École :
pourquoi la reprise n'aura pas (vraiment) lieu
VIDÉO. Les
parents, tout comme les directeurs d'école, naviguent à vue. Rien ne sera
vraiment prêt la semaine prochaine pour le retour en classe.
Dans le public, on a carrément annihilé le concept « d'école de la République ». Certains ont cru que la reprise se ferait en fonction des classes – il avait en effet été annoncé par le ministre une reprise échelonnée sur trois semaines, en commençant par les élèves de grande section, CP et cm2. Mais tout cela a bien vite volé en éclat. Du scolaire, il ne reste rien. Les directeurs d'école l'annoncent aux parents délégués : « On abandonne la notion de programme et de classe. » Les élèves pourront être accueillis par un enseignant qui n'est pas le leur, et regroupés dans plusieurs classes de niveaux mélangés. Impossible de faire autrement.
Retour à l'école : le dilemme des parents
Casse-tête
Dans cette école du 11e arrondissement de Paris, quatre
enseignants sur douze seront présents physiquement la semaine prochaine à
l'école ; les autres ayant présenté des justificatifs attestant qu'ils ne
peuvent reprendre (raison de santé personnelle ou pour assister un proche,
impossibilité de faire garder leurs propres enfants…). Reste qu'à quatre, ils
pourront accueillir douze élèves chacun – respect des modalités sanitaires
oblige. Soit 48 élèves sur un peu plus de 300 enfants que
compte l'école. Un « choix » s'opérera donc nécessairement :
seront acceptés en priorité les enfants de personnels soignants et enseignants,
ainsi que les élèves en difficulté sociale et/ou scolaire. Une école de la
République qui, par respect pour l'égalité des chances et pour tenter d'enrayer
le décrochage scolaire de certains, ira justement à l'encontre du principe même
de l'école publique : la mixité sociale.Covid 19 – Rentrée des maternelles : cas d'école
Pendant ce temps-là, les autres élèves seront placés sur une liste d'attente (dont nul ne sait si elle permettra à tous les volontaires de revoir les bancs de l'école avant l'été) et bénéficieront – en théorie – d'une continuité pédagogique désormais assurée par un enseignant d'une autre classe si le sien a repris en « présentiel ». Mais le problème est encore plus ardu lorsque tous les enseignants reprennent physiquement les cours la semaine prochaine, comme c'est le cas dans une autre école du 11e arrondissement, située à quelques rues seulement de la première. Dans celle-là, l'équation est impossible à résoudre : si tous les enseignants accueillent en présentiel le tiers de leurs élèves, et ne peuvent pas assurer donc la continuité pédagogique pour ceux qui restent chez eux, qui le fera ? En résumé : il y aura peu d'élèves de retour à l'école la semaine prochaine ; et ils seront face à un enseignant qui devra jongler entre différents niveaux sans même les connaître. Et pour les enfants qui continueront l'école de chez eux, il y a deux inconnues : la date de retour et l'identité de l'enseignant, qui de toute façon, ne poursuivra pas le programme.
Chaos
Mais que ceux qui se disent que la musique est différente dans le
privé se détrompent ! Les établissements privés communiquent eux
aussi ces jours-ci sur le retour en classe annoncé par le chef du gouvernement.
Et quand ils ont déjà tranché, la réponse est souvent nette et précise : pas
de reprise avant septembre, sauf pour les enfants de soignants, comme depuis le
début de la crise et du confinement.Corps enseignant et parents n'ont plus que faire des décisions du ministre de l'Éducation nationale : les professeurs et les directeurs tentent de concilier exigences sanitaires pour le présentiel et impératifs de suivi à distance. Et les parents s'agitent en tous sens pour y voir clair et savoir si, oui ou non, l'école reprendra bien dans les faits avant l'été, comme l'a assuré pourtant encore Emmanuel Macron ce mardi à la télévision. Quand ils ne se demandent pas déjà ce qu'il en sera en septembre. Car, vu le chaos après deux mois de confinement, nul ne sait si la reprise après deux mois de vacances d'été sera mieux organisée. L'inquiétude ne fait que commencer.
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Il fallait
faire simple mais comme d'habitude, ils ont fait compliquer, car déjà le monde
enseignant et son administration n’est déjà pas simple en temps normal car très
difficile à réformer jamais content et aiguillonné par des syndicats puissants
sans compter les associations de parents d’élèves (et même les élèves ou
lycéens voire les étudiants dans leurs universités !)
La crise sanitaire
à ajouter aux difficultés habituelles de l’enseignement qui se différencie
entre maternelles, école primaire secondaire collèges lycées et supérieures
universitaires, auxquelles il faut ajouter la taille des municipalités et du
nombres d’enfants à scolariser, avec un ministère dépassé par les problèmes !
Nos
dirigeants viennent une fois de plus de montrer leur incapacité à régler ce
problème difficile s’agissant des enfants et jeunes pour leur enseignement dans
de bonne conditions et protections car qu’ils n’arrivent déjà pas à faire
correctement en temps normal avec les manifestations des enseignants
Il faudrait
attendre la rentrée de septembre pour organiser sérieusement cette situation
inédite et compliquée en prenant le temps de penser à tout en donnant les
moyens et les conditions adéquates de sécurité sanitaire pour les enfants, car
faire rentrer les élèves le 15/5 alors que les congés scolaires sont fin juin
ne change pas grand-chose et ne permet pas à de nombreuses communes d’organiser
cette rentrée après déconfinement correctement !
Mais nos
énarques et administrations kafkaïennes ne sont pas capables de s’occuper de
cela comme du reste alors qu’ils ne s’étonnent pas des ces oppositions de toutes
parts et notamment des parents qui n’ont pas confiance s’agissant de leurs
enfants tout comme la gestion globale de cette crise de lutte contre le COVID
19 !
Ça confirme
la gestion déplorable de nos dirigeants et du gouvernement !
Jdeclef
06/05/2020LP
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