Prières de rue à Clichy : bataille judiciaire avant la
médiation de jeudi
'Union des associations musulmanes
de Clichy-la-Garenne a déposé deux plaintes mardi : l'une contre X pour
«violence aggravée» et l'autre contre le maire, pour «diffamation et incitation
à la haine raciale».
«À
deux jours d'une réunion de médiation sous l'égide du préfet, ils essaient de
faire pression!», assure l'avocat de la mairie de Clichy (Hauts-de-Seine). Après
le rassemblement d'élus contre les prières de rue, vendredi dernier,
l'Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (UAMC) a déposé deux
plaintes distinctes, ce mardi, auprès du parquet de Nanterre: l'une contre X
pour «violence aggravée», «participation à un groupement formé en vue de la
préparation d'actes de violences», «manifestation illicite» et l'autre contre
le maire, Rémi Muzeau (LR), pour «diffamation et incitation à la haine
raciale». «Il y a une totale sérénité du côté de la ville de Clichy et de ses
élus, réplique Me Rémi-Pierre Drai. Toute plainte abusive sera poursuivie comme
telle». Si les deux parties viendront bien, jeudi après-midi, à la réunion
convoquée par le préfet des Hauts-de-Seine, ce sera accompagnées de leurs
avocats.Si, à l'appel de l'UAMC, des centaines de fidèles prient chaque vendredi depuis huit mois aux abords de l'hôtel de ville, c'est parce qu'ils ont été expulsés de leur ancien lieu de culte. Un autre centre culturel et cultuel leur a été proposé, mais l'UAMC le juge «trop excentré, trop exigu et pas aux normes de sécurité», ce qui est démenti par le maire.
Vendredi dernier, s'avançant derrière une banderole «Stop aux prières de rues illégales», une soixantaine d'élus en écharpe tricolore ont tenté, en reprenant en chœur La Marseillaise, de les empêcher de prier. «Il est patent que les élus (...) ont commis des actes de violence à l'encontre des personnes de confession musulmane, avec pour unique raison leur appartenance vraie ou supposée à cette religion», peut-on lire dans la plainte déposée par Me Arié Alimi, conseil de l'UAMC. «Si les gendarmes mobiles n'étaient pas intervenus, des personnes auraient fini écrasées contre les murs, assure-t-il au Figaro. Nous en avons la preuve sur des vidéos inédites. Sur un des films, il y a une personne au sol; nous essayons de l'identifier». Des accusations de violences balayées par Me Drai: «Cela ne dépassait pas une agitation liée la tension palpable ce jour-là», affirme-t-il.
«La
police l'a emmené»
«Ce
qui s'est passé n'est pas admissible en République!, s'insurge Me Alimi. Il y a
une instrumentalisation de cette revendication normale (d'avoir un nouveau lieu
de culte) par la droite et l'extrême droite». L'association musulmane reproche
également à Rémi Muzeau d'avoir porté «des accusations graves» à leur encontre.
«Il y a eu des prêches en arabe, avec des appels au meurtre», avait-il indiqué
à la télévision. «Il y a eu aussi des documents qui ont été mis dans la rue,
qu'on a récupérés, avec des phrases terribles où on disait ‘si vous rencontrez
un juif, tuez-le'. J'ai les documents», avait-il poursuivi. «Si on en parle
comme ça, on insinue que ce sont les gens qui prient qui ont laissé ces
documents..., s'émeut Me Alimi. Par ces propos, M. Muzeau a éveillé un
sentiment de haine et de crainte envers la communauté musulmane». Au Figaro, Rémi Muzeau avait précisé, avant la manifestation de vendredi, qu'un «tract» avait été retrouvé, le 13 octobre, sur les lieux où les musulmans venaient de prier. On pouvait y lire notamment, sous le sous-titre «Mécréants»: «vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix (...) Vous les chasserez de leur pays».
A l'évocation de ces phrases, Hamid Kazed, président de l'UAMC, se souvient d'un «document assez artisanal de quatre pages» qui avait été distribué pendant la prière par «un sexagénaire portant une barbe blanche». «Il est venu deux fois, dont l'une il y a un mois à peu près: tout le monde l'a vu!, s'exclame Hamid Kazed. Il a donné ses tracts aux gens qui priaient, sans parler. La police l'a emmené». Au commissariat de Clichy, l'adjoint au chef de service n'en pas le souvenir. «A priori, ça ne me dit rien, indique-t-il. Il y a toujours des énergumènes qu'on évince, mais ils ne sont pas forcément conduits au commissariat...».
Un
mystérieux correspondant
Joint
par Le Figaro, via le mail
figurant au bas du tract, un correspondant - anonyme - évoque «une activité
militante antifasciste» et indique vouloir «dénoncer le caractère multicriminel
du Coran». Mais ne répond plus lorsqu'on lui propose une conversation
téléphonique ou une rencontre. «La rédaction et la distribution de ces tracts
n'ont jamais été imputées à l'association musulmane!, s'exclame Me Drai. Mais
que ce soit un islamiste ou un extrémiste anti-musulman qui les ait distribués,
cela crée un trouble à l'ordre public, une incitation à la haine raciale dans
un sens ou dans l'autre, et une exacerbation des tensions. Tout cela justifie
que le préfet mette un terme à ces prières de rue et trouve une alternative».
Quant à la ville de Clichy, conclut-il, elle «saisit sans tarder le parquet de
Nanterre de ce tract, pour qu'on en retrouve l'auteur».
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On
perd son temps avec cette religion provocatrice utilisée par quelques
extrémistes qui jettent de l'huile sur le feu !
Il y
a des lois, il faut les faire respecter sans dérogations pour éviter zizanie et
trouble absolument, avant que cela ne devienne des problèmes ingérables, il
faut que nos autorités au plus haut de l'état le fassent savoir avec force sans
état d’âmes !
Jdeclef
15/11/2017 10h44
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