lundi 18 mai 2020

Ce n'est pas étonnant la Corse a déjà un statut particulier en FRANCE pour avoir un semblant de paix avec l'état métropolitain et ce croire pseudo indépendante !


Déconfinement : la Corse fait l'école buissonnière

Les collèges font leur rentrée dans les départements verts, sauf sur l'île. Sur décision de l'assemblée de Corse, aucun établissement ne rouvrira avant septembre.

Les collégiens de Corse n'ont plus qu'à ranger leur cartable. À l'heure où 150 000 élèves de sixième et de cinquième font leur rentrée ce lundi matin dans 4 000 collèges des zones vertes, les établissements de l'île resteront portes closes. En matière de déconfinement, la Corse fait une nouvelle fois exception.
Bien que les deux départements insulaires présentent tous les voyants au vert sur la carte épidémiologique du coronavirus, aucun collège ou lycée ne rouvrira ses portes avant le mois de septembre. L'assemblée de Corse en a décidé ainsi à travers une délibération votée le 7 mai dernier dans le cadre d'un plan de sortie du confinement proposé par le conseil exécutif, présidé par le nationaliste Gilles Simeoni. Le texte est clair : la réouverture générale des crèches, des écoles, des collèges, des lycées et de l'université de Corse n'interviendra qu'en septembre, le principe d'une rentrée à la mi-mai étant jugé « inopportun au plan sanitaire et inapplicable au plan matériel ».
Dans les 47 collèges et lycées de l'île, propriété de la région, le personnel technique, qui dépend également de la collectivité de Corse (CdC), continuera d'intervenir uniquement pour assurer la continuité pédagogique comme en période de confinement. Depuis 1982 et le premier statut particulier de la Corse, les compétences en matière d'établissements secondaires ont été, en effet, progressivement partagées entre l'État et la région, laquelle possède désormais les murs, attribue des subventions de fonctionnement et fait autorité sur le personnel technique. Or, sans la participation de ces agents, chargés de l'entretien des locaux, aucun établissement ne pourra rouvrir dans le respect du protocole sanitaire édicté par le ministère de l'Éducation nationale.
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« Cette décision entrave le droit à la scolarité »

Résultat : les quelque 22 400 collégiens et lycéens de l'île ne retrouveront pas de sitôt les chemins des salles de classe. Si le conseil exécutif doit présenter, le 29 mai, un rapport visant à donner la marche à suivre sur les « modalités d'organisation de l'offre éducative », notamment pendant le mois de juin, cette prise de position unilatérale n'a pas manqué d'agacer le rectorat.
« Cette décision, prise sans concertation avec nos services et les chefs d'établissement, prive des parents du droit à la scolarité de leur enfant, appuie Julie Benetti, la rectrice de l'académie de Corse. Cette rupture de six mois consécutifs avec le collège ne sera pas sans conséquence pour nos élèves. » Selon l'académie régionale, qui rappelle au passage la « compétence exclusive » de l'Éducation nationale dans le domaine pédagogique, environ 15 % des collégiens insulaires avaient l'intention de retrouver le chemin de leur salle de classe dès ce lundi. Ces derniers jours, certains établissements avaient amorcé la reprise et même pris contact avec des parents d'élèves pour annoncer une réouverture, ce qui a conduit l'exécutif régional à taper du poing sur la table pour réaffirmer sa position. « Les collèges et lycées n'ouvriront pas le 18 mai », a fait savoir fermement Gilles Simeoni dans une communication annonçant la mise en place d'une commission visant à « gérer la fin de l'année en cours et à préparer celle à venir ».
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Une situation loin de faire l'unanimité dans le paysage politique insulaire. À en croire Jean Zuccarelli, figure de proue de la « gauche républicaine corse », opposant aux nationalistes, les « injonctions » de l'exécutif régional ont entravé délibérément la reprise. « Les dirigeants nationalistes s'enferment une nouvelle fois dans la sempiternelle posture d'opposition à l'État, tonne-t-il. En s'attribuant des compétences qui ne sont pas les siennes par le refus de laisser son personnel à disposition de l'Éducation nationale, l'exécutif crée une rupture d'égalité d'accès à l'enseignement. »
C'est dire si cette mesure prise par les élus de l'assemblée territoriale est diversement commentée dans l'île. Si personne ne minimise les risques d'une reprise au regard du contexte épidémique, il n'en demeure pas moins que la position ferme de l'exécutif divise la communauté éducative et les représentants des parents d'élèves. Secrétaire académique pour la CGT-Educ'action de Corse, Charles Casabianca était, lui, favorable à une reprise progressive des cours de tous niveaux si les conditions sanitaires étaient réunies. « Au lieu de décréter la fermeture des établissements, la CdC aurait dû mettre les moyens pour les équiper et respecter toutes les précautions, estime ce syndicaliste, enseignant de profession. Le protocole était certes difficile à mettre en place. Or, sans les agents techniques, son application devient tout simplement impossible. Il faut évidemment protéger la population, mais si le virus est dangereux aujourd'hui, il le sera encore en septembre… »

