dimanche 8 octobre 2017

La droite a voulu donner des leçons à la gauche en termes de divisions, mais elle ne fait pas mieux !

Ceux qui résistent encore à Macron (sans être mélenchonistes ou lepénistes)

Redémarrage. Comment la droite peut-elle s'opposer à un président libéral ? Ses leaders fourbissent leurs armes, y compris idéologiques.


Après tout, il n'a rien dissimulé. Il suffisait d'écouter Emmanuel Macron répondre, pendant la campagne présidentielle, à la question d'un enfant qui lui demandait de définir la droite et la gauche dans l'émission Candidats au tableau !, pour comprendre que son ambition consistait à «  disrupter  », selon le terme autorisé, le prétendu éculé clivage droite-gauche. «  La droite, c'est la liberté, la gauche, c'est l'égalité, affirmait-il doctement, craie blanche à la main. C'est quoi, la devise française ? Liberté, égalité, fraternité, donc nous, ce qu'on va essayer de faire, c'est [de mettre de la fraternité entre la liberté et l'égalité].  »
Et voici, six mois plus tard, ce vœu apparemment réalisé par un ancien ministre issu de la gauche devenu président de la République et ayant choisi comme Premier ministre le fidèle lieutenant du fondateur de l'UMP, Alain Juppé, et mis en œuvre des réformes ressemblant à s'y méprendre au programme dudit Juppé, un brin mâtiné de fillonisme. Réforme du Code du travail par ordonnances, réduction des emplois aidés, suppression de l'ISF, plaidoyer pour une souveraineté européenne... Face à ce grand chantier libéral, le PS vacillant et Les Républicains déconfits restent bouche bée.
Macron-Mélenchon : c'est la polarisation rêvée par ceux qui veulent réduire la politique à la question sociale.
À l'Élysée, on se félicite : «  On aura fait un progrès en démontrant que la séparation ouvert/fermé est plus pertinente que la séparation droite/gauche.  » Se fichant pas mal de doucher cet enthousiasme, l'historien et auteur d'une remarquable biographie de Séguin (Philippe Séguin, le remords de la droite, Perrin), Arnaud Teyssier, relativise cette avancée : «  C'est le vieux rêve du centrisme repoussant droite et gauche sur les bords. C'était le grand espoir de la IVe République : rejeter sur les côtés le gaullisme et les communistes. Mais la Ve République a ses logiques : d'un côté, le président transcende et surplombe les clivages politiques ; de l'autre, il y a aussi la reconnaissance des partis et d'une opposition.  » Pour l'heure, seule la voix tonitruante du Lider Maximo de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, résonne dans les rues contre le gouvernement et ce qu'il a nommé «  le coup d'État social macroniste  ». «  Macron-Mélenchon : c'est la polarisation rêvée par ceux qui veulent réduire la politique à la question sociale et qui sont entichés d'un certain folklore politique où le bourgeois est en lutte contre le tribun révolutionnaire  », décrypte le sociologue québécois Mathieu Bock-Côté.
Est-ce à dire que l'opposition modérée n'existe plus ? Difficile de nier que le PS, éparpillé dans une direction surabondante, déserté par son premier secrétaire, peine à se réveiller.
Comme si la responsabilité ne revenait qu'au président, Laurent Wauquiez fait mine de s'alarmer : «  Ce que fait Macron est dangereux, supprimer tout ce qu'il y a entre lui et les extrêmes, c'est jouer avec le feu.  » Mais qui empêche la droite de se rebiffer ? De protester ? Elle a certes perdu la présidentielle, mais elle bénéficie depuis plusieurs années d'une vie intellectuelle riche, renouvelée. Que ce soit sur son flanc libéral ou sur son bord le plus conservateur, elle peut compter sur des penseurs divers et variés, du philosophe étiqueté «  réac  » Alain Finkielkraut en passant par ses héritiers, Mathieu Bock-Côté ou encore l'agrégé de philosophie François-Xavier Bellamy, jusqu'à l'autre rive, occupée notamment par l'essayiste libéral en tout Gaspard Kœnig ou la patronne du think tank libéral iFrap, Agnès Verdier-Molinié. «  Mais, pour le personnel politique de droite, les intellos ne sont pas des alliés  », déplore Bellamy. Et encore moins les intellos dits conservateurs, souligne Bock-Côté : «  Soit la droite de gouvernement ne se sent pas interpellée par eux, soit elle ne se sent pas capable d'aller contre l'esprit de l'époque, soit elle a intériorisé les interdits idéologiques de la gauche progressiste, soit elle voudrait bien, au fond d'elle-même, monter à l'assaut du politiquement correct, mais elle sait qu'elle a trop à perdre.  »
Pour le personnel politique de droite, les intellos ne sont pas des alliés
Pis, selon Bellamy, la droite souffrirait du syndrome du «  disque rayé  ». Face à un Mélenchon qui a ressuscité avec brio la tradition intellectuelle de sa famille de pensée pour la réactualiser, Les Républicains, eux, refuseraient d'adapter leur réflexion et leurs discours au monde nouveau pris d'assaut par le chef de l'État. «  Mélenchon a construit une opposition qui tient compte de ce que Macron a provoqué, reconnaît Brice Couturier, éditorialiste à France Culture. Les partis traditionnels sont comme des canards au cou coupé, ils marchent encore mais ils sont morts.  » Leur incapacité à se saisir pendant la campagne des thèmes de l'écologie, du numérique ou à considérer d'une manière différente de Macron l'ubérisation de l'économie le prouve. Sans doute Wauquiez l'a-t-il compris, lui qui jure désormais «  vouloir prendre en compte les thèmes de l'environnement et des nouvelles technologies  ».
S'ajoute à ces difficultés intrinsèques un débat politique centré sur le modèle social français et donc peu propice à des réactions nettes et perceptibles de cette droite républicaine. «  Soit elle se reconnaît dans le projet de Macron et se contente de critiques mineures, soit elle voudrait le déborder sur sa droite et elle serait tout simplement inaudible dans ces circonstances  », observe Bock-Côté.
Demeure, tout de même, une autre voie, que n'a pas hésité à emprunter François Baroin : celle de la mauvaise foi. Face à la baisse de 41,6 % du budget des emplois aidés, le président de l'Association des maires de France a tout bonnement dénoncé une méthode «  ni tenable ni acceptable  ». Et tant pis si son candidat, François Fillon, proposait carrément de les supprimer. De quoi faire bondir Agnès Verdier-Molinié, qui s'agace : «  Il serait plus cohérent de saluer la réduction des emplois aidés tout en incitant le gouvernement à en conserver le maximum dans le secteur marchand puisque c'est là qu'on constate un fort taux de transformation en emplois durables.  » Et la patronne de l'iFrap de remarquer l'espèce d'apathie qui semble avoir saisi les élus LR depuis la défaite : «  Certains d'entre eux, localement, sont très bons sur la baisse des dépenses de fonctionnement, mais ils ne mettent pas du tout ces sujets en avant !  »
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Car elle a un pseudo leader en filigrane WAUQUIER, mais il ne fait pas consensus dans les rangs du part LR et les militants, loin de là, qui comme certains de ces prédécesseurs à l’UMP/LR qui eux avaient marqué cette droite !

