jeudi 9 novembre 2017

Ou l’on voit pour N.HULOT qu’il ne faut pas faire des promesses utopiques d’écolos !

Nucléaire : la fin d'une tartufferie

VIDÉO. En annonçant que la part du nucléaire dans la production d'électricité ne serait pas réduite à 50 % d'ici à 2025, Hulot sonne le glas d'une promesse intenable.


Promis, juré, c'est une coïncidence. RTE, le gestionnaire du réseau électrique, avait organisé depuis belle lurette cette conférence de presse qui, mardi, a révélé entre autres choses que la loi serait difficile à respecter : abaisser d'ici à 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % aurait obligé à multiplier quasiment par deux le nombre d'éoliennes, par quatre la capacité du solaire, et à fermer 24 réacteurs de 900 MW ! Pas besoin d'être un expert de l'énergie pour comprendre que ce scénario ressemble à de la science-fiction, d'autant que, selon les calculs de RTE, il aurait conduit à multiplier par deux les émissions de CO2 en moins de dix ans à cause du doublement de la production des centrales à gaz.
Un scénario assez catastrophique qui est donc arrivé à point nommé – à moins que la coïncidence ne soit pas tout à fait fortuite – pour conforter Nicolas Hulot. Mardi, à la sortie du conseil des ministres, le ministre de la Transition énergétique a annoncé que l'objectif inscrit dans la loi de transition énergétique, et réaffirmé durant la campagne électorale par le candidat Macron, ne serait pas tenu. Plus précisément, l'objectif est réaffirmé, mais sa réalisation reportée de quelques années. Adieu, donc, la barre symbolique des 50 % à l'horizon 2025, contre environ 75 % aujourd'hui.
«  Fermer 17 réacteurs nucléaires d'ici à 2025, c'est irréaliste  »

Relance de la pollution

Qui pouvait sérieusement croire que, d'ici huit petites années, la promesse serait tenue ? Comment imaginer implanter plus de 4 000 éoliennes dans ce laps de temps (c'est la projection du scénario de RTE) alors qu'il faut, en moyenne, sept ans entre la décision d'édifier un parc éolien et sa mise en service ? Qui pouvait croire que l'opinion accepterait la relance de la pollution pendant des années et des années au motif qu'on veut lutter contre l'atome, qui, s'il est potentiellement dangereux, ne pollue pas – la question cruciale des déchets mise à part ? Comment, incidemment, retrouver du travail aux milliers de salariés du nucléaire, même si la transition énergétique sera pourvoyeuse d'emplois, en si peu de temps ?
Emmanuel Macron semblait y croire, puisqu'il reprend en 2017 cette idée ficelée sur un coin de table en 2011 par... Martine Aubry. La première secrétaire du Parti socialiste vise alors l'Élysée. Candidate à la primaire de la gauche, elle noue avec Cécile Duflot un accord électoral qui remplit d'aise les écologistes. Ils obtiennent notamment la fermeture de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne de France, et ce désormais célèbre objectif de réduction du nucléaire. François Hollande, finalement vainqueur de la primaire, reprend à son compte l'accord, moyennant quelques modifications. On notera que son conseiller énergie, qui ne critique pas publiquement l'objectif, s'appelle François Brottes. L'homme deviendra, quelques années plus tard, président du directoire de RTE, qui vient donc d'entamer sérieusement le crédit de ce même accord...

Rénovation du parc

«  Cette loi est intenable, depuis le premier jour  », remarque-t-on depuis longtemps dans l'entourage de Jean-Bernard Lévy, le patron d'EDF. L'électricien ne fait rien pour accélérer la manœuvre. La seule décision prise depuis 2012 et l'accession au pouvoir de François Hollande, c'est la fermeture des deux réacteurs de Fessenheim, lorsque l'EPR de Flamanville entrera en service. Pour le reste, EDF n'a strictement rien engagé ; au contraire, l'entreprise publique, détenue à plus de 80 % par l'État, s'est engagée dans une vaste rénovation de son parc nucléaire pour accroître sa durée de vie des centrales au-delà des quarante années initialement prévues. Bref, l'exact contraire des engagements pris par François Hollande, puis par Emmanuel Macron.
La déclaration de Nicolas Hulot a ulcéré les associations écologistes. Europe Écologie-Les Verts, à l'origine de l'objectif, parle de «  décision scandaleuse  ». Mais qu'est-ce qui est scandaleux ? Repousser de quelques années, comme l'a promis Nicolas Hulot, un objectif auquel tout le monde, ou presque, souscrit – abaisser la part du nucléaire de 75 à 50 % ? Ou afficher, comme François Hollande et Emmanuel Macron, une ambition tout en sachant qu'elle serait quasiment irréalisable – sauf à entamer une révolution, ce qu'aucun des deux n'a fait ?

C’est surtout N.HULOT qui a été roulé par sa nomination comme ministre et aussi par son inexpérience et par le monde politique français en commençant par le président de la république qui l’a engagé !

Et peut-être faudrait-il qu’il passe la main avant d‘être démissionné par le 1er ministre lors d’un prochain remaniement ministériel !

Le 1er bilan de son action est médiocre et se résume à des taxes nouvelles, ce qui n’est pas nouveau, par rapport à ses prédécesseurs ministres écolos et un fossé par rapport à la médiatisation télévisuel qui l’avait mis en avant mais qui ne suffit pas quand on est au pied du mur des réalités !

Il est vilipendé par ses (soit disant amis écolos) qui n’ont d’ailleurs rien fait de mieux avant et devraient se taire !

L’écologie politique ne peut marcher, car elle se réduit souvent à une histoire de gros sous, piloté par des utopistes empêcheurs de tourner en rond qui ne sont là que lors des élections que pour aider l’élection du président et qui après ne sont que des politiciens médiocres souvent illuminés !


Jdeclef 09/11/2017 07h33 LP

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