117 sénateurs sont soupçonnés d'avoir
détourné 8 millions d'euros ?
Selon les propos de deux témoins dans l'émission "Envoyé
spécial", des élus de droite (UMP, RPR…) ont détourné des fonds publics
pendant 12 ans.
Les deux hommes racontent comment un complexe montage financier a été élaboré afin de masquer ces malversations. « J'ai été amené à rédiger des chèques, une dizaine de milliers de chèques, 10 000 à 12 000, ça va très vite, compte tenu des effectifs », raconte Michel Talgorn. « Je les rédigeais, mais je ne les signais pas, je les faisais signer (au président du groupe ou au trésorier, NDLR) et ensuite je les faisais expédier ou les remettais en personne », poursuit-il. C'est ainsi qu'à chaque fin de trimestre depuis 2002, l'ancien inspecteur des impôts a distribué de l'argent public en toute discrétion, des chèques appelés, en interne, « les chocolats du Sénat ».
L'URS,
l'association Union républicaine du Sénat
La
mise en place de ce système remonterait à la création de l'UMP en 2002, après
la victoire de Jacques Chirac à l'élection présidentielle face à Jean-Marie Le
Pen. Malgré l'unité, les gaullistes, les républicains, les centristes... tous
voulaient garder leur propre financement d'argent public attribué dans le cadre
de la loi par le ministère de l'Intérieur. François Thual raconte à Envoyé spécial que c'est à cette
époque que plusieurs sénateurs l'auraient contacté afin qu'il imagine un
montage financier. « Il y a eu une série de conversations, on s'est dit
qu'il faudrait sauvegarder les crédits (du ministère), alors on n'a qu'à créer
une association », explique-t-il. Association dont il a été chargé de
rédiger les statuts. L'Union républicaine du Sénat (URS) était née, officiellement
lieu de réflexion et de débat politique au sein du palais du Luxembourg.Envoyé spécial révèle que cette association était en réalité au cœur du schéma financier et aurait servi à détourner l'argent normalement attribué aux assistants parlementaires des sénateurs. Outre les 7 200 euros mensuels de salaire, un sénateur français bénéficie de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) d'un montant de 6 000 euros, et d'une ligne de crédit de 7 600 euros destinée à rémunérer des assistants parlementaires. Mais, selon Michel Talgorn, beaucoup de sénateurs à l'époque considéraient qu'ils n'avaient pas « besoin de recruter trois ou cinq assistants ». Aussi, affirme-t-il, certains auraient alors opté pour qu'une partie de ces 7 600 euros leur soit reversée via l'URS.
Coignard - Les petits secrets de la réserve parlementaire
Hubert
Falco et Jean-Claude Gaudin cités
Selon
Envoyé spécial, les documents
de comptabilité de l'association qui leur ont été fournis mettent en avant
plusieurs noms, dont celui de l'ex-sénateur maire de Toulon Hubert Falco, qui
aurait reçu plus de 8 000 euros chaque trimestre
entre 2012 et 2013. « J'ai le souvenir d'avoir remis, effectivement
(...) à M. Falco ses quatre chèques annuels. » Contacté par Var Matin à la suite du reportage, l'ancien
sénateur n'a pas donné suite. Parmi les autres sénateurs qui auraient reçu de
l'argent selon ces documents : Jean-Claude Gaudin, sénateur maire de Marseille, qui aurait
perçu 5 000 euros par trimestre pendant quatre ans. Confronté par les
journalistes de l'émission, le vice-président du Sénat a répondu que
l'institution « s'est toujours très bien comportée et sous l'autorité du
président Larcher, tout a toujours été clair et transparent ». Assurant
même qu'il avait été l'un de ceux à avoir mis fin au système en 2014.Michel Talgorn affirme par ailleurs que François Fillon aurait bénéficié des « chocolats du Sénat » avant de devenir Premier ministre en 2007. « J'ai des crédits d'assistants que je n'utilise pas, il paraît qu'on peut en recevoir une partie », aurait-il déclaré à l'ancien inspecteur des impôts. Ce dernier l'a informé de l'existence de l'URS et du mécanisme en place. François Thual affirme toutefois que l'élu de la Sarthe n'a pas bénéficié très longtemps du système. Selon les informations d'Envoyé spécial, François Fillon aurait reçu en 18 mois un total de 21 000 euros.
En mars 2017, Mediapart faisait également mention dans un de ses
articles d'un système de « ristournes » ayant permis à plusieurs
sénateurs dont Bruno Retailleau de détourner de l'argent. Le président du groupe LR au Sénat est également cité dans l'enquête
menée par l'émission. Henri de Raincourt, sénateur de l'Yonne
de 1986 à 2009 puis de 2012 jusquà 2017, ferait
également partie de la liste des bénéficiaires. Selon les journalistes de
l'émission de France 2, il est également le président de l'URS, association par
ailleurs domiciliée chez lui à Saint-Valérien.
S’il
y avait un motif de supprimer ce Sénat inutile, s’en serait un de plus !
Encore
des privilèges pour ses élus déjà bien nantis sénateurs poussas repus pour
certains qui ne se fatiguent pas et profitent de cette institution :
Et qui on retrouve dans cet aréopages de sénateurs et pas des moindre ?
François Fillon déjà évoqué lors de la campagne présidentielle, Bruno Retailleau, Hubert Falco et Jean-Claude Gaudin cités qui lui a « pété les plombs » quand un reporter l’a interpellé sur ce sujet, car « qui se sent morveux ce mouche » comme dit la citation de MOLIERE dans l’avare !
Alors
qu’est-ce qu’il attend Mr GAUDIN pour porter plainte ?!
Et
dans cette clique UMP (LR) ceci en passant, souvent donneurs de leçons, il
serait temps de faire un ménage salutaire, car on parle de détournements et malversations
financières divers !
Jdeclef
14/10/2017 09h21
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