jeudi 23 novembre 2017

Mélanger la religion et le travail quel qu’elle soit dans l'entreprise n'a jamais été bonne!

Les conditions à l'interdiction du voile en entreprise

Des salariés en contact avec la clientèle peuvent se voir interdire de porter des signes religieux, si cette règle émane d'un règlement intérieur ou d'une note de service.


La Cour de cassation vient de préciser les contours d'un débat brûlant. Dans un arrêt rendu mercredi 22 novembre 2017, et deux ans après avoir saisi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) d'une question préjudicielle, elle précise les contours de la clause de neutralité en entreprise, une disposition créée par la loi El Khomri en 2016. Un employeur peut désormais édicter un règlement intérieur ou une note de service prévoyant que les salariés n'ont pas le droit de porter des signes religieux ou politiques sur leur lieu de travail.
Deux conditions sont toutefois posées par la Cour de cassation. La première est que cette clause doit être «  indifférenciée  ». Cela signifie que ne peut être visé qu'un seul culte ou une seule religion. Un chef d'entreprise n'aura, par exemple, pas le droit d'interdire les seuls voiles dans sa société, et ce, afin de ne pas stigmatiser certains employés et d'éviter certaines mesures discriminantes. La deuxième condition est que cette règle ne peut s'appliquer qu'aux salariés en contact avec la clientèle.

Pas de licenciement possible avant d'avoir examiné un possible reclassement

Un autre garde-fou a été instauré par la Cour de cassation. Si une salariée refuse d'ôter son voile islamique – les cas qui concernent la religion musulmane sont les plus courants devant les tribunaux –, le chef d'entreprise ne peut pas prendre immédiatement une mesure de licenciement. Il doit d'abord vérifier qu'une autre solution qui n'entraînerait pas une charge supplémentaire pour la société n'est pas possible, comme un reclassement par exemple.
Dans le cas examiné par les magistrats de la chambre sociale de la Cour de cassation, il s'agissait d'une salariée voilée, Asma B., embauchée par une société de conseil en 2008. Asma avait fait l'objet d'un licenciement pour faute pour avoir refusé d'enlever son voile lorsqu'elle intervenait chez les clients. La salariée avait saisi les prud'hommes, estimant qu'il s'agissait d'une mesure discriminatoire en raison de ses convictions religieuses.

Le voile «  gênait  » les collaborateurs de l'entreprise, selon le patron

L'employeur a fait valoir que c'est un client qui lui avait demandé qu'Asma intervienne sans voile et que la salariée était tout à fait autorisée à garder son voile lorsqu'elle était au bureau. Le patron considère que cette mesure prohibitive visait à sauvegarder les «  intérêts de l'entreprise  ». Il précise que le voile «  gênait  » certains collaborateurs de l'entreprise et qu'Asma s'était d'abord présentée sans voile lors de son stage, puis les cheveux noués par un bandana, puis enfin cachés sous un voile. Plusieurs avertissements lui avaient été adressés les mois précédant son licenciement.
Le conseil des prud'hommes puis la cour d'appel de Paris ont rejeté les demandes de la salariée, relevant qu'une entreprise devait tenir compte de la diversité des clients et de leurs convictions, et qu'elle pouvait donc, sous certaines conditions, imposer «  aux employés en contact avec la clientèle une obligation de discrétion qui respecte les convictions de chacun  ».
Mais la Cour de cassation, s'appuyant sur la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne de mars 2017, en a décidé autrement. Estimant que le souhait du client d'Asma de ne plus la voir voilée ne pouvait être considéré «  comme une exigence professionnelle essentielle et déterminante  » ouvrant la voie à un licenciement en cas de refus d'ôter le voile. Et surtout, que l'ordre donné à Asma d'enlever son voile islamique était purement oral et ne résultait pas d'un règlement intérieur ou d'une note de service. La mesure est donc considérée comme discriminante.


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Tout comme aussi dans la politique de notre pays, ou dans l'enseignement !

Il faut rester neutre et laïc tout comme dans le domaine public, c'est le meilleur moyen  d'éviter toutes polémiques ou conflits et discordes diverses !

Car les religions divisent, c’est un fait, inutile de faire l'autruche et surtout en n'oubliant pas ceux qui ne croient à rien, car c’est leur droit aussi !

Donc toutes croyances mystiques doit être réservées au domaine privé !

Car on voit bien certains dérapages ou dérogations qui sèment la discorde voire le désordre !


Jdeclef 23/11/2017 11h21

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