samedi 2 mai 2020

Ce confinement fait chier tout le monde excuser moi d'être trivial !


Tests : et si le déconfinement n'avait pas lieu le 11 mai ?

ENQUÊTE. À 10 jours du déconfinement, le gouvernement n'a aucune garantie d'être capable de réaliser 700 000 tests par semaine ni de pouvoir traiter les informations.


Rouge, orange, vert : pour la première fois jeudi soir, la Direction générale de la santé a dévoilé la carte épidémiologique des départements prêts à déconfiner et ceux encore à la traîne. Mais une information cruciale manquait, la rendant inutilisable : la disponibilité du système local de tests et de détection des cas contacts, qui sera la clé de la réussite du déconfinement.
Lorsque l'ensemble des Français, y compris les plus vulnérables, retrouveront en même temps leur liberté d'aller et venir, il faudra être en mesure d'identifier les porteurs de virus afin de casser au plus tôt les chaînes de contamination en les isolant. En se basant sur l'hypothèse maximale de l'apparition de 3 000 nouveaux cas chaque jour, chacun susceptible d'avoir croisé 25 personnes, le conseil scientifique, qui épaule le gouvernement, a chiffré les besoins : à partir du 11 mai, a promis Édouard Philippe, « nous serons en capacité de pratiquer au moins 700 000 tests virologiques par semaine ». La France n'en a réalisé la semaine dernière que 270 000. « J'ai beaucoup de mal à croire que nous serons prêts le 11 mai », doute François Blanchecotte, président du Syndicat national des biologistes.
La carte des départements selon la possible levée du confinement, au 30 avril.
Et pour cause : le gouvernement a longtemps refusé de suivre les recommandations de l'OMS en matière de tests, et ne s’est ravisé que tardivement. Puis, il a accumulé les erreurs, au point que personne ne connaît exactement, à ce jour, les capacités de test présentes sur l’ensemble du territoire ! Un cabinet privé, Blain & Company, a été missionné le 9 avril seulement pour recenser l’ensemble des plateformes et des fournisseurs de kits réactifs mobilisables, et pour établir une cartographie des moyens. Selon nos informations, il n’a pas encore rendu sa copie (la Direction générale de la santé, contactée, n’a pas souhaité nous répondre). Certains laboratoires et fabricants, pourtant opérationnels, sont encore empêchés par des blocages administratifs. Les « brigades mobiles » censées effectuer les prélèvements peinent à se mettre en place. Enfin, le système informatique indispensable pour exploiter les informations… n’est pas encore en place ! Tour d’horizon de ces manquements qui mettent en péril la date fixée par Emmanuel Macron.
Les tests, armes de déconfinement massif

16 mars 2020 : « Testez, testez, testez ! »

« Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés », s'emporte, à la mi-mars, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), enjoignant « une fois de plus » aux pays touchés par le coronavirus de mettre en place une politique de dépistage systématique. Le gouvernement tarde à réagir… Et ne frappe pas aux bonnes portes. La Direction générale de la santé, qui pilote les opérations, « ne connaît que les hôpitaux. Son premier mouvement a été de commander de nouvelles machines plus performantes pour ses CHU, sans même penser à solliciter les autres laboratoires, qui en avaient déjà », décrypte un biologiste, qui s'est mobilisé pendant des semaines pour la convaincre d'étendre ses capacités. Les laboratoires de biologie médicale privés ne sont autorisés que le 8 mars à entrer dans la course, et les agences régionales de santé, pendant des semaines, refusent leur concours. Les laboratoires publics vétérinaires, qui informent dès le 15 mars les autorités de leur capacité à réaliser entre 150 000 et 300 000 tests par semaine, comme l'a révélé Le Point, se heurtent à un mur, de même que les laboratoires publics de recherche. Il faudra attendre le 5 avril (et une forte campagne de presse) pour que le gouvernement les autorise enfin à détecter le Sars-CoV-2, sous réserve d'une convention signée avec un laboratoire de biologie ou un CHU. Le ministre de la Santé l'annonce en grande pompe, en même temps qu'un changement de stratégie : la France va enfin tester.

