Alain Juppé : "Je ne suis pas En marche, mais je
suis en mouvement"
INTERVIEW. En louant la politique européenne d'Emmanuel
Macron, le maire de Bordeaux a une nouvelle fois déclenché la polémique.
Explications.
Le Point : Bordeaux est-elle en train de devenir la capitale de la refondation politique ?
Alain Juppé : (sourire) Nous sommes dans une période de décantation politique. L'extrême gauche n'est pas en forme : monsieur Mélenchon a le blues ! Le PS se cherche et ne se trouve pas. Madame Le Pen a perdu sa crédibilité sur l'Europe. Et LR se questionne. En ce qui nous concerne, nous sommes devant deux analyses politiques. Pour certains, on a besoin d'une droite-droite : ouvrir au centre, c'est faire le jeu du Front national. Pour d'autres, on n'a jamais gagné sans une alliance de la droite et du centre. C'est ce qui nous avait conduits à créer l'UMP en 2002 avec Jacques Chirac. Le débat est toujours d'actualité. Quand la droite se droitise, elle banalise les idées du Front national, et banalise l'extrême droite. C'est ce qui se passe en Pologne. Je considère pour ma part que la bonne stratégie est d'ouvrir la porte. Mais autour de qui se fédérer ? Voilà la question. En marche ! n'est pas un parti politique, mais une organisation sans sol. Le rassemblement peut se faire autour d'Emmanuel Macron… ou de quelqu'un d'autre comme Édouard Philippe, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse.
Certains commentateurs ont dit que par vos propos récents vous faisiez « le deuil de l'UMP ». Qu'en pensez-vous ?
Les commentaires sont libres. L'UMP est morte en 2015 puisque c'est LR qui a pris la suite. De toute façon, les centristes dans une grande partie avaient quitté notre formation en 2014. L'UMP dans son idée originelle n'existe plus.
Tendez-vous la main à Emmanuel Macron ou cherchez-vous à faire barrage à Laurent Wauquiez ?
Ni l'un ni l'autre. Je ne tends pas la main et je ne cherche pas à faire barrage. Ce qui m'intéresse, c'est le débat d'idées. J'ai seulement voulu dire que je partageais les positions d'Emmanuel Macron sur l'Europe. De même qu'en matière d'éducation, je trouve qu'il y a de bonnes choses qui sont faites – dont certaines, d'ailleurs, figuraient dans mon livre Mes chemins pour l'école. Mais je suis critique aussi. Par exemple, sur la réforme du logement, qui n'est pas bien conçue à mon sens ou sur la fiscalité locale qui n'a pas été bien abordée. Je ne suis pas En marche, mais je ne suis pas non plus immobile. Disons que je suis en mouvement...
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Alors
qu’il passe la main lui qui croyait enfoncer une porte ouverte et qui
semble-t-il n’a pas compris que les français ne voulaient plus de ces anciens
politiciens usés et voulaient le changement depuis des décennies et ont franchi
le pas, même si cela n’est pas parfait…
Il
fait partie de ces politiciens qui n’ont pas mesuré la déception de beaucoup de
ce peuple lambda et n’ont pas vu qu’il ne fallait plus continuer à ce moquer de
nos concitoyens !
Qu’il
se contente de sa mairie de Bordeaux, ce n’est déjà pas si mal pour finir une carrière
politique bien fournie et devrait donner d’idées à d’autres anciens pour faire
pareil qui reste et qui ne serve plus à rien, si ce n’est que semer le trouble
ou zizanie ridicule (comme par exemple JL MELENCHON !)
Jdeclef
16/11/2017 07h08 LP
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