jeudi 23 novembre 2017

Cette maladie de bien-pensants se comportant comme des donneurs de leçons bornés çà devient lassant !

Cigarette et cinéma : lettre ouverte aux cinéphiles atterrés

VIDÉO. Une sénatrice voudrait réglementer le tabac au cinéma, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, la prend au sérieux. Halte aux délires hygiénistes !


J'ai beaucoup admiré le génie mélodique de Serge Gainsbourg et pourtant je n'ai jamais fumé de ma vie. Tout comme mon admiration pour l'acteur Gérard Depardieu ne me conduira pas à m'envoyer la moitié de la récolte des côtes-de-beaune en une soirée. Les artistes et leur représentation déjantée dans les films ne sont ni un exemple ni un repoussoir. Les œuvres racontent les hommes et les femmes de leur temps avec leurs grandeurs et leurs défauts, leurs passions, leurs désillusions et parfois leurs haines.
Le délire hygiéniste qui voudrait que le cinéma désormais tienne compte des canons du végétarisme, de l'antitabagisme, des ligues anti-alcool et autres petits guides du "bien vivre" relève de l'hérésie technocratique, d'une méconnaissance profonde de ce que sont l'art et la condition humaine, forcément imparfaite. Toujours imparfaite. Mais face à ces questions, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, brandit des statistiques alarmantes : "En France, environ 70 % des films font apparaître la consommation de tabac. Peut-être pouvons-nous nous demander : la liberté de création ne réside-t-elle pas également dans l'indépendance des réalisateurs vis-à-vis des incitations à montrer la cigarette à l'écran ?" La ministre se défend de vouloir interdire quoi que ce soit. Elle "réfléchit". Nous aussi...
Imaginons un instant ce que serait le cinéma et la création audiovisuelle à l'aune de l'hygiénisme et des slogans du ministère de la Santé. Que serait, par exemple, Don Draper, le héros de Mad Men, sans son verre de Jack Daniel's et sa cigarette ?

Réponse : un sage publicitaire qui pondrait des slogans pour des marques de lessive, ne penserait qu'à l'Ebitda de sa petite agence et prendrait chaque année ses vacances en Floride avec sa petite famille. Il n'aurait rien du héros solaire et sombre, hanté par son enfance malheureuse, noyant son chagrin et son usurpation dans l'alcool, la cigarette et les femmes. Don Draper n'est intéressant que par ses imperfections et ses addictions, si humaines. Le téléspectateur se fiche complètement de sa santé ou du fait que Draper creuse le déficit de sa mutuelle new-yorkaise.
Faut-il que Raimu fasse sa gym sur le port de Marseille pour que sa bedaine diminue et renvoie à Marius l'exemple d'un bistrotier "healthy" ? Sera-ce suffisant pour le retenir de quitter Fanny ? Gabin, dans Un singe en hiver, n'aurait tourné que la première scène du film car, au premier verre, l'hôtelier de Tigreville aurait dit : "Un verre, ça va, deux verres, bonjour les dégâts." Il serait rentré chez lui sucer des bonbons (et encore, la censure aurait frappé, car les bonbons, c'est mauvais pour les dents). Henri Verneuil aurait fait claquer le clap de fin. Plus de fleuve jaune et de fleuve bleu pour finir dans le fleuve vert de l'espérance...
Un con hydraté ira toujours plus loin que deux intellectuels assoiffés
Dans Le Sucre, de Jacques Rouffio, Michel Piccoli n'aurait pas provoqué la catastrophe économique en clamant "il n'y a plus de sucre" mais en déclinant un plus sage "évitons les aliments trop sucrés" qui n'aurait soulevé qu'une vague indifférence.
Dans La Grande Bouffe, de Marco Ferreri, les personnages auraient participé à une orgie à condition de "manger cinq fruits et légumes par jour". Tant pis pour les flans en forme de sein sur lesquels Noiret, gavé, agonise. Trop de gras. Dans Un taxi pour Tobrouk, de Denys de La Patellière, Lino Ventura et Charles Aznavour auraient, à tout prix, cherché à boire 1,5 litre d'eau par jour car il est bien connu qu'un con hydraté ira toujours plus loin que deux intellectuels assoiffés.

Ils sont bien faibles, ces esprits qui, parce qu'un acteur fumerait, se mettraient au tabac. Si faibles qu'aucun slogan du ministère de la Santé ne sera en mesure de dissuader leur tabagisme mimétique. Peut-être un problème d'éducation. Mais n'attendez pas d'un cinéaste qu'il soit le médecin généraliste d'une génération d'ados, connectée non-stop aux réseaux sociaux, où tournent sans relâche les vices et la haine ordinaire, pour le plus grand bénéfice des géants americains du Net. Lesquels ne paient pas leurs impôts et déséquilibrent nos comptes sociaux. Moins de rentrées fiscales, moins d'hôpitaux, moins de médecins et d'infirmières… Mais contre cet appauvrissement, le ministère de la Santé n'a pas de slogan.

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C’est une forme de censure débile (et pire encore sur d’anciens films cultes du cinéma !)

Je ne fume plus pour raison de santé, mais je suis cinéphile et néanmoins appliquer de telles directives dans des œuvres de fictions ou historiques qui ne représentent pas la réalité est d’une débilité maladive de (certains ministres bobo sans idées pour se faire voir ou entendre !)

Et réglementer à outrance la vie des gens, le tabac est un produit culturel dans le monde et c’est aux fumeurs à s’arrêter de fumer en les aidant bien sûr, mais pas en faisant une prohibition rigide comme l’alcool en son temps dans les années 30 aux USA qui n’a fait qu’augmenter la contrebande et les trafics !


Jdeclef 23/11/2017 09h33 LP

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