mardi 31 octobre 2017

Puisque les professeurs mal formés parlent ou écrivent mal notre langue, alors qu'ils sont là en principe pour apprendre le français à nos enfants (le mieux possible ?!)



"On a décrété qu'il ne fallait plus parler à l'école le français des bourgeois"


Les professeurs ne maîtriseraient plus la langue française, s'inquiète Virginie Subias Konofal. De quoi expliquer le faible niveau des élèves. 

doute des années 90. Cela correspond aux réformes Jospin. Les futurs enseignants qui ont moins de 30 ans aujourd'hui ont, pour la plupart, déjà subi la méthode globale et les nouvelles réformes grammaticales. Beaucoup de jeunes enseignants ne sont eux-mêmes pas très à l'aise avec les règles syntaxiques, donc ils sont limités dans leur enseignement. Aujourd'hui, le subjonctif n'est enseigné qu'en cinquième, donc avant cela, on est censé dire encore : « Il faut que je fais pipi ! »... Et on n'apprend plus le passé simple qu'à la troisième personne du singulier et du pluriel, les plus fréquentes dans les livres. On entérine un état de fait : plus personne ne maîtrise ça, donc on efface !
N'est-ce pas aussi la langue qui évolue ?
Aujourd'hui, tout le monde parle un langage populaire, comme à la télé. C'est devenu une sorte de norme, même chez de nombreux professeurs. Un jour, une collègue vacataire de mon lycée nous a demandé pourquoi ses élèves la reprenaient quand elle disait « comme si que… » Vu le faible nombre de candidats aux concours de recrutement, on est descendu à 5/20 au Capes de maths, et on recrute dans certaines académies des professeurs des écoles en mettant la barre d'admissibilité à 4/20... On ne peut pas leur demander de bien écrire !
Vous expliquez également cette baisse du langage par l'idéologie des « pédagogistes »...
Pour des raisons d'égalitarisme et pour ne pas braquer les enfants des classes populaires, on a décrété qu'il ne fallait plus parler à l'école le français des bourgeois… On n'est toujours pas sorti des errements Meirieu-Bourdieu des années 70… Avant, l'école était un lieu d'élévation, aujourd'hui, c'est un lieu communautaire où l'on baisse le seuil pour être sûr que tout le monde l'atteigne. Mais quand on ne nourrit pas les élèves, on les perd…
Chez les jeunes de moins de 30 ans, en revanche, on a du mal à avoir une copie sans faute
Vous enseignez à l'Institut libre de formation des maîtres (ILFM), les futurs enseignants du privé souffrent-ils des mêmes lacunes ?
Oui, malheureusement. Les candidats en reconversion, plus âgés donc, ont un niveau d'orthographe correct bien qu'ils viennent de divers métiers (banquiers, assureurs…). Chez les jeunes de moins de 30 ans, en revanche, on a du mal à avoir une copie sans faute. En dehors des accords au pluriel oubliés, il y a aussi la syntaxe : parfois, leurs phrases ne veulent rien dire et ils s'en rendent compte. On les voit aussi peiner en grammaire… On leur redonne une formation académique mais, pour eux, ce ne sont pas toujours des révisions, c'est souvent un apprentissage !
Comment expliquez-vous cela ?
Concernant l'orthographe, la plupart des enseignants n'ont pas réellement pénalisé les élèves pendant longtemps. On n'avait sans doute pas pris la mesure du problème. Mais aujourd'hui, cela continue : de nombreux collègues, même en lettres, ne corrigent pas les fautes dans les copies de leurs élèves au lycée et ne retirent aucune pénalité pour les fautes de langue, alors que c'est la seule chose qui motive vraiment un élève. Avec la crise du recrutement, tout le monde a une ou deux classes en plus, et il est vrai que corriger l'expression prend beaucoup de temps. Moi, j'entoure toutes les fautes et je demande aux élèves de les corriger puis de me rendre à nouveau leur copie, que je vérifie ; on me prend pour une folle ! Mes collègues répondent que ce n'est pas leur travail, que cela prend trop de temps et que cela aurait dû être fait avant, au collège. Et au collège, on dit que cela aurait dû être fait au primaire… Résultat : l'accord du participe passé, plus personne ne le fait, pour le verbe avoir au subjonctif, on ne sait plus si on met un « t » ou un « e » quand on ne l'écrit pas « est » …
Quelle serait la solution, selon vous ?
On est l'un des seuls pays d'Europe du Nord où les professeurs ne reçoivent aucune formation académique au cours de leur carrière. On ne revalide à aucune moment leurs connaissances. C'est comme pour le permis, quand on voit des conducteurs qui l'ont passé à l'époque où les ronds-points n'existaient pas… Il devrait y avoir des petites sessions de formation académique tous les dix ans, pour revoir certaines choses et ouvrir de nouvelles perspectives.
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Le fameux « mammouth » ministère de l’éducation dite nationale qui coûte si cher va édulcorer encore la langue française et l’apprentissage du français pour soit disant la rendre plus compréhensible et surtout plus facile à comprendre et à écrire en nivelant aussi l’orthographe, la grammaire et la syntaxe, ce qui est déjà le cas !

Il faut dire qu’avec l’immigration galopante et certaines classes majoritairement peuplées d’enfants issus de celle-ci, cela devient une nécessité si on veut qu’ils s’assimilent à notre culture et façon de vivre (on en va même dans certaines à enseigner en plus la langue de leur pays d’origine pour qu’ils ne l’oublient pas ces petits français pas tout à fait comme les autres…)

Notre France républicaine laïque dérape, sans s’en rendre compte et moi qui suis vieux et qui est vu mon pays changer et encore plus dernièrement, je suis content d’être en fin de vie pour ne pas voir la suite qui se profile insidieusement !

Car nos dirigeants ne prennent pas la mesure des problèmes et croient qu’en mettant plus d’argent dans l’éducation nationale cela améliorera les choses, mais hélas on fait cela depuis des décennies tout en changeant les ministres de l’enseignement de tous les gouvernements quel que soit leurs bords politiques sans résultat probant !


Jdeclef 31/10/2017 11h18 LP

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