mardi 17 octobre 2017

Enfin il part de France ..!

Cyclisme : tout ce qu'il faut savoir sur le Tour de France 2018

Avec 25 cols classés à franchir et 3 329 km à parcourir, la 105e édition de la Grande Boucle s'annonce musclée et riche en suspense. Passage en revue.


La grande messe est immuable et marque autant la fin de la saison 2017-2018 qu'elle annonce la suivante. Diffusée en direct depuis palais des congrès de Paris, la présentation du Tour de France 2018 a eu lieu ce mardi matin. C'est l'une des rares occasions de voir les meilleurs cyclistes de la planète en costume. Entouré par des dizaines de photographes, Christopher Froome, quintuple vainqueur du Tour, s'est assis au premier rang aux côtés de Nairo Quintana, Romain Bardet, Thibaut Pinot, Warren Barguil ou encore Mark Cavendish.
À leurs côtés, Alberto Contador, fraîchement retraité depuis la fin de la Vuelta, en août, est venu revivre, ne serait-ce que par procuration, les frissons qu'il a connus. Quand Christian Prudhomme, le patron de la Grande Boucle, annonce une à une les étapes de la 105e édition du Tour de France, l'appréhension et l'excitation sont palpables parmi les 3 500 personnes massées dans le palais des congrès. Au programme de ce nouveau parcours : 21 étapes de 3 329 kilomètres avec 25 cols classés et 36 départements traversés

Un départ retardé, les Pays de la Loire en fête

Comme annoncé quelques semaines plus tôt, la Grande Boucle s'élancera plus tardivement que prévu, le 7 juillet 2018, afin de ne pas souffrir de l'exposition de la Coupe du monde de football. Il n'empêche : ce jour-là, deux quarts de finale se disputeront en Russie et la finale aura elle lieu huit jours plus tard à Moscou. Durant cette semaine de « concurrence frontale » avec les étoiles du ballon rond, les coureurs du Tour de France reprendront en douceur. Au menu : dix jours de plaine, dont trois dans la région Pays de la Loire.
Le peloton débutera en Vendée (troisième départ depuis 1993) au cours d'une étape de 195 kilomètres menant de l'île de Noirmoutier – il s'agit de la quatrième île à être le théâtre du départ du Tour – jusqu'à Fontenay-le-Comte. Longeant la côte, les coureurs devront se méfier du vent et du risque de bordures (qui peuvent disloquer le peloton, NDLR).
La seconde étape, entre Mouilleron-Saint-Germain et La Roche-sur-Yon (qui n'a plus reçu le Tour depuis les années 30), sera dévolue aux sprinteurs. Ensuite, place à un contre-la-montre par équipe de 35 kilomètres à Cholet, un exercice qui n'était plus au programme depuis 2015 et la victoire pour une seconde des BMC à Plumelec devant les Sky.

La Bretagne avant les pavés

Après les Pays de la Loire, la Bretagne prend le relais lors de trois étapes. Les quatre départements de la région seront traversés. Au lendemain d'une arrivée au terme de la plus longue ligne droite du Tour (4 km) à Suzeau, un final périlleux est prévu à Mûr-de-Bretagne. Là, les coureurs termineront par un circuit de 16 kilomètres avec deux ascensions sur les routes où Alexis Villermoz s'était imposé au forceps en 2015.
Ensuite, le peloton quittera la Bretagne par Fougères pour rejoindre Chartres, la plus longue étape de cette édition (241 km). Le lendemain, il faudra affronter quinze secteurs pavés lors des 154 kilomètres qui séparent Arras de Roubaix. Une journée-piège, donc, et cela, quelles que soient les conditions météorologiques.

Le plateau des Glières, renouer avec les chemins en terre

Après un premier jour de repos, le peloton attaquera les Alpes. Dès le premier jour, après un départ d'Annecy, les coureurs vont découvrir un secteur inédit : le plateau des Glières, haut lieu de la résistance (144 maquisards y sont morts en mars 1944). Cela permettra à la Grande Boucle de renouer avec les chemins en terre, quatre ans après l'arrivée sur le plateau disputée lors du Tour de l'avenir. Depuis l'après-guerre, le Tour n'a emprunté qu'une seule fois des sentiers caillouteux (Pau-Jaca en 1991). Les organisateurs rêvaient de se doter d'une route non goudronnée à l'image du col du Finestre (2 178 m), une montée spectaculaire qui a fait la gloire du Giro, le tour d'Italie. Mais le chemin de terre des Glières, malgré les 6,1 km d'ascension à 11 % de moyenne à gravir, ne sera pas décisif : l'arrivée sera adjugée quelque 100 kilomètres plus loin, au Grand-Bornand.
Puis, ce sera l'heure des grandes explications : 108 kilomètres entre Albertville et La Rosière avec trois ascensions périlleuses puis une étape de 175 kilomètres entre Bourg-Saint-Maurice et l'Alpe d'Huez avec quatre cols hors catégories (dont le col de la Madeleine et celui de la Croix-de-Fer).
Deux jours plus tard, après l'unique chance pour les sprinteurs de s'illustrer au cours de cette deuxième semaine (Bourg d'Oisans-Valence, 169 km), direction Mende dans une journée propice aux attaques. Thibaut Pinot et Romain Bardet retrouveront le final où, échappés, ils s'étaient fait rattraper en toute fin d'étape par l'Anglais Steve Cummings en 2015.

