lundi 20 novembre 2017

Comment doit-on appeler ce drame épouvantable :

Sarcelles : un policier abat trois personnes avec son arme de service

Samedi soir, un policier de 31 ans s'en est pris à la famille de sa compagne, avant de se suicider. Trois personnes sont grièvement blessées.

Le drame s'est déroulé samedi peu avant 21 heures près de la mairie de Sarcelles, dans le Val-d'Oise. Arnaud M., un policier 31 ans apprécié de sa hiérarchie, a tué avec son arme de service son beau-père et deux autres personnes à proximité du domicile de ses beaux-parents.
Le gardien de la paix au sein de la compagnie de sécurité et d'intervention (CSI) à Paris et rattaché au commissariat du 17e arrondissement s'était rendu après son service dans cette ville de grande banlieue parisienne. Il y retrouve sa petite amie, «  qui l'attendait pour discuter de leur séparation dans sa voiture  », à proximité du pavillon de ses parents, selon un communiqué du procureur de la République de Pontoise, Éric Corbaux.
La discussion s'envenime, le fonctionnaire sort son arme et la blesse au visage. La jeune femme, qui était «  consciente à l'arrivée des secours  », a été hospitalisée dans un état critique. Le fonctionnaire a ensuite abattu deux personnes qui, selon les premiers éléments de l'enquête, avaient tenté d'intervenir. Il tue d'abord un homme de 30 ans qui écoutait de la musique dans sa voiture garée face au pavillon de sa mère et «  venait voir ce qui se passait  », selon le procureur. Puis un autre passant, âgé de 44 ans, dont le corps a également été retrouvé à proximité.

Un «  bon fonctionnaire  »

L'homme «  était sorti acheter des cigarettes. Il s'apprêtait à souffler ses bougies d'anniversaire  », a témoigné sa belle-sœur Noria Madani, très affectée : «  Il a dit à ses enfants qu'il revenait tout de suite et la police est venue dire qu'il ne reviendra plus jamais...  »
Ensuite, Arnaud M. se rend au pavillon de la famille de sa petite amie, à une dizaine de mètres de là, où il tue le père de famille, blesse grièvement au thorax la mère tandis que la sœur de la jeune femme reçoit une balle dans le fémur. Le policier, qui a également abattu le chien de la famille, est finalement «  retrouvé mort d'une balle dans la tête, son arme à la main, au fond du jardin  », selon le parquet.
«  Selon ses chefs de service, c'était un bon fonctionnaire, ancien gendarme mobile très rigoureux  », a ajouté le procureur, qui a confié l'enquête à la police judiciaire de Versailles. Dimanche matin, le grand pavillon de construction récente où vivait la famille de la jeune femme, dans une rue tranquille du vieux Sarcelles, gardait les volets clos. À l'endroit où les deux riverains ont été tués, du sable avait été répandu pour recouvrir les traces de sang. Des gants en latex et des compresses stériles témoignant de l'intervention des secours jonchaient la chaussée.

Des policiers armés hors service

Sur place, le député socialiste et ancien maire de Sarcelles François Pupponi, familier de la plupart des victimes, a fait part de sa «  sidération  ». Au bar-tabac comme à la boulangerie de Sarcelles village, toutes les conversations tournaient autour du drame, qui intervient dans un contexte de recrudescence des suicides dans les rangs des forces de l'ordre. Depuis le début de l'année, au moins 46 policiers et 16 gendarmes se sont donné la mort, selon un décompte initial du ministère de l'Intérieur complété par l'AFP. Après un pic en 2014, année noire au cours de laquelle 55 policiers (contre 40 en moyenne annuellement) et une trentaine de gendarmes avaient mis fin à leurs jours, le nombre de suicides parmi les forces de l'ordre avait décru en 2015 et 2016.
Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis, les policiers avaient obtenu le droit de garder leur arme de service en permanence.
Une disposition pérennisée et encadrée par plusieurs circulaires depuis l'été 2016 : les agents souhaitant porter leur arme hors service doivent en faire la déclaration et avoir effectué au moins trois entraînements de tir par an. Ces conditions s'appliquent aussi aux trajets domicile-travail entre deux services. À tout moment, le chef de service peut s'y opposer.
Interrogé dimanche lors de l'émission Questions politiques (Franceinfo, France Inter, Le Monde), le ministre de l'Intérieur a déclaré : «  Les policiers resteront armés, il n'y a pas de problème.  » Gérard Collomb a souligné la difficulté de répondre à des exigences «  contradictoires  », entre crainte de dérapage individuel d'un policier qui «  déraille  » et demande de protection accrue, dans les transports par exemple.
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Un policier qui disjoncte ou un fait divers de la folie ordinaire ?!

Il semble néanmoins que les policiers et notamment ceux qui sont plus en contact avec des éléments potentiellement dangereux par leurs interventions dans le cadre de leur mission, devraient passer plus régulièrement que d’autres des consultations auprès de médecins psychologues pour essayer de détecter avant que cela ne soit trop tard et ne produise des actes qui les font basculer dans la dépression ou vers des actes dangereux incontrôlables et bien sûr, c’est aussi à la hiérarchie de bien connaitre ses agents et savoir les mettre au repos, quand le besoin se fait sentir !

Ils possèdent des armes quand ils sont en service (ou non), mais cela n’empêche pas un homme ou femme dans un état dépressif de faire des gestes inconsidérés contre lui-même ou les autres et de basculer dans une violence soudaine !

De plus la police en général est sous pression depuis notamment que le terrorisme et la délinquance dangereuse augmente et le manque d’effectifs latent et que certains ne se sentent pas assez soutenus par leur hiérarchie, mais aussi par une justice laxiste qui ne punit pas assez les criminels ou délinquants et çà ce n’est pas nouveau !


Jdeclef 20/11/2017 12h21LP

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