Coignard –
Macron, l'ISF et la malédiction du sparadrap
CHRONIQUE.
Supprimé en 2018, cet impôt – à faible rendement mais à forte connotation
politique – n'a jamais disparu du débat public. Le voilà qui resurgit.
Dans sa première année de règne, le président, fort d'une popularité satisfaisante, applique tout son programme, rien que son programme. Il remplace un impôt qui ne rapporte guère par un autre qui fait entrer trois fois moins d'argent dans les caisses de l'État. Il explique que c'est pour la bonne cause, celle de l'attractivité économique et fiscale du pays. Seule la fortune immobilière, qu'il assimile à de la rente, est désormais taxée. Le jeune chef de l'État y gagne un surnom autrefois attribué à Nicolas Sarkozy, celui de « président des riches ». Il feint d'y être indifférent.
Pierre-Antoine Delhommais – Le président des pauvres ?
La deuxième année voit toutefois émerger les Gilets jaunes, dont une revendication récurrente est le rétablissement de cet impôt, au nom de l'équité. Mais le chef de l'État, bien que moins populaire qu'un an auparavant, se montre inflexible. D'accord pour évaluer les effets de la suppression de l'ISF, mais pas question de revenir dessus. D'accord pour lâcher plus de 15 milliards d'euros afin de rétablir l'ordre et la paix sociale, mais pas pour faire financer ce cadeau budgétaire par les plus aisés. C'est alors une question de principe et d'autorité politique.
Une goutte d'eau dans l'océan des déficits
Une année passe encore quand surgit l'épidémie de Covid-19.
Cette fois, il ne s'agit plus de 15, 16 ou 17 milliards d'euros.
L'addition à payer pour la crise sanitaire et le confinement qu'elle a engendré
est beaucoup plus lourde. Revient alors l'idée de faire payer les riches. « S'il
y a une possibilité de rétablir l'ISF, faisons-le », dit Esther Duflo,
Prix Nobel d'économie, dans une interview au JDD. « Face au Covid, il faut un
nouvel ISF », renchérit Thomas Piketty. Même Richard Ferrand, proche parmi
les proches d'Emmanuel Macron, déclare publiquement qu'il est légitime de
« s'interroger sur une contribution des plus aisés ».Face à cette réapparition du sparadrap ISF, Emmanuel Macron n'a le choix qu'entre des solutions qui lui sont défavorables. S'il cède à la pression, il fait une croix sur une de ses réformes phares, après avoir été contraint d'oublier la transformation de l'État, l'évolution des institutions et le changement du régime des retraites. La gauche de son électorat ne lui en saura pas gré, tandis que la droite ne l'oubliera pas.
Les inégalités explosent-elles vraiment ?
S'il reste droit dans ses bottes, il peut toujours essayer d'expliquer que les quelque 3 milliards récupérés chaque année seraient une goutte d'eau dans l'océan des déficits engendrés par le virus. Il aurait arithmétiquement raison. Mais politiquement ? Alors que se fait entendre, chaque jour un peu plus, la demande d'une justice sociale accrue, le piège de l'ISF se referme une nouvelle fois sur l'Élysée.
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Pour faire
soi-disant avancer le pays, mais il n'en n'a jamais assez, alors il en crée de
nouveaux, car il n’y a jamais assez de fonds financiers pour essayer de boucher
les trous de sa trésorerie courante !
Cela ne serait
pas si grave si l’on n’empruntait pas, car il y a la dette publique, « au sens de Maastricht
» estimée par l'Insee, s'élevait à 2 415 milliards d'euros à la fin de septembre 2019, soit
100,4 % du PIB, contre
55,8 % à la fin de 1995 et 66,8 % à la veille de la crise de 2008.et qui monte à 115% suite à la crise du
Covid 19 et celle économique induite !
Les différents
dirigeants de tous bords ont laissé filer celle-ci, depuis 1978, solution
simple,la fuite en avant devenant impossible à rembourser !?
En espérant que
le pays ne soit pas déclaré en vraie faillite ?!
Quant à l’ISF impôt
totalement politique serpent de mer qui resurgit sous différents noms
il ne
rapporte pas tant que çà en fait et seulement 342942 foyers de contribuables l’ont
payé en 2015...
L'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est l'ancien impôt sur la fortune français payé par les personnes physiques et les couples détenant un patrimoine net taxable strictement supérieur à
un certain seuil d'entrée au 1er janvier de l'année considérée. Il est créé en 1989, et
remplacé le par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Il fait couler
beaucoup d’encre médiatique et palabres de nos politiciens médiocres, mais nos taxes
indirectes font rentrer bien plus d’argent et par rapport au :
Système fiscal français qui comporte 214 taxes indirectes et impôts différents
pour un total de 992,7 milliards d'euros prévus en 2018, et
Bercy à son imagination fertile pour en créer d’autres, alors l’IFI c’est :
peanuts !
Jdeclef 28/05/2020
11h50LP
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