A gauche c’est pire diront certains avec un PS en pleine déconfiture ils n’ont même plus de leader charismatique !

Reste la France insoumise et ses pauvres 17 députés à l’assemblée avec « son aboyeur de foire » de vieux MELENCHON qui par ses excès en tout n’arrivera à rien, car il ne roule personnellement que pour lui se fichant totalement des gogos qu’il arrive à entrainer dans son sillage rétrograde de pseudo soixante-huitard utopique !

Ne parlons pas l’extrême droite FN de M.LE PEN qui vient d’éclater, mais qui a encore une fois de plus troublé et faussé la principale élection nationale et qui est redevenue marginale, ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être !

Donc résumons les français voulaient changer (et çà on peut les comprendre) ils ont élu un nouveau président E.MACRON, ils ont balayé les anciens partis déjà cités aux élections législatives et leurs politiciens médiocres (enfin presque tous !)

Ceux qui restent n’ont pas encore compris leur défaite et continue à se déchirer çà fait le bonheur du nouveau président et son parti la République en Marche (ou REM) !

Et donc on recommence avec les nouveaux, et les français commencent déjà à critiquer le nouveau président son 1er ministre et le gouvernement !

Après tout, ils ont voté pour, qu’ils assument !

Vive la France de cette V eme république obsolète qui ne change pas !


JDECLEF 08/10/2017 11H37

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