vendredi 8 mai 2020

Le gouvernement et nos dirigeants on les a testés (même si on manque de test) pour mesurer leur compétence à régler cette crise et organiser cette lutte contre ce Covid 19 !


Déconfinement : le gouvernement retient son souffle

Le déconfinement amorcé le 11 mai sera très progressif, prévient Édouard Philippe. Et il pourrait échouer sans « discipline » et « responsabilité » collectives.

Donc repasser la faute sur les français lambda si cela capote !?

Une promesse de vie, de liberté retrouvée pour certains ? Qu'ils déchantent : en présentant son plan de déconfinement validé le matin même en Conseil de défense, Édouard Philippe s'est empressé de doucher les espoirs : le véritable déconfinement, s'il a lieu, ce sera pour le 2 juin. D'ici là, s'il faut remettre en route progressivement le pays, rouvrir à lentes étapes les écoles, les commerces, permettre à chacun de visiter proches et familles, que personne ne s'imagine que la vie pourra reprendre son cours normal dans ces 71 départements où le virus circule peu et où les services hospitaliers respirent. Les libertés qui seront accordées à leurs habitants seront d'ailleurs à peine plus élargies que celles des malchanceux des départements rouges : les collégiens pourront y retourner en classe le 18 mai, visiter les parcs et jardins publics, certains maires pourront décider, avec l'accord des préfets, de rouvrir les plages… C'est tout.
« Nous allons débuter un processus très progressif, au minimum sur plusieurs semaines », a prévenu Édouard Philippe, la mine sombre. « L'objectif de tous les Français est de faire en sorte que nous puissions vivre avec ce virus. Apprendre à nous en protéger, car aussi longtemps que nous n'aurons ni vaccin, ni traitement, ni immunité collective, la seule façon de vivre » sera de « respecter scrupuleusement » l'ensemble des mesures qui seront imposées.
Le guide pratique du déconfinement

Les personnes vulnérables devront limiter leurs contacts

C'est la cruelle difficulté que doit relever l'exécutif. En mars, submergé par la vague, il a été contraint d'imposer à l'ensemble de la population un confinement drastique, particulièrement violent dans une démocratie. Aujourd'hui, dans la phase de déconfinement, il fait le choix de ne pas imposer de nouvelles mesures de contrainte, et s'en remet à la « responsabilité » et au « civisme » de chacun. Une stratégie critiquée, ces derniers jours, par plusieurs épidémiologistes, qui ont sous les yeux depuis mi-avril des modélisations alarmantes : le virus n'ayant que très peu circulé dans la population du fait du confinement, il paraît difficile d'empêcher l'arrivée d'une deuxième vague, entraînant à nouveau une saturation des services de réanimation, et un retour au confinement général.
Les personnes âgées et fragiles – ces 18 millions de Français malades ou de plus de 65 ans qui ont représenté 92 % des décès et 79 % des patients admis en réanimation –, que le conseil scientifique aurait voulu garder confinées, seront pourtant libres de leurs mouvements. Un choix d'Édouard Philippe : « Nous l'avons dit, il n'y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables. Mais je veux leur dire, a-t-il martelé : continuez, pour votre sécurité et celle des autres, à observer dans toute la mesure du possible, les règles de prudence très strictes qui ressemblent celles des deux derniers mois. »
Déconfinement : le grand tabou de l'âge
Un vrai-faux déconfinement, donc, qui concerne tous les secteurs. Les transports en commun reprendront, mais le port du masque y sera obligatoire, y compris pour les enfants de plus de onze ans, et surtout, il faudra veiller à ne pas trop les prendre : à Paris, a détaillé la ministre Élisabeth Borne, la fréquentation des bus et des métros, de 6 % aujourd'hui, devra « rester limitée à 15 % ». En conséquence, si l'économie doit elle aussi redémarrer, ce sera à petits pas : le télétravail doit rester la règle. Les 400 000 entreprises qui rouvriront lundi, selon l'annonce du ministre de l'Économie Bruno Le Maire, ne représentent d'ailleurs que 875 000 emplois.
Macron face à la crise économique : le plan pour s'en sortir
Quant aux écoles, dont la réouverture est à la fois espérée et redoutée des familles, elles n'accueilleront la semaine prochaine qu'un million d'élèves, sur les 12 millions que compte le pays. Parce qu'« apprendre à vivre avec le virus », selon les termes d'Édouard Philippe, signifie apprendre à vivre en respectant les règles de distanciation physique. Un mètre entre chaque personne. Un lavage des mains permanent, des masques. « Nous cherchons en permanence le bon équilibre entre l'indispensable reprise de la vie normale, familiale, économique, culturelle (…) et l'indispensable respect de toutes les précautions qui empêche l'épidémie de repartir. C'est un équilibre qu'il nous faut tenir, et c'est donc un chemin de crête. »

