Covid-19 :
quand Mélenchon rentre les griffes
VIDÉO. Le
leader de La France insoumise annonce qu'il abandonne la stratégie du choc
frontal contre le gouvernement. Objectif : attirer les électeurs
modérés.
Demi-tour… droite ! Dans un entretien donné à Leading
European Newspaper Alliance (Lena), une alliance de journalistes européens, et relayé
par le journal espagnol El Pais,
Jean-Luc Mélenchon annonce un changement drastique de direction. Si le leader
de La France insoumise assume qu'il a usé « jusqu'à maintenant » de
« la stratégie du choc frontal » sur tous les sujets, comme
« générateur de conscience politique », il la considère comme désuète
en période de crise sanitaire et trompette une approche toute nouvelle :
« Il n'est pas question d'agresser ceux qui nous gouvernent »,
prévient-il. Mélenchon s'érige même en exemple de non-violence, montrant la
voie d'une opposition constructive et responsable : « Je crois que
mon comportement a obligé les autres à changer de ton. Madame Le Pen a commencé
de manière agressive et, maintenant, elle aussi demande que les consignes
sanitaires soient respectées. Ce n'est pas ce qu'elle disait au début. Donc,
c'est beaucoup mieux. Le plus important, c'est la santé publique. »« Ce n'est pas Jean-Luc qui a changé, mais le moment. Le dégagisme reste toujours d'actualité, mais on fait attention à la forme. On ne privilégie pas le choc frontal. Et on essaye de montrer qu'on peut gouverner ce pays en travaillant sur le fond », abonde le député Insoumis Éric Coquerel.
Vers un gouvernement d'union ou de débauche nationale ?
Je crois que mon comportement a obligé les autres à changer de ton.
Ce n'est pas la première fois que l'Insoumis rentre ses griffes. Après avoir fait le plein de voix de la gauche radicale à la présidentielle de 2012 (11 %) en incarnant « le bruit et la fureur », il était parvenu à attirer également les électeurs d'une gauche sociale-démocrate plus modérée lors de la campagne présidentielle suivante en se muant brièvement en pédagogue du peuple, et en multipliant les clins d'œil à la « force tranquille » mitterrandienne. Une stratégie payante, favorisée par le délitement du Parti socialiste, dont l'aile droite avait opté pour Emmanuel Macron, convaincue par sa promesse sociale-démocrate ou par le vote utile face à Marine Le Pen. Au coude à coude avec Benoît Hamon, le candidat du PS, il avait fini par le dépasser, puis par le distancer nettement grâce à une brillante campagne, apparaissant comme l'unique recours à gauche et obtenant finalement un score important : 19,58 % des voix. La stratégie de « l'adoucisseur » avait donc été particulièrement efficace.
Nous avons été utiles au pays.
Sauf que, au lendemain de l'élection, Mélenchon croit devoir imputer son succès relatif à la radicalisation de l'électorat de gauche, que son amertume d'être passé si près du but le pousse à soutenir. Sa doctrine populiste, inspirée de la philosophe Chantal Mouffe, met en cause l'implication des partis de centre gauche dans « l'hégémonie néolibérale » et dans un « consensus centriste » qui ne permet plus, selon elle, de « réactiver une confrontation à partir de l'axe droite-gauche ». Il opte donc pour une logique de confrontation bloc contre bloc (« eux » et « nous »), et méprise ouvertement les autres partis de gauche pour tenter de s'imposer en porte-parole inspiré d'un peuple en colère contre une élite mondialisée exclusivement préoccupée par ses propres intérêts. Depuis le début du quinquennat, Mélenchon et les Insoumis se sont donc systématiquement et violemment opposés aux réformes proposées par le gouvernement. Une stratégie assumée encore aujourd'hui : « Il y avait une manière de parler qui devait correspondre au moment. Je crois que nous l'avons bien fait. Nous avons été utiles au pays », assure-t-il aux journalistes européens.
Lire aussi : De Napoléon III à Mélenchon, qu'est-ce que le populisme
Son éloge d'Édouard Philippe
Sauf que les électeurs de gauche modérés se sont détournés de LFI
et le socle du mouvement s'est rabougri. Il est progressivement revenu au
niveau de la présidentielle de 2012, c'est-à-dire environ 11 % avant les
européennes. Puis Jean-Luc Mélenchon s'est disqualifié personnellement en perdant
ses nerfs devant la police lors des perquisitions des locaux de La France
insoumise. La liste LFI avait, par la suite, enregistré un résultat désastreux
d'environ 6 % des voix lors des européennes. « C'est clair qu'on
préfère parler de la stratégie de déconfinement ou des mesures d'urgence à
adopter après la crise plutôt qu'avoir à se dépatouiller avec des attaques
comme la perquisition », explique Éric Coquerel.L'Insoumis profite donc de la crise sanitaire pour tenter de se refaire une crédibilité présidentielle afin d'attirer à nouveau des électeurs plus modérés. Exemple récent, son éloge du juppéiste Édouard Philippe. « Édouard Philippe est de droite et n'a jamais prétendu autre chose. C'est un homme élégant, d'un côtoiement agréable, un libéral assumé et qui le dit clairement », relate La Tribune de Genève, relayée par Le Figaro. S'il s'agit évidemment d'une critique détournée à l'égard du président, le chef de LFI n'a pas l'habitude de faire des courbettes à un ennemi héréditaire sur l'échiquier politique.
Le confinement fait craquer le duo Macron-Philippe
Reste à savoir si les Français croiront au Mélenchon nouveau. Ou jusqu'à quand ce dernier parviendra à contenir son tempérament de feu, qui l'a si souvent brûlé lui-même.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Un aboyeur
de foire qui fait feu de tout bois, faux comme un jeton troué, inutile trublion
dans une période qui n'a pas besoin de cela, alors que les français souffrent
de cette pandémie qui a mis le pays à l’arrêt !
Ce
personnage ferait n’importe quoi pour avoir un pouvoir qu’il n’aura jamais, qu’il
ne se plaigne pas, il n’a pas été atteint par ce corona virus qui pourrit la
vie de bien des français lambda et est bien nanti ne manquant de rien, et ayant
la chance de siéger à l’assemblée nationale pour aboyer tout son sou, car élu
par des français qui se sont fait avoir par ses discours de tribun, (il n’ y
a pas que lui en matière de discours que savent bien faire nos politiciens de
tous bords professionnels) pour le reste ils sont médiocres, quand il faut
agir !
Alors le
gouvernement macronien et ses dirigeants est bien sûr critiqué par une majorité
de français logiquement, pour la mauvaise gestion de cette crise sanitaire et
surtout le coté économique qui va suivre et va faire autant de mal aux français
lambda qui ne s’en rendent pas encore compte, mais on n’a pas besoin de ce
genre de leader LFI pour jeter de l’huile sur le feu !
Ne peut-on
apprendre le bon sens et l’humilité à ces types de politiciens de tous bords
qui se moquent des français !?
Jdeclef 07/05/2020
14h13
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire