samedi 25 novembre 2017

On ne sait pas si le programme de F.FILLON était le meilleur mais peu importe !

Comment François Fillon a-t-il pu perdre la présidentielle ?

Deux livres, l'un de Patrick Stefanini et l'autre de Gérald Darmanin, apportent un éclairage sur la défaite de la droite, une élection jugée imperdable.


«  Comment la droite en est-elle arrivée là  ?  » Depuis le 23 avril, depuis l'échec cuisant de François Fillon au premier tour de la présidentielle, cette interrogation taraude et torture bon nombre de personnalités politiques issues des rangs des Républicains. Elle court sur les lèvres des plus francs, tourmente les esprits des plus réservés. Les premiers livrent à haute et intelligible voix leurs hypothèses, leurs éléments de réponse, dans l'espoir de voir la droite se refaire une santé, tandis que les seconds marmonnent leurs regrets avant de s'inquiéter : la droite peut-elle encore se relever  ?
Dans des styles différents, les auteurs des deux livres dont Le Point publie les bonnes feuilles cette semaine appartiennent à la première catégorie, celle des hommes qui parlent sans ambages. Patrick Stefanini, stratège de la campagne filloniste, ancien directeur adjoint du cabinet d'Alain Juppé à Matignon, directeur de campagne de Valérie Pécresse lors des élections régionales de 2015, avant de devenir celui de François Fillon pendant la campagne de la primaire de la droite, a tout vu, tout entendu. Ou presque. Et a décidé de ne rien passer sous silence, y compris ses propres errements. Dans Déflagration. Dans le secret d'une élection impossible (Robert Laffont), coécrit avec la journaliste Carole Barjon, ce fin connaisseur de la droite narre avec une précision chirurgicale la campagne de Fillon côté salle des machines, jusqu'au jour fatidique de leur rupture, quelques minutes après le rassemblement du Trocadéro, le 5 mars. En filigrane, l'ancien préfet de région brosse également le portrait psychologique de son énigmatique candidat, ainsi que ceux de ses rivaux à la primaire qu'ont été Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. La force de Stefanini est d'avoir travaillé avec les trois. Sous sa plume, Juppé apparaît tel qu'en lui-même, taiseux et distant. Lors d'un dîner en avril 2013, quelques jours avant que Fillon ne lui propose une collaboration, Stefanini interroge l'édile bordelais sur ses intentions. «  Ma priorité, c'est ma réélection à Bordeaux l'an prochain  », lui rétorque l'intéressé. Stefanini repart «  meurtri  ». «  Il n'avait qu'un mot à dire pour que je me remette à son service  », écrit-il. Au lieu de le prononcer, Juppé préfère se contenter de dénigrer son futur adversaire : «  Fillon n'imprime pas  », et advienne que pourra.
Quand l'auteur rend visite à Sarkozy pour lui annoncer le début de sa mission auprès de son ex-collaborateur, la réaction est tout autre. «  Quand on a travaillé avec le chef, on ne travaille pas avec le sous-chef  », lui lance, cuisant, l'ancien président.

«  Coup de blues  »

Sa décision est pourtant prise, mais, quatre ans plus tard, elle semble le tourmenter. Dans son livre, Stefanini évoque son «  coup de blues  » et questionne : «  Comment avais-je pu choisir de servir un homme dont le destin aura été de conduire la droite à un échec sans précédent qui hypothèque, peut-être pour de longues années, sa capacité à redevenir majoritaire  ?  » S'il refuse d'admettre une quelconque démarche cathartique, il avoue toutefois «  avoir écrit pour comprendre  ». En retraçant avec minutie les événements qu'il a vécus et ceux que lui ont racontés après coup certains protagonistes, Stefanini analyse la défaite. Et pointe ses regrets. Le premier – sans doute le plus prégnant – d'entre eux étant de ne pas avoir été averti plus tôt par Fillon de l'enquête journalistique sur son épouse, dont le candidat a pourtant touché un mot à Gérard Larcher dès décembre 2016.
LIRE aussi "Déflagration  », journal d'un désastre


Plus en retenue, l'actuel ministre de l'Action et des Comptes publics relate, dans Chroniques de l'ancien monde. Quand la droite s'est perdue (L'Observatoire), ses pérégrinations au côté de Nicolas Sarkozy, puis celles, plus brèves, au côté de François Fillon, avant que le maintien de ce dernier dans la course présidentielle, malgré sa mise en examen, ne l'éloigne définitivement de cette campagne. Gérald Darmanin résume ainsi le drame de «  la droite traditionnelle  » : «  ne pas avoir travaillé  », «  ne pas avoir repensé le monde  ». Dans son ouvrage, parfois, les noms s'effacent. Il faut alors supputer, deviner. Qui lui glisse que Fillon est «  un tueur à la sarbacane caché dans le marais et qui t'attaque, la nuit tombée  »  ? Quel est «  ce vieil ami de droite  » pour lequel l'auteur a «  beaucoup de respect  », auquel il téléphone en sortant de l'Élysée et qui le menace : «  Si tu refuses, tu ne m'appelles plus jamais  »  ? Cela ressemble bien à du Sarkozy... Nous n'aurons pas confirmation.
À la lecture de ces deux opus, on apprendra en revanche que la droite est bel et bien confrontée à la fin «  d'un cycle  » (Darmanin), «  d'une époque  » (Stefanini). Charge à elle de savoir renaître.
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Car lors de cette campagne présidentielle F.FILLON c’est comporté comme un idiot (on devrait dire même plus) et il aurait fallu faire confiance à cet ex 1er ministre, heureusement qu’il n’en n’a été rien !

Bien avant ces avatars avec les emplois de son épouse, il a accumulé les erreurs, car pétri d’orgueil, il a voulu faire cavalier seul et s’est emmêlé dans ces ses certitudes bornées sans tenir compte des conseillers présents et notamment de son directeur de campagne pour l’orienter et le soutenir, il aurait même pu gagner son élection, mais est resté buté, borné, ce qui a bien montré son caractère de ne pas jouer en équipe!

De plus, il a fait perdre son camp et la droite LR car n’a pas voulu accepter un remplaçant et plan B quand il était encore temps ?!

Ce qui a eu pour résultat de dynamiter cette droite déjà divisée et de favoriser indirectement E.MACRON qui a enfoncé une porte ouverte, car opposé à M.LE PEN en plus !

Donc ces collègues de droite peuvent lui en vouloir et le remercier et en effet, il fait bien de se faire oublier, c’est un triste sire qui mérite sa déconfiture !

Car cela aurait été risqué de l'avoir comme président de la république, car il se prenait comme un monarque absolu et rigide avant l'heure !


Jdeclef 25/11/2017 11h19 LP

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