Nucléaire : la fin d'une tartufferie
VIDÉO. En annonçant que la part du nucléaire dans la
production d'électricité ne serait pas réduite à 50 % d'ici à 2025,
Hulot sonne le glas d'une promesse intenable.
Un scénario assez catastrophique qui est donc arrivé à point nommé – à moins que la coïncidence ne soit pas tout à fait fortuite – pour conforter Nicolas Hulot. Mardi, à la sortie du conseil des ministres, le ministre de la Transition énergétique a annoncé que l'objectif inscrit dans la loi de transition énergétique, et réaffirmé durant la campagne électorale par le candidat Macron, ne serait pas tenu. Plus précisément, l'objectif est réaffirmé, mais sa réalisation reportée de quelques années. Adieu, donc, la barre symbolique des 50 % à l'horizon 2025, contre environ 75 % aujourd'hui.
« Fermer 17 réacteurs nucléaires d'ici à 2025, c'est irréaliste »
Relance
de la pollution
Qui
pouvait sérieusement croire que, d'ici huit petites années, la promesse serait
tenue ? Comment imaginer implanter plus de 4 000 éoliennes dans
ce laps de temps (c'est la projection du scénario de RTE) alors qu'il faut, en
moyenne, sept ans entre la décision d'édifier un parc éolien et sa mise en service ?
Qui pouvait croire que l'opinion accepterait la relance de la pollution pendant
des années et des années au motif qu'on veut lutter contre l'atome, qui, s'il
est potentiellement dangereux, ne pollue pas – la question cruciale des déchets
mise à part ? Comment, incidemment, retrouver du travail aux milliers de
salariés du nucléaire, même si la transition énergétique sera pourvoyeuse
d'emplois, en si peu de temps ?Emmanuel Macron semblait y croire, puisqu'il reprend en 2017 cette idée ficelée sur un coin de table en 2011 par... Martine Aubry. La première secrétaire du Parti socialiste vise alors l'Élysée. Candidate à la primaire de la gauche, elle noue avec Cécile Duflot un accord électoral qui remplit d'aise les écologistes. Ils obtiennent notamment la fermeture de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne de France, et ce désormais célèbre objectif de réduction du nucléaire. François Hollande, finalement vainqueur de la primaire, reprend à son compte l'accord, moyennant quelques modifications. On notera que son conseiller énergie, qui ne critique pas publiquement l'objectif, s'appelle François Brottes. L'homme deviendra, quelques années plus tard, président du directoire de RTE, qui vient donc d'entamer sérieusement le crédit de ce même accord...
Rénovation
du parc
« Cette
loi est intenable, depuis le premier jour », remarque-t-on depuis
longtemps dans l'entourage de Jean-Bernard Lévy, le patron d'EDF. L'électricien
ne fait rien pour accélérer la manœuvre. La seule décision prise
depuis 2012 et l'accession au pouvoir de François Hollande, c'est la
fermeture des deux réacteurs de Fessenheim, lorsque l'EPR de Flamanville
entrera en service. Pour le reste, EDF n'a strictement rien engagé ; au
contraire, l'entreprise publique, détenue à plus de 80 % par l'État,
s'est engagée dans une vaste rénovation de son parc nucléaire pour accroître sa
durée de vie des centrales au-delà des quarante années initialement prévues.
Bref, l'exact contraire des engagements pris par François Hollande, puis par
Emmanuel Macron.
La déclaration de Nicolas Hulot a
ulcéré les associations écologistes. Europe Écologie-Les Verts, à l'origine de
l'objectif, parle de « décision scandaleuse ». Mais qu'est-ce qui
est scandaleux ? Repousser de quelques années, comme l'a promis Nicolas
Hulot, un objectif auquel tout le monde, ou presque, souscrit – abaisser la
part du nucléaire de 75 à 50 % ? Ou afficher, comme
François Hollande et Emmanuel Macron, une ambition tout en sachant qu'elle
serait quasiment irréalisable – sauf à entamer une révolution, ce qu'aucun des deux
n'a fait ?
C’est
surtout N.HULOT qui a été roulé par sa nomination comme ministre et aussi par
son inexpérience et par le monde politique français en commençant par le
président de la république qui l’a engagé !
Et peut-être
faudrait-il qu’il passe la main avant d‘être démissionné par le 1er
ministre lors d’un prochain remaniement ministériel !
Le 1er
bilan de son action est médiocre et se résume à des taxes nouvelles, ce qui n’est
pas nouveau, par rapport à ses prédécesseurs ministres écolos et un fossé par
rapport à la médiatisation télévisuel qui l’avait mis en avant mais qui ne
suffit pas quand on est au pied du mur des réalités !
Il
est vilipendé par ses (soit disant amis écolos)
qui n’ont d’ailleurs rien fait de mieux avant et devraient se taire !
L’écologie
politique ne peut marcher, car elle se réduit souvent à une histoire de gros
sous, piloté par des utopistes empêcheurs de tourner en rond qui ne sont là que
lors des élections que pour aider l’élection du président et qui après ne sont
que des politiciens médiocres souvent illuminés !
Jdeclef
09/11/2017 07h33 LP
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