Les Pyrénées avant les Champs-Élysées

Les coureurs pourront souffler à Carcassonne, deuxième jour de repos, avant d'attaquer les Pyrénées. Froome retrouvera Bagnères-de-Luchon où il s'était imposé en 2016 après une descente spectaculaire. Le lendemain, l'étape sera très courte (65 km), mais périlleuse avec 38 kilomètres d'ascension, dont celle de Peyragudes et le col du Portet, ce dernier que le Tour n'a jamais foulé.
Le lendemain, les sprinteurs encore en course pourront s'expliquer à Pau qui accueille la Grande Boucle pour la 70e fois. Puis ce sera la dernière occasion pour les favoris de s'illustrer. Entre Lourdes et Laruns, 200 kilomètres sont programmés avec une journée très dense : le peloton devra enchaîner les ascensions du col d'Aspin, du Tourmalet (absent du parcours l'an dernier) du col de Bordères (pour la 3e fois sur le Tour) et du col d'Aubisque ! Au total, 4 700 mètres de dénivelé attendent donc les coureurs ! En découvrant cette étape, la salle a retenu son souffle puis des rires se sont fait entendre en voyant la tête de Romain Bardet, visiblement très songeur face à la difficulté.

Dumoulin désavantagé ?

Enfin, 31 kilomètres de contre-la-montre entre Saint-Pée-sur-Nivelle et Espelette fixeront les derniers écarts au classement général avant l'arrivée à Paris le lendemain au terme de 115 kilomètres depuis Houilles. Cette dernière étape, traditionnellement l'une des plus suivies du Tour (ils étaient plus de 7 millions à l'avoir regardée en France en juillet 2017), s'offrira le luxe de traverser l'avenue Montaigne, artère très luxueuse de Paris.
Un décor de rêve pour conclure en beauté ce 105e Tour de France qui s'annonce musclé, avec moins de coureurs (lire encadré ci-dessous), et surtout concentré sur une dizaine d'étapes. Le vainqueur du Giro, Tom Dumoulin, très à l'aise en contre-la-montre et opposant numéro 1 de Froome l'an prochain ne pourra pas tout baser sur les chronos. Christopher Froome, lui, semble taillé pour une 5e victoire consécutive. Mais avec un parcours aussi accidenté, le suspense devrait être au rendez-vous et permettre aux coureurs français de briller. On a hâte !
Un troisième Vélo d'or pour Christopher Froome !
Pour la première fois, la remise du Vélo d'or a eu lieu en marge de la présentation du Tour de France. Ce trophée, qui existe depuis 1992, se veut l'équivalent du Ballon d'or pour le football. Après une sélection de dix coureurs effectuée par les journalistes de « Vélo Magazine », un jury international a statué pour désigner le vainqueur. Cette année, c'est Christopher Froome qui remporte cette distinction pour la troisième fois de sa carrière (après 2013 et 2015), succédant à Peter Sagan, triple champion du monde. Le Britannique, en plus d'avoir remporté son 4e Tour de France, a également réussi le doublé avec la Vuelta (le tour d'Espagne). Seulement deux autres coureurs ont réussi cette performance avant lui. 
Les équipes, prêtes pour le grand huit ?
Faire mieux avec moins. Le Conseil du cyclisme professionnel a officialisé en septembre une mini-révolution dans le peloton. Lors des épreuves « World Tour », les plus prestigieuses, les équipes devront réduire leur effectif d'un coureur. Ainsi, pendant le Tour de France, chaque formation ne comptera plus que huit professionnels contre neuf auparavant, une première depuis trente ans. Objectif : ajouter davantage de suspense en rendant quasiment impossible la faculté de se battre en même temps pour le classement général et la victoire d'étape. Cette décision fait débat dans le peloton : difficile d'imaginer que l'ultra-dominatrice Sky, avec les lieutenants de luxe de Chris Froome, en souffrira. Le nombre de coureurs sur la ligne de départ sera donc réduit à 177 lors du départ le 7 juillet 2018, contre 198 lors de la précédente édition.
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Mais ce n'est plus un vrai tour de France  depuis longtemps ou comme dans le passé !

Et puis ce sport en a pris un coup avec le dopage et la fraude…


Jdeclef 17/10/2017 17h40 LP

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