"C'est le seum", "c'est la hesse"...
Parlez-vous l'ado ?
Chaque génération crée son "dialecte" et ses
éléments de langage, mais il est plus facile de les inventer que de tenter
péniblement de les décoder.
"C'est ennuyant", soupire votre fille
de 12 ans à propos d'un livre qui lui tombe des mains. Vous
corrigez : « On dit c'est
ennuyeux. » Ses frères s'esclaffent comme si la locution était
moyenâgeuse : « D'où tu sors ce mot, maman ? Tout le monde dit
ennuyant... » Sûre de votre fait, vous sortez l'arme fatale : le Petit Robert. « Ennuyeux :
qui cause des soucis, de l'ennui », triomphez-vous à haute voix, avant de
blêmir : le laid « ennuyant » figure aussi, version belge ou
québécoise de l'adjectif ennuyeux. Par quels chemins tortueux cette version
québécoise s'est-elle imposée dans les cours de récré françaises ?
Mystère.
Vous vous étiez péniblement faite à
« bolosse » (abruti), « c'est le seum » (c'est la rage) ou
« c'est la hesse » (c'est la lose), « despee » (vite fait),
vous êtes désormais accoutumée à ces « wesh », à ces « trop »,
à ces « genre » et à ces « j'avoue » qu'emploient vos
enfants à tout bout de champ, mais vous sursautez tout de même lorsqu'ils
saluent la maisonnée d'un très mélenchoniste « bonjour, les gens »,
et vous ne saisissez toujours pas bien ce que le fameux « staïve »
(ou « c'est ta vie », ou « arrête de raconter ta vie, on s'en
fout ») signifie réellement. Bien sûr, vous comprenez le poétique
« c'est malaisant » (c'est gênant) qu'emploie votre fille lorsqu'elle
se « prend un vent » (qu'on ne lui répond pas). Mais le « il est
frais, ton pull » dont vous a gratifié votre fils vous a laissée songeuse
sur la nature de son compliment...
Il y a trente ans, votre parler « branché »
laissait parfois vos parents perplexes. C'est à votre tour, maintenant, d'avoir
besoin d'un dico pour « darons ». C'est ennuyant.
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Ou
un langage incorrect employé par quelqu'un qui a une connaissance imparfaite,ou approximative d'une langue !
Alors,
ils en créer une autre très approximative que seul les initiés peuvent
comprendre, un peu comme l’argot parisien et de banlieue que nous parlions dans
notre jeunesse, comme moi qui suis vieux
maintenant !
Mais
là c’était une vraie langue dans les années 50 « parler de Paname » cher à
Michel Audiard qui était nettement plus drôle et imagée employé par une
certaine pègre ou petits truands des quartiers populaires !
Car maintenant
ce nouveau langage employé par une certaine jeunesse est insipide sans vouloir
se montrer nostalgique du passé et incompréhensible !
Jdeclef 30/10/2017
11h30
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