« Un cauchemar administratif ! »

Près d'un mois plus tard pourtant, les blocages persistent. « Le décret a été signé le 5 avril, explique Jean-Louis Hunault, président du SIMV (Syndicat de l'industrie du médicament et réactif vétérinaires). Puis le 15, le centre national de référence a validé nos kits pour le Covid-19. Une quarantaine de laboratoires départementaux ont signé des conventions, mais les agences régionales de santé traînent à les valider. Et surtout, les fournisseurs ne peuvent toujours pas vendre leurs kits aux labos : on attend encore l'arrêté qui doit nous permettre de nous enregistrer auprès de l'ANSM comme entreprises de diagnostic humain. C'est un cauchemar administratif ! »
D'autres fabricants ont carrément jeté l'éponge et renoncé à vendre leurs kits pourtant parfaitement fiables. « Ça fait deux mois que je regarde ma machine, capable de donner en 1 h 30 le résultat d'un test, sans pouvoir l'utiliser. J'aurais pu couvrir la quinzaine d'Ehpad de mon secteur. Mais, aujourd'hui, j'envoie les prélèvements ailleurs, et on attend les résultats 48 heures », enrage Sébastien Ginguene, biologiste et président des laboratoires Activbiolab, en Bretagne. La raison ? « Pour ses critères techniques de remboursement, la nomenclature française a imposé des tests avec deux marqueurs ADN, alors que notre réactif, pourtant validé par le CNR, n'en a qu'un. » En France, 120 machines fonctionnent avec ce kit, que le fournisseur s'est résigné à modifier, uniquement pour le marché français. « Il devrait être disponible mi-mai, espère-t-il. Si tout va bien… »
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Si on n'arrive pas à avoir les tests et la brigade, ça ne va pas se faire le 11 mai. Est-ce que le modèle est prêt ? Non. Il n'est pas prêt.
Depuis la fin du mois de mars pourtant, le gouvernement, réalisant la façon calamiteuse dont le dossier avait été géré jusqu'à présent, a pris le taureau par les cornes en nommant une cellule dédiée, avec la mission implicite de tordre le bras aux réticences et corporatismes des puissantes ARS. La « cellule » est confiée à un normalien agrégé de philosophie, Nicolas Castoldi, directeur de cabinet de la ministre de la Recherche. Le 21 avril, la date du déconfinement approchant dangereusement, une lettre de mission le détache officiellement au centre de crise du ministère de la Santé et le charge de constituer un « groupe projet ». Et le groupe se décline en plusieurs sous-groupes, fédérant une multitude d'administrations : DGS, DGOS, DGE, Trésor, directions informatiques : l'un, dirigé par un jeune expert des politiques commerciales de la Direction générale du Trésor, Pierre Allegret, est chargé de cartographier les moyens et de trouver des fournisseurs. Un autre, piloté par la Direction numérique du ministère, travaille à la centralisation des données. Un troisième s'efforce d'orchestrer la nouvelle politique de tests sur le terrain. « Il y a des réunions en permanence, mais le bilan de la cellule est assez contrasté », constate l'un de ses interlocuteurs réguliers. « Cela ressemble à une espèce de monstre administratif dans lequel on n'a aucune idée de qui fait quoi. » Et d'autres inconnues demeurent, à dix jours du confinement.
Devant le Sénat ce jeudi, le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, s'en est inquiété : « Si on n'arrive pas à avoir les tests et la brigade, ça ne va pas se faire le 11 mai. Il va falloir plusieurs milliers de personnes. Est-ce que le modèle est prêt ? Non. Il n'est pas prêt. » La mobilisation de ce personnel en un temps si court est un énorme défi. Et l'administration n'aide pas. « Cette semaine, le Premier ministre a annoncé que ces brigades mobiles seraient à la main des préfets, mais qu'ils auraient besoin des collectivités », explique le directeur de l'Assemblée des départements Pierre Monzani. « Nous, on a les véhicules, et on a la capillarité des gens de terrain : les pompiers, les agents des routes, les personnels sociaux… » Mais la circulaire demandant aux préfets de mettre les choses en route n'est pas encore parue : le ministère de la Santé, l'Intérieur, la DGS… Tous veulent être associés à sa rédaction. Il faudra donc attendre la semaine prochaine. Un acteur de terrain, lapidaire : « C'est comme ça que les panzers ont passé les Ardennes. »
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Les systèmes informatiques seront-ils prêts ?

