lundi 20 novembre 2017

A.MERKEL peut être sur le déclin par l'usure du pouvoir et trop certitude sur ses choix excessifs ?!

Allemagne : quelles issues après l'échec des négociations gouvernementales ?

Angela Merkel est en mauvaise posture. La CDU-CSU pourrait former un gouvernement minoritaire ou le président allemand convoquer de nouvelles élections.

Le grand écart était trop difficile. Pendant un mois, quatre partis aux idéologies souvent à l'opposé l'une de l'autre ont tenté l'impossible : ficeler tous ensemble le programme d'une coalition hétéroclite capable de tenir la route pendant les quatre prochaines années sous la houlette d'Angela Merkel. Mais dimanche, peu avant minuit, après des heures et des heures de débats, de deadlines annoncées et plusieurs prolongations, c'est le petit parti libéral-démocrate FDP qui a fini par rendre son tablier. «  Nous nous retirons  », a annoncé en substance son chef Christian Lindner. Les traits tirés, l'air grave, le jeune dirigeant qui a ramené les libéraux au Bundestag après quatre ans de traversée du désert, est apparu devant la presse un papier à la main en lançant : «  La coupe est pleine et notre décision est prise.  » Lindner invoque comme raison majeure de ce désistement le manque de confiance réciproque entre les différents négociateurs. « Nous ne sommes pas parvenus, a-t-il dit, à trouver une idée commune pour moderniser le pays. Or, sans programme commun, pas de gouvernement stable. »
C'est sur les dossiers de l'environnement et de la politique migratoire que les différends semblent insolvables. Avec les Verts, les clashs ont été particulièrement violents. Quand les Verts réclament la fin de l'énergie charbonnière trop polluante, les autres partis invoquent la protection de l'emploi. Sur la question des réfugiés, les Verts exigent le regroupement familial pour tous. La CDU-CSU ainsi que libéraux veulent imposer de fortes restrictions à l'afflux de réfugiés et limiter leur nombre à 200 000 par an. La patience des libéraux s'est effritée. Ils regrettent que des compromis déjà obtenus aient été soudain remis en question dimanche. « Il vaut mieux ne pas gouverner que mal gouverner », a conclu Christian Lindner en quittant la table des négociations.

Et maintenant  ?

Angela Merkel, qui est apparue à son tour peu après devant la presse, a beau déplorer cette décision « si près du but » et promettre que, même en ces temps difficiles, le pays sera gouverné d'une main responsable, il n'en reste pas moins que, depuis sa création, la République fédérale allemande n'avait jamais connu un tel coup de théâtre. Les différents partis ont toujours fini par trouver un compromis pour pouvoir gouverner ensemble au sein d'une coalition, quelle que soit sa constellation politique. Dans cette Allemagne si avide de stabilité et de continuité en politique, la rupture des négociations de coalition inquiète. Nous assistons à « une journée presque historique », a déclaré Angela Merkel.
Et maintenant ? s'interrogent les Allemands. Personne ne sait clairement ce lundi de quoi sera fait l'avenir. La situation est tout à fait inédite. Angela Merkel devrait commencer par s'entretenir avec le président Frank-Walter Steinmeier qui jouera un rôle-clé dans les prochaines semaines. C'est à lui qu'il appartient – en dernier recours – de dissoudre le Parlement et de convoquer de nouvelles élections. En effet, les scénarios envisageables ne sont pas nombreux et la marge de manœuvre de la chancelière très réduite.

Gouvernement minoritaire ou nouvelles élections

Si les sociaux-démocrates persistent dans leur volonté de regagner les rangs de l'opposition – ce qu'ils répétaient dimanche soir encore –, il ne reste que deux solutions :
1. La CDU-CSU forme un gouvernement minoritaire avec les Verts ou avec les libéraux démocrates, et tente d'obtenir le support des autres partis au coup par coup.
2. La tenue de nouvelles élections au début 2018. C'est l'option la plus vraisemblable. Elle comporte le risque de consolider encore le score de l'AfD, le parti d'extrême droite. Quant à Angela Merkel ? C'est son avenir politique qui serait en jeu. La CDU pourra-t-elle faire campagne avec une candidate non seulement très affaiblie par le mauvais score engrangé aux élections du mois de septembre, mais aussi fragilisée par son incapacité à mener à bien les négociations de coalition  ? Selon un sondage publié par le journal Die Welt, 61,4 % des Allemands ne pensent pas qu'Angela Merkel pourrait se maintenir si les négociations échouaient.
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On critique notre système électoral majoritaire, mais il empêche cette situation ambiguë, car si cela était pareil en Allemagne, elle pourrait gouverner sans problème, comme quoi rien n’est parfait !

Parallèlement à cela on voit aussi que c’est les verts « empêcheurs de tourner en rond » comme chez nous qui bloquent leur système par consensus de partis politiques pour pouvoir gouverner ensemble !

Ceci étant les derniers choix de la chancelière sur l’immigration trop ouverte importante et l’utilisation du charbon pour compenser la fermeture des centrales nucléaires a été trop rapide !

Et puis le retour de l’extrême droite au parlement depuis la dernière guerre est un événement qui blesse le cœur des allemands de par leur histoire passée !

Alors Mme MERKEL a commis la même erreur qu’en France en n’écoutant pas assez le peuple allemand, tout comme notre ancienne classe politique chez nous en croyant enfoncer une porte ouverte du fait de ses succès passés !

Un défaut inhérent souvent à nos politiciens dirigeants se croyant indispensables et croyant tout savoir en n’écoutant pas assez leurs concitoyens !

Il faudra qu’A.MERKEL « mette de l’eau dans son vin » et cela permettra peut-être de la rendre moins rigide au niveau européen et mieux travailler avec la France du président MACRON !

(Belle leçon de démocratie tout de même…)


Jdeclef 20/11/2017 09h39 LP

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