Moins de 2 % des effectifs ont repris le chemin de l'école

Du côté des associations représentatives de parents d'élèves, les avis sont partagés. Avant même le vote de l'assemblée de Corse, l'Associu di i parenti corsi (« l'association des parents corses », NDLR) s'était positionnée contre une reprise des cours le 18 mai et pour un report de la rentrée scolaire en septembre, en raison des risques sanitaires. Son président, Denis Luciani, a même appelé les parents à garder leurs enfants à la maison et les maires à ne pas rouvrir les écoles. À l'appui de son argumentation, l'association fait notamment valoir la lourdeur du protocole et les « risques inconsidérés » d'une rentrée qui interviendrait à quelques semaines seulement des vacances estivales.
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La position est cependant moins tranchée du côté de la Fédération des conseils de parents d'élèves de Haute-Corse (FCPE). « Si la peur légitime du virus n'incite pas les parents à remettre leurs enfants dans les établissements, on peut redouter les conséquences de cette situation, considère Franck Lecomte, secrétaire général de la FCPE. Les parents ne sont pas des enseignants. De plus, les contextes familiaux, parfois violents et précaires, peuvent accentuer les inégalités et les problèmes de décrochage scolaire. Il aurait été souhaitable de privilégier un retour progressif dans des conditions sécurisées. »
En attendant le mois de septembre pour une reprise qui joue les prolongations, la Corse a visiblement privilégié la voie de l'école buissonnière. Au-delà de la situation particulière des collèges et lycées, c'est en effet dans l'île que la rentrée des classes a été la plus timide au plan national dans le premier degré. Tandis qu'à l'échelle du pays tout entier 85 % des écoles ont rouvert et que plus de 1,5 million d'écoliers ont retrouvé le chemin des établissements scolaires depuis le 11 mai, sur un total de 6,7 millions (22 %), la Corse arrive en queue de peloton. Dans l'île, seulement 35 des 257 écoles que compte la région ont rouvert leurs portes pour accueillir quelque 400 élèves sur les 25 500 recensés par l'académie dans le premier degré, soit environ… 1,5 % des effectifs.
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Toujours rebelle aux règlements de la métropole, car frondeuse pathologique qui ne rêve que d’indépendance pour une partie de ses 340000 habitants ne correspondant en fait qu’à une grande ville de métropole, mais qui est une île, mais qui a besoin de la France et de l’Europe pour survivre encore plus en ce moment avec cette pandémie, car le tourisme, fait partie de ses principaux revenus !
La Corse constitue la Collectivité territoriale de Corse (CTC), statut particulier institué en vertu de la loi du 13 mai 1991. Cette loi a substitué ce nouveau statut de collectivité territoriale de la République, qui lui confère plus de pouvoir, à l'ancien statut de région.
La Corse est donc dotée d'une organisation institutionnelle originale, unique en France métropolitaine, mais comparable à celle de la plupart des autres régions européennes largement décentralisées, également comparable à celle des collectivités régies par l'article 73 de la Constitution française. Le statut de la Corse est ainsi très proche de celui de la Martinique
La gestion de la corse a toujours posé problèmes aux gouvernements de tous bords de la V eme république, pourtant bien plus proche que nos départements d’outre-mer, et dans son histoire a donné un empereur NAPOLEON 1er  à la FRANCE, ce qui n’est pas rien, pourtant son désir d’indépendance larvée n’a jamais faibli et cette pandémie qui la touche comme partout dans le monde lui permet en plus de critiquer la gestion de celle-ci au niveau de l’ile par les dirigeants français élus par le peuple dont ils font partie !
Jdeclef 18/05/2020 14h47LP

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