jeudi 9 novembre 2017

La CATALOGNE est un épiphénomène mais :

L'Histoire est-elle en train de se faire en Catalogne et en Arabie saoudite  ?


La grande erreur des médias, c'est de croire que l'Histoire est du passé qui recommence indéfiniment. Or celle-ci est toujours faite de ruptures, de surprises, de retournements. C'est pourquoi ils se sont encore ridiculisés sur la Catalogne en jouant à fond, Bisounours qu'ils sont, la carte indépendantiste.
Mauvaise pioche. Appliquant à la lettre le Petit Lénine illustré qui permet aux minorités agissantes de s'arroger le pouvoir, Carles Puigdemont, le président catalan, semblait avoir le vent en poupe avec sa clique de Pieds nickelés. Malgré son absence totale de charisme et de jugeote, il était encensé sur tous les tons par nos chers confrères au bord de l'orgasme.
Plus dure aura été la chute. Après avoir remporté son référendum sur l'indépendance avec 90  % des voix (et un taux d'abstention de 58  %), Carles Puigdemont a cru que c'était gagné pour lui et a proclamé aussitôt la «  République catalane  », au grand dam d'une partie de la population qui manifesta contre son coup de force. Ce bouffon est aussi un froussard. Après la mise sous tutelle de sa région et sa destitution par Madrid, ainsi que celle de ses comparses, Carles Puigdemont s'est enfui en Belgique, où il est sous le coup d'un mandat d'arrêt européen pour «  sédition, rébellion, malversation  », accusé par la justice espagnole d'avoir organisé «  un mouvement d'insurrection active  ».
 Carles Puigdemont entraîne la Belgique dans le bourbier catalan
Sous-estimé par les médias comme tous les taiseux, Mariano Rajoy, le président du gouvernement espagnol, a repris avec maestria la main qu'il peut cependant perdre dans les semaines qui viennent. L'histoire n'est pas terminée. Mais les derniers événements montrent qu'elle n'est jamais écrite à l'avance, même si certains sont en droit de penser que l'indépendance de la Catalogne est plus ou moins inéluctable. En attendant le prochain rebondissement de cette farce qui peut, à tout moment, tourner à la tragédie, un autre feuilleton vient de commencer, au Proche-Orient, avec des enjeux bien plus importants.
 L'incroyable M. Rajoy
Or ce n’est pas une révolution de palais qui a commencé, mais à l’évidence un changement de cap : l’islam n’est pas condamné à l’intégrisme
Une purge monstre s'est produite, samedi dernier, en Arabie saoudite : onze princes, des dizaines de ministres, de politiciens, d'hommes d'affaires ont été arrêtés dans le cadre d'une opération anti­corruption. C'était le motif officiel. En fait, il s'agissait de faire taire la contestation qui monte chez les conservateurs contre les réformes entamées par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, âgé de 32 ans et décidé à tout changer dans le royaume de son père. L'économie, les mœurs, la religion.
La condition faite aux femmes, notamment, y étant scandaleuse, il leur a déjà donné l'autorisation de conduire. Confite dans le wahhabisme depuis des siècles, l'Arabie saoudite entretient dans tous les sens du terme une version arriérée, absurde, de l'islam, qui n'est plus au goût d'une population où 70  % des personnes ont moins de 30 ans. Préconisant «  un islam modéré ouvert au monde, ouvert à toutes les religions  », le prince Salmane avait dénoncé, le 24 octobre, les «  idées extrémistes  » enseignées dans le royaume avant de promettre de les «  détruire  » sans attendre.
 Arabie saoudite : le prince Al-Walid ben Talal victime de la purge
Ses propos furent accueillis par un certain scepticisme. Or ce n'est pas une révolution de palais qui a commencé, mais à l'évidence un changement de cap : l'islam n'est pas condamné à l'intégrisme. Là aussi, la doxa médiatique s'est lourdement trompée. À la remorque des grands prêtres de l'islamo-gauchisme – «  bien-pensant  » – à la Edwy Plenel, elle a sans cesse confondu musulmans et islamistes. Comme s'ils étaient semblables  ! Comme si la finalité de l'islam était l'islamisme  !
Ce sont les musulmans eux-mêmes qui peuvent sauver leur religion de la putréfaction islamiste. Le prince Salmane est sans conteste l'un d'eux.
Le prince héritier sera-t-il le Gorbatchev saoudien  ? Pas sûr. Dans L'Ancien Régime et la Révolution, Alexis de Tocqueville a bien décrit le processus qui amène les pouvoirs faibles à provoquer, par des réformes, la révolution qui va les emporter. C'est ce qui est arrivé à Louis XVI ou au président soviétique avec la perestroïka, l'un et l'autre ayant été rapidement dépassés par les événements. Mais Mohammed ben Salmane n'est pas un réformateur mollasson à leur manière : ministre de la Défense chargé de la répression contre les rebelles au Yémen, il a prouvé, sur le terrain, qu'il avait une main de fer dans un gant en maille de fer.
Jusqu'à présent, l'Arabie saoudite, mère nourricière de l'intégrisme, était le problème de l'islam. En sera-t-elle bientôt la solution  ?

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Là, en ARABIE SAOUDITE, c'est plus sérieux du fait de la puissance de ce pays au moyen orient, cela peut devenir une révolution dans la culture de ce pays extrémiste religieux !

(Mais faut-il que ce dirigeant ne soit pas éliminé avant ?)

Par les courants très puissants religieux de ce pays, siège des villes religieuses de cette religion qui draine les croyants musulmans du monde entier pour honorer leur dieu dans des pèlerinages grandioses chaque année lors d'un des piliers de l'islam


JDECLEF 09/11/2017 08h43 LP

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