Six mois à l'Élysée : les mots de Macron
Le président et de droite et de gauche n'est pas pour autant
consensuel. En témoignent ses "petites phrases", dont certaines
éminemment urticantes.
L'homme
qui a assisté Paul Ricœur a le goût des expressions surannées, comme
« croquignolesque », « pipi de chat » ou « poudre
de perlimpinpin ». Mais pas seulement. Emmanuel Macron a le verbe
volontiers transgressif et lance régulièrement de petites phrases assassines
contre ses détracteurs, même s'il goûte beaucoup moins les polémiques qu'elles
déclenchent... Retour sur quelques-unes de ces formules qui ont mis le
président à la une.
« Je
suis votre chef »
Le 13 juillet,
c'est par cette phrase qu'Emmanuel Macron rappelle sèchement à l'ordre les
militaires tentés de critiquer publiquement ses choix budgétaires. L'attaque
vise principalement le chef d'état-major Pierre de Villiers, qui, quelques
jours plus tôt, s'est
indigné avec verdeur devant des députés de la baisse du budget de la défense.
Humilié, il démissionne quatre jours
plus tard. « Je n'ai pas de regrets et j'assume totalement »
cette phrase, a tranché le chef de l'État le 31 août.
« Make
our planet great again »
Le
1er juin à minuit, deux heures après l'annonce par Donald Trump du retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, Emmanuel
Macron, depuis son bureau de l'Élysée, lance en anglais ce contre-appel qui
parodie le slogan de campagne de Trump. Le retentissement est mondial :
son message a été retweeté à ce jour par 236 000 internautes, un
record absolu pour un tweet français. Sur le compte Facebook d'Emmanuel Macron, la
vidéo de son appel affiche 13 millions de vues, très loin en tête des
centaines de vidéos postées par l'Élysée.#MakeOurPlanetGreatAgain : le coup de maître d'Emmanuel Macron
« Premiers
de cordée »
La
formule a été soigneusement préparée : dans sa première interview
télé, le 15 octobre, Emmanuel Macron défend ainsi ceux
« qui réussissent » et, selon lui, tirent les autres. « Si
l'on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c'est toute la
cordée qui dégringole », dit-il. La formule fait mouche, mais soulève des
critiques pour sa proximité, quoiqu'il s'en défende, avec la théorie économique
du « ruissellement » des riches vers les pauvres.- La « théorie du ruissellement » n'a jamais existé
« Fainéants »
Le 8 septembre
à Athènes, après un grand discours sur l'Europe, le président s'adresse aux
expatriés français en Grèce. Quatre jours avant une manifestation syndicale
contre la réforme du Code du travail, il déclare qu'il « ne cédera rien ni aux
fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». L'opposition dénonce
aussitôt une forme de mépris social. Embarrassé, l'Élysée explique
successivement que le président visait les précédents présidents, puis les
élites qui n'ont pas agi. Emmanuel Macron expliquera ensuite qu'il ne regrette
« absolument pas » ce mot et s'agace d'une « fausse polémique ».
« Foutre
le bordel »
Le 4 octobre,
lors d'un déplacement en Corrèze, M. Macron discute en
aparté avec un responsable local. Sans se cacher, deux caméras captent leur
échange. M. Macron remarque : « Certains, au lieu de foutre le
bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes
là-bas. » Il cible une délégation CGT qui « a décidé de gêner la
visite », indique le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner,
qui accompagnait des salariés licenciés de l'équipementier automobile GM&S.
Sur TF1, Emmanuel Macron assure ne pas avoir voulu humilier, mais s'énerve de
discours « aseptisés ».« Bordel » : la « péripétie » qui masque la « bataille »
« Des
gens qui ne sont rien »
« Une
gare, c'est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne
sont rien », déclare-t-il le 29 juin lors de l'inauguration de
la Station F, un incubateur de start-up, projet lancé par Xavier Niel
en 2013 et installé dans l'ancienne Halle Freyssinet à Paris.Emmanuel Macron fait polémique avec les « gens qui ne sont rien »
« Toutes
et tous », « celles et ceux »
Dans
ses propos publics, Emmanuel Macron veille à éviter au maximum les généralités
au masculin, utilisant une sorte de « langage inclusif » à l'oral
par des formules comme « les femmes et les hommes », « toutes
et tous », « celles et ceux », etc. Une tournure qu'imitent
désormais largement ses ministres et les députés de La République en marche.
Lui qui a fait de l'égalité homme-femme une grande cause nationale a anticipé la polémique en cours
sur l'écriture inclusive
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Il
emploie un langage populaire que les médias décortiquent avec plaisir, qui ne
peut pas plaire à tout le monde et notamment aux « pisses vinaigres ou bien-pensants hypocrites partisans du
politiquement correct ou de la langue de bois politicienne » si
utilisée par nos politiciens et dirigeants de tous bords depuis des
décennies !
Alors
il parle peu, mais quand il le fait, il parle un langage que tous peuvent
comprendre et ce n’est pas si mal et change de la mauvaise habitude
passée !
Et
puis il faut se dire que les français l’ont élu pour 5 ans et il faudra bien
qu’ils le supportent, c’est ainsi, ils voulaient le changement et semble-t-il,
il veut bousculer l’inertie que nous connaissons en France depuis des décennies
avec les vieux politiciens et leurs partis politiques ringards qui ont été
éliminés dans les urnes logiquement !
Pour
l’instant, il a commencé à lancer ses réformes et de toute façon, il sait très
bien que cela ne se fera pas sans « grincements de dents » et cela ne
semble pas le gêner !
Jdeclef
13/11/2017 13h27 LP
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