Fatigue et épuisement

Sur ce sentier bordé de ravins, Édouard Philippe, en tête de cordée, a entraîné ses ministres, chacun présentant, devant la nation confinée, les détails de son plan. Le fardeau est moins lourd quand il est partagé… On lit la fatigue dans les traits de chacun. Épuisement de Christophe Castaner, qui rappelle que l'Intérieur verbalisera tous ceux qui seraient tentés d'abuser des nouvelles libertés – sur les routes au-delà de 100 kilomètres, dans les transports. Jean-Michel Blanquer, les yeux cernés de sombre, rappelant « l'impératif social » de rouvrir les écoles et le « protocole sanitaire très strict » appliqué, à ceux qui seraient tentés de critiquer un risque inutile ou prématuré. D'économie, il sera à peine question : l'heure n'est pas encore à la reprise, comprend-on. Elle est à la tentative de sortir la tête de la marmite, sans contraindre personne, mais sans déclencher ce faisant une nouvelle vague d'épidémie qui aurait pour effet de saturer à nouveau les services d'urgences et de réimposer un confinement collectif. « Lundi prochain sera le premier jour d'une phase nouvelle, a précisé Édouard Philippe, d'un redémarrage de notre vie sociale. Elle demandera de la part de chacun de la discipline et de la responsabilité, dans la durée. »
Les masques seront disponibles, promet-il. L'architecture permettant de tester les cas symptomatiques et d'isoler leurs contacts est en place, jure-t-il aussi, sans donner de détails ni de chiffres. Il n'est plus question de pouvoir tester 700 000 personnes par semaine, mais d'avoir une « capacité de dépistage au niveau des besoins estimés ». Et si elle ne l'était pas, précise Olivier Véran, les Français pourront appeler un numéro vert national.
À cet instant, le public, comme le gouvernement, retient son souffle… La longue marche du déconfinement ne fait que commencer.
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Et le résultat est plus que médiocre, voire préoccupant, car il sortait déjà de problèmes sociétaux divers gilets jaunes, réformes à tout va, grèves, protestations et manifestations quotidiennes des français lassés qui auraient peut-être amené à changer de gouvernement et de 1er ministre, mais pas du président (avant 2022) ce qui leur a donné un répit, qu’ils n’ont pas su mettre à profit, car totalement dépassé par une crise sanitaire additionnée à une économique chancelante qui vient se greffer sur celle-ci !

On compare avec d’autres pays européens et comme d’habitude, on n’est pas bon mais là, c’est plus grave, car en fait, il y a deux crises, une, sanitaire ou ils pataugent et celle économique, que les français lambda ne ressentent pas trop encore par l’augmentation du chômage et le sparadrap sur une jambe de bois, qu’est le chômage partiel, mais jusqu’à quand après le déconfinement du 11/05 !?

On dit que nos dirigeants vont manquer de souffle, mais eux ils ne risquent rien, sauf leur place de nantis à l’abri du besoin, par contre tous les français vont vraiment avoir besoin de beaucoup de respirateurs au sens figuré pour ne pas perdre leur souffle, même s’ils ne sont pas touchés par le Covid, car rattrapé par la misère pour la majorité d’entre eux !

Et comme ils n’ont pas de solution, cela risque d’arriver vite, citons encore Victor Hugo :

Bon appétit ! messieurs ! O ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez l'heure...

Jdeclef  08/05/2020 09h39LP

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