Faut-il pour autant s'affoler ? « Nous n'aurons pas besoin de faire 700 000 tests la première semaine, certains départements sont très peu touchés », se rassure un familier du ministère de la Santé. Qui s'avoue plus préoccupé par un problème passé jusqu'à présent sous les radars : comment récolter en temps réel les résultats des tests afin que les « brigades » de traçage chargées de retrouver tous les cas contacts de la personne infectée puissent intervenir le plus rapidement possible ? « Aujourd'hui, on remplit manuellement des fichiers Excel, et il faut 24 à 48 heures pour que ça remonte à l'ARS. On perd un temps fou, et le malade a le temps de faire une soirée avec 15 personnes, c'est du grand n'importe quoi », explique un membre de la cellule travaillant sur le sujet, confié à la Délégation ministérielle du numérique en santé, animée par Dominique Pon et la jeune Laura Létourneau.
Des dizaines de développeurs de l'entreprise Capgemini travaillent actuellement à créer les outils qui permettront de faire remonter les résultats de chaque laboratoire en temps réel et de « les faire retomber en pluie sur les ARS », de manière uniformisée : état du patient, résultat du test, numéro de téléphone, adresse… « Au niveau réglementaire, rien n'est encore validé. Or, on ne peut pas centraliser comme ça l'ensemble des données des personnes testées, il faut une saisine de la Cnil, du Conseil d'État… » Sans compter le défi technique : « On doit faire en deux semaines ce qui prend en général six mois. Mais on n'a pas le choix : sans cet outil, on ne pourra pas faire du tracking en temps réel, et le déconfinement peut échouer. »
Le gouvernement, échaudé par les débats suscités par l'application StopCovid, garde sur le sujet un silence total. Et croise les doigts pour que les « tuyaux » soient prêts à temps. « C'est pour cela que la publication exacte de la carte des départements rouges et verts a été repoussée au 7 mai », précise notre source. « Protéger, tester, isoler » : faute d'être parti à temps, le gouvernement court.
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Mais étant donné l'imprécision et indécision de nos dirigeants et leurs cliques de sbires incapables de se mettre d’accord, cela ne peut durer ava aeternam (sans échéance définitive !?)

Nos élus politiciens de tous bords que nous avons hélas mis au pouvoir sans réfléchir buvant leurs beaux discours ou promesses fumeuses ou utopiques comme des gogos, montre dans l’exercice de ce pouvoir qu’ils voulaient, leur incapacité à gouverner et diriger correctement notre pays !

Alors ils feraient bien d’arrêter comme « des empêcheurs de tourner en rond ou de courir après leurs queues comme des chiens perdus », car nous arrivons à grand pas dans la belle saison, ou l’on veut diminuer voire supprimer les vacances d’été !

Et là, ils risquent vraiment de voir les français lambda que l’on enferme arbitrairement dans leurs, maisons, immeubles, régions etc., à la chinoise !

Ils péterons les plombs et cela pourrait être plus grave que l’épisode des gilets jaunes, car ils croient peut-être à tort que ces mesures diverses (surtout qui changent sans cesse par une imprécision déplorable) ne servent pas à grand-chose, on s’en rend déjà compte dans nos moyennes et grandes agglomérations !

Notre pays la France n’est pas fait pour être tenu en laisse, c’est la réalité, Mr MACRON qui ne comprend toujours pas les français lambda devrait en prendre compte, pourtant depuis le début de son quinquennat il a essuyé pas mal de protestations dont certaines violentes !

Ce week-end de 1er mai en rappelle d’autre qui lui sont revenu dans la figure !

Jdeclef 02/05/2020 12h21

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