vendredi 22 mai 2020

F.BAYROU est un de ces vieux politiciens élus qui s'accrochent comme des poux sur une tête !


Comment François Bayrou a gagné son pari de 2017

LA LETTRE DU PALAIS. Simple allié aux premières heures du quinquennat, le patron du MoDem semble désormais incontournable pour Emmanuel Macron.

Disons-le, François Bayrou est pugnace. Lui qui, au lendemain de l'élection présidentielle de 2012 où il avait appelé à voter pour François Hollande au second tour, a erré cinq ans durant dans le désert. Lui dont le parti centriste, le MoDem, s'est longtemps résumé à une petite poignée de fidèles. Lui qui, en 2017, a rêvé de remettre le couvert une quatrième fois avant qu'un impétueux candidat du nom d'Emmanuel Macron ne vienne dévorer son espace politique, l'empêchant de fait de se présenter.
Mais la politique est cynique : c'est par la grâce de ce compagnonnage contraint que François Bayrou a ressuscité. En mai 2017, il est nommé ministre de la Justice, après l'élection de Macron, convaincu que de victoire il n'y aurait eu sans lui, convaincu donc d'être au centre du jeu politique de ce « nouveau monde ». Et puis la chute, encore une. Celle-ci – l'affaire d'emplois fictifs présumés au MoDem pour laquelle il est mis en examen – est violente.
Je l'ai souvent dit aux socialistes : les traversées du désert, il faut en profiter pour réfléchir !
Disons-le alors, François Bayrou est aussi « un cabochard », un têtu. C'est un de ses vieux amis qui le répète. « Ce n'est pas parce que tous, y compris autour d'Emmanuel Macron, lui ont martelé que ce serait difficile de revenir qu'il allait se terrer sagement à Pau sans rien faire, sans rien tenter. » Henri IV, Bonaparte, de Gaulle… L'ancien ministre aime à raconter ces trois figures historiques qui l'ont inspiré, eux aussi des cabochards en leur genre, qui ont chacun vécu leur traversée du désert. Alors, quand on évoque ces temps difficiles avec l'édile palois, il s'en amuse : « Je l'ai souvent dit aux socialistes : les traversées du désert nous servent, il faut en profiter pour réfléchir ! »

Remaniement

Cette semaine, la chance a souri à François Bayrou et, tout cabochard qu'il est, il n'entend pas la laisser passer. Il peut remercier les nouveaux frondeurs de La République en marche qui ont rejoint le nouveau groupe à l'Assemblée nationale. S'il ne compte que 19 députés (pour la plupart transfuges de LREM), Écologie Démocratie Solidarité (EDS) redistribue les cartes au sein de l'hémicycle, faisant perdre au parti présidentiel la majorité absolue qu'il détenait seul jusqu'alors.
Les 46 députés MoDem et la dizaine du groupe Agir apparaissent désormais comme un pilier de la majorité, au premier sens du terme. « Le MoDem a toujours été plus qu'un simple allié, qu'un idiot utile, comme l'ont longtemps pensé les Marcheurs. Notre groupe n'a jamais tangué pendant le quinquennat », assure un cadre du parti. Richard Ferrand, le macroniste président de l'Assemblée nationale, a beau temporiser, disant à qui veut bien l'entendre que « la majorité a toujours la majorité », l'entourage de François Bayrou ne se démonte pas… Il se défend : « En 2017, c'est lui qui avait négocié à la baisse le nombre d'investitures MoDem aux législatives, brisant ainsi l'accord de la campagne présidentielle. Il doit aujourd'hui regretter d'avoir tant de frondeurs LREM et aussi peu de députés MoDem, bien solides, eux. »

Objectif Matignon en 2022

Disons-le une bonne fois pour toutes, François Bayrou ne sera pas Premier ministre. Du moins, pas aujourd'hui : « Il sait qu'il ne peut pas revenir au gouvernement tant que l'affaire des emplois fictifs n'est pas réglée en justice. Il est comme Richard Ferrand : pour ces deux-là, c'est objectif Matignon pour 2022. » D'ici là, le centriste peut jouir librement de sa nouvelle position de force. « Il est incontournable, ce n'était pas évident au début, c'est vrai », concède tant bien que mal un conseiller élyséen.
Avec Emmanuel Macron, c'est une alliance d'égal à égal.
Pas question pour autant, fait savoir l'entourage de Bayrou, d'abuser de cette nouvelle donne politique : « Ce n'est pas le moment d'être boutiquier. » Il n'empêche, l'édile de Pau sait parfaitement bien qu'un remaniement se mijote dans les arrière-cuisines du Château. Fier d'un groupe, modeste numériquement, qui porte à bout de bras une majorité qui n'a eu de cesse de s'éparpiller, voire de se diviser, « il espère secrètement une traduction politique de la situation », chuchote un de ses fidèles.
Vers un gouvernement d'union ou de débauche nationale ?
Comprendre : intégrer des élus MoDem dans le prochain gouvernement. Dans les réunions (à distance !) secrètes des pontes du MoDem, on murmure des noms de parlementaires que l'on espère voir prendre du galon. À commencer par Sarah El Haïry, déjà pressentie lors du dernier remaniement, mais aussi Jean-Noël Barrot, le fils de Jacques Barrot, que les caciques du parti de François Bayrou imaginent à Bercy. « C'est un économiste, il maîtrise parfaitement ses dossiers. Et puis il s'est coltiné la soupe des municipales, sans broncher ! » Il y a aussi Laurence Vichnievsky, pressentie pour remplacer Nicole Belloubet, sur la sellette place Vendôme, ou encore Nathalie Élimas pour un secrétariat d'État à la famille que beaucoup réclament en macronie. Les actuels ministres Marc Fesneau et Jacqueline Gourault pourraient, eux, prendre du galon, avec le portefeuille de l'Agriculture pour le premier.
Disons-le donc franchement, François Bayrou a gagné son pari de 2017. À la fin de l'été, cette année-là, il le résumait ainsi lorsqu'il recevait Le Point à Pau : « Avec Emmanuel Macron, ce n'est pas l'histoire d'un simple soutien à l'élection présidentielle, mais une alliance politique d'égal à égal ». Et si « la chute de la maison Bayrou », que nous décryptions à la fin de l'année 2019, alors qu'il venait d'être mis en examen, était reportée de quelque temps ?
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C’est une girouette qui s’oriente au gré du vent politique et fait feu tous bois des ennuis de ceux qui lui barre le pouvoir qu’il a essayé maintes fois de conquérir !

Le spécimen parfait de cette ancienne politique sclérosée qui n’a pas totalement disparue !

Faux jeton politique de haut vol qui voit une nouvelle occasion d’avancer ses pions suite à scission d’une partie des députés de La REM parti du président !

Ce personnage élu bienpensant donneurs de leçons et de beaux discours de professeur aurait pu réussir, mais il n’est pas blanc bleu, et rattrapé par la patrouille pour des emplois fictifs ainsi que d’autres de ses amis du MODEM son parti !

Donc il lorgne via un remaniement ministériel possible sur la place de 1er ministre, même si MACRON commettait une erreur de plus de le nommer à un poste gouvernemental ce qu’il avait fait au début de son quinquennat débouté, ensuite par sa mise en examen ?!

Ces types de politiciens élus de tous bords non aucun amour propre et près à tout pour recouvrer le pouvoir en France et car actuellement il n’y a pas de remplaçant désigné comme 1er ministre éventuel !

Espérons que ce ne sera pas le cas, car là, ce sera la Berezina du quinquennat de Macron et sa défaite !

Jdeclef 22/05/2020 11h46

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