Automédication : la "liste noire" des
médicaments à éviter
VIDÉO. Selon "60 Millions de
consommateurs", parmi ces 62 médicaments délivrés sans
ordonnance, près d'un sur deux est tout simplement "à
proscrire".
En revanche, parmi ces 62 médicaments, près d'un sur deux (28) est tout simplement « à proscrire », le rapport bénéfice/risque étant défavorable en automédication. En bonne place sur cette « liste noire » figurent des « stars anti-rhume » comme Actifed Rhume, DoliRhume et Nurofen Rhume. Ce sont des cocktails de deux à trois composés actifs : un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l'ibuprofène (mal de tête). Ces tout-en-un cumulent des risques de surdosage et d'effets indésirables gravissimes (accidents cardiovasculaires, neurologiques, vertiges...), selon 60 Millions de consommateurs. « En somme, pour décongestionner un nez bouché, on met un bazooka à la disposition des malades », selon ce hors-série qui évoque notamment la pseudoéphédrine, un produit que refuse par exemple de vendre le gérant d'une pharmacie bordelaise, relate le journal. « Cette substance expose à des risques d'accidents cardio-vasculaires et d'AVC », observe le Pr Giroud, qui qualifie ces médicaments à proscrire de « dangereux ». « Ils devraient être retirés du marché », explique-t-il.
« Efficacité zéro »
Selon
lui, des médicaments à base de pseudoéphédrine par voie orale sont vendus sans
ordonnance alors qu'ils délivrent jusqu'à 30 fois la dose de ceux qui
s'administrent par voie nasale et qui sont accessibles seulement sur
ordonnance. Pour les médicaments destinés à soulager la toux, le bilan de 60 Millions de consommateurs
n'est guère mieux, avec seulement un médicament à privilégier et 60 % à
proscrire. « C'est l'hécatombe par rapport à l'étude que nous avions
réalisée en 2015, où il y avait 35 % de médicaments à privilégier et seulement 50 % à
proscrire », écrit la revue. Cette dégradation provient du fait que,
depuis juillet, les sirops ou comprimés à base de dextrométhorphane (dérivé
opioïde), une substance efficace sur certaines toux sèches et fatigantes, ne
sont plus accessibles sans ordonnance. Et ce, en raison d'un détournement
« marginal » de cette substance par des ados (via des cocktails
« purple drank » » mêlant sodas et produits pharmaceutiques),
explique Adeline Trégouët, rédactrice en chef déléguée du magazine.Il y a 4 000 médicaments en vente sans ordonnance, chiffre incluant, par exemple, des bouteilles de sirop de tailles différentes ou des boîtes avec plus ou moins de comprimés, et parmi eux près de 600 sont en accès direct en pharmacie, d'après le Pr Giroud, auteur d'Automédication. Le guide expert (éditions La Martinière, 2017). « Il y a un problème d'information, le public ne connaît les médicaments que par la publicité. Or elle n'est pas véritablement informative », déplore le pharmacologue. Le magazine épingle parmi d'autres produits des pastilles pour la gorge à base d'anti-inflammatoires comme Strefen sans sucre, qui présente inutilement un risque d'hémorragies digestives. Également dans le collimateur des fluidifiants bronchiques qui n'ont jamais fait la preuve de leur efficacité et peuvent être source d'allergie et d'irritation du tube digestif, selon le Pr Giroud. Plus généralement, « si le risque zéro n'existe pas, malheureusement, l'efficacité zéro, elle, est indiscutable pour plus de 55 % des médicaments d'automédication » disponibles sur le marché, s'indigne ce spécialiste.
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La publicité
télévisuelle ou d’autres médias devrait être interdite pour les médicaments !
Un
peu de bon sens ne nuirait pas à tout le monde, bien au contraire !!!
Si
ces médicaments sont dangereux, pourquoi les laisser en vente libre sans
ordonnance est-ce pour favoriser les laboratoires encore et toujours ?!
Toujours
pour plus de profits dans notre société de consommation, c'est inadmissible ou
alors ne parlons pas de principe hypocrite de précaution !?
Ou
alors (pour éviter le remboursement par
l'assurance maladie en cas de non prescription par un médecin et faire des
économies sur le dos des patients qui pratiquent l'auto médication à leurs
risques ?!)
D’ailleurs
conseiller l’automédication ou s’en servir par certains patients est un mauvais
choix !
Jdeclef
15/11/2017 09h40 LP
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