lundi 16 octobre 2017

Certains voulaient qu'il parle, il l'a fait et veut suivre son programme semble-t-il :

Emmanuel Macron combat les maux avec ses mots

Pendant un peu plus d'une heure, le président s'est mué en pédagogue pour expliquer sa politique et sa méthode. Il réclame du temps et de l'audace.


Non, il n'a pas changé. Devenu président, Emmanuel Macron défend toujours le programme du candidat qu'il était encore il y a quelques mois. À croire que cette campagne électorale ne s'achèvera jamais... Tout d'abord, il y a ce satisfecit : «  Surtout, je fais ce que je dis, c'est tout à fait nouveau  », s'est félicité le chef de l'État. Sous l'œil impassible de la Marianne dessinée par Obey – l'auteur du célèbre portrait rouge et bleu de Barack Obama –, Emmanuel Macron a tenté pendant près d'une heure et quart de démontrer qu'il n'était pas le «  président des riches  », surnom qui tourne désormais comme un slogan chez les sceptiques du macronisme. «  Je suis un enfant de la province [...], je ne suis pas l'enfant d'une génération spontanée dans un monde de nomades itinérants où tout va bien  », s'est-il défendu devant ses intervieweurs qui l'interrogeaient sur sa politique.

Paradoxe français

Le chef de l'État est aujourd'hui confronté à l'un de ces paradoxes dont les Français cultivent jalousement le secret : plus il tient ses promesses de campagne, plus sa popularité se réduit comme une peau de chagrin. Opinion versatile  ? Poids des réalités  ? Défaut de communication  ? Abus d'une pensée complexe  ? Un peu des quatre probablement ; toujours est-il qu'Emmanuel Macron semble rencontrer aujourd'hui des difficultés pour susciter la confiance au-delà de son socle électoral du premier tour. «  Je suis le président de tous les Français  », a-t-il répété en boucle pendant toute l'interview, espérant ramener à la raison républicaine ceux qui doutent des vertus thérapeutiques du macronisme.

Franc-parler

Sur la forme, il a tenté de dissiper le malaise que son franc-parler suscite chez certains Français. Ses sorties régulières («  bordel  », «  fainéants  », «  ceux qui ne sont rien  ») agacent  ? «  Je suis très indifférent à tous les commentaires  », a-t-il attaqué. Fidèle à sa ligne, Emmanuel Macron dément toute forme de mépris social dans son expression publique : «  J'assume totalement ce qui a été dit. Je n'ai pas cherché à humilier. [...] Nos élites se sont habituées à ne plus nommer les choses et à considérer que ce sont les mots qui sont intolérables, et pas la réalité qui est derrière  », justifie-t-il.

Femmes harcelées

Sur le fond, le président de la République a voulu démontrer que son action politique n'était pas menée au seul profit des plus favorisés. «  Libérer et protéger  », a-t-il martelé. Mais c'est sur la protection qu'il a voulu insister. Habitants des zones rurales, chômeurs sans formation, employés de banque à l'avenir menacé et femmes harcelées dans les transports ont été invoqués comme les prochains bénéficiaires de la politique du gouvernement emmené par Édouard Philippe. L'occasion de corriger au passage quelques métaphores malheureuses : le «  ruissellement  » a ainsi cédé la place à la «  cordée  » pour qualifier les réformes menées en direction de ceux qui sont chargés d'ouvrir les voies du mont croissance.

Rendez-vous

Certaines formules se transforment instantanément en épée de Damoclès pour celui qui les prononce. Si François Hollande a amèrement regretté son «  inversion de la courbe du chômage  », Emmanuel Macron pourrait bien un jour regretter d'avoir pris ce rendez-vous avec les Français : «  La plénitude des réformes, vous la verrez dans un an et demi  », tout en rappelant que l'on ne juge pas l'action du président de la République au seul indicateur du chômage. Le temps fera l'affaire.
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Pas de surprise et annonce fumeuse, il veut faire croire, qu'il fera ce qu'il dit !

Et est « droit dans ses bottes » avec son langage qu'il assume,  mais d’autres ont fait la même chose avant lui..!

Les français ne sont pas convaincus on peut les comprendre, tant ils ont été échaudés depuis 30 ans par ses prédécesseurs !

De toute façon son parcours de quinquennat ne sera pas « un long fleuve tranquille »,  d’ailleurs le début a déjà été difficile, et la méfiance des français qui voulaient le changement seront plus exigeants que dans le passé, et ont déjà commencé à le montrer !


Jdeclef 16/10/2017 07h01

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