mercredi 6 mai 2020

Le bon sens, nos dirigeants ne connaisse pas, trop accrochés à leurs égos !


Michèle Cotta – Emmanuel et Édouard sont dans un bateau (QUI COULE !)

CHRONIQUE. Les chamailleries se multiplient entre le président et son Premier ministre. Mais ils sont condamnés à cohabiter – au moins jusqu'à la fin de la crise.


Entre un président de la République et son Premier ministre, rien n'est pire : une cote de popularité en baisse pour le premier. En hausse pour le second. C'est ce qui se passe en ce moment : toutes les enquêtes témoignent de l'ascendant qu'Édouard Philippe, droit comme un I, a pris dans la crise, tandis que, comme souvent, Emmanuel Macron, malgré tous ses efforts, reste à la fois plus lyrique et plus flou. Tour à tour chef de guerre, le 12 avril, et grand frère rassurant, comme hier dans l'école de Poissy qu'il a visitée.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le style des deux hommes est, depuis le début, différent. En 2017, dans les semaines qui ont suivi la folle élection d'Emmanuel Macron, on disait volontiers que les deux hommes étaient complémentaires, le président ayant, pour être élu, bousculé toutes les règles, tous les codes de la politique classique. L'autre, Édouard Philippe, plus intégré dans le monde public, maire du Havre, proche d'Alain Juppé, énarque presque caricatural, quoique plein d'humour, parlant trop vite et d'un ton trop uniforme, presque étonné somme toute de s'être vu proposer par Macron un poste que Juppé n'aurait pas pensé à lui donner.
Baromètre Ipsos- « Le Point » : Philippe résiste mieux que Macron
« Où est Édouard Philippe ? » se gaussaient alors les oppositions. « Que fait-il, à quoi sert-il ? » ajoutaient les autres. C'était sans connaître trois qualités du chef du gouvernement. La première est qu'il avait eu le cran, le courage politique d'avoir franchi le Rubicon et d'avoir rejoint Macron après avoir vu sombrer François Fillon. Derrière lui, il le savait, il n'y avait ni filet de sécurité ni possibilité de revenir en arrière. La seconde est qu'il était boxeur, amateur certes, mais qu'il confiait facilement que ce sport lui permettait d'encaisser les coups, c'est-à-dire de se préparer à être plus fort pour les rendre. La troisième est qu'il connaissait assez bien les rouages de l'État pour en savoir tout leur poids, mais aussi toute leur lourdeur.
À l'un, le chef de l'État, l'inspiration, l'imagination, le dessein d'une modernité française, celui d'une Europe plus forte. À l'autre, le labeur quotidien de Matignon, l'exécution de la politique définie par le président, la conduite de la majorité disparate des députés de La République en marche – à laquelle il n'a pourtant jamais adhéré. Les deux hommes ne se connaissaient guère, ils ne s'étaient rencontrés pour la première fois que tardivement, après l'échec d'Alain Juppé à la primaire de LR. Entre eux, pas de coup de foudre, comme entre Jacques Chirac et Dominique de Villepin, pas de relation véritablement affective, la seule volonté d'œuvrer ensemble, chacun à sa place, pour la réussite du quinquennat qui s'annonçait.

Le « gros mot » d'Édouard Philippe

Pendant longtemps, rien ne filtrait des entrevues du président et du Premier ministre. Ce dernier, contrairement à d'autres Premiers ministres sous la Ve République, ne répétait que le strict minimum aux membres de son cabinet de ses rencontres avec le président.
Face aux fameuses « petites phrases », si meurtrières pour lui, d'Emmanuel Macron, aucun journaliste ne peut faire état de la moindre confidence d'Édouard Philippe, même si, à coup sûr, celui-ci jugeait, dans son for intérieur, inutile et même nuisible leurs effets sur l'opinion publique. Même silence lorsque les Gilets jaunes ont envahi les carrefours et saccagé l'Arc de Triomphe. Un long laps de temps pendant lequel le Premier ministre, il faut bien le dire, existait peu, en tout cas pour l'opinion.
Que s'est-il passé pour qu'aujourd'hui, tandis que les Français sont dans l'angoisse et la peur, Édouard Philippe supplante, dans l'opinion publique, Emmanuel Macron, qui, pourtant, joue une simplicité, une humilité parfois, qui n'étaient pas les siennes au début de son quinquennat ? Qu'est-ce qui ne colle plus tout à fait ? Est-ce seulement qu'Emmanuel Macron, hier, dans son interview impromptue à Poissy, s'est défendu d'employer le mot que son Premier ministre avait utilisé la semaine dernière et le jour même encore à l'Assemblée nationale pour évoquer le risque d'« écroulement » du pays, et qu'il a ajouté, pour faire bonne mesure, ne pas vouloir employer, lui, de « grands mots ». On ne peut pas croire que le président se soit démarqué par hasard, sans le vouloir, de son Premier ministre, en effet. Pourquoi l'a-t-il fait ? On ne sait trop bien, sinon que cette divergence de vocabulaire est apparue comme révélatrice d'autre chose, d'une sorte de légère et permanente mauvaise humeur entre les deux hommes.
Michèle Cotta – L'éclosion d'Édouard Philippe
Dans l'épreuve inédite qu'ils traversent aujourd'hui, celui d'une pandémie mondiale à laquelle personne, aucun chef d'État, aucun chef de gouvernement ne s'étaient préparés, les tensions, les irritations entre les deux têtes de l'exécutif ne peuvent que s'intensifier. La première crise a été rapportée : son point de départ a été le refus du Premier ministre – en l'occurrence soutenu par le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand – d'accorder aux parlementaires un délai de vingt-quatre heures pour voter le plan de déconfinement. Un refus ferme, auquel Emmanuel Macron a cédé, non, semble-t-il, sans acrimonie, que l'Élysée a néanmoins formellement démenti.
Celle d'aujourd'hui est peut-être plus grave dans l'univers toujours compliqué de l'exercice d'un pouvoir à double tête.
Apparemment, les deux hommes s'étaient retrouvés, après ce premier énervement, cette première « chamaillerie », pour se partager une bonne fois les rôles : à Édouard Philippe le bâton du brigadier pour présenter face aux députés et aux sénateurs de l'opposition, donc pour appeler à une reprise de l'activité urgente, dans une « ligne de crête » entre le virus et le désastre économique. À Emmanuel Macron revenait le rôle d'incarner l'espoir et la France d'après, lorsque le Covid-19 aura été vaincu. Le problème est que les deux discours, celui du Palais-Bourbon ou du Sénat et celui de Poissy, au lieu de s'ajouter, ont eu l'air de se contredire. Un raté dont les deux hommes se seraient bien passés.

La fermeté plus payante que l'espoir ?

La hausse d'Édouard Philippe dans les sondages n'arrange sans doute rien entre les deux hommes. Elle démontre en réalité que, dans l'angoisse, le langage de la fermeté est plus rassurant, tout compte fait, que celui de l'espoir. C'est que l'angoisse est bien là, aujourd'hui, et que l'espoir n'est que pour des lendemains qui ne chanteront pas tout de suite, s'ils chantent un jour.
Contrairement à Nicolas Sarkozy et à François Fillon, Emmanuel Macron et Édouard Philippe ne se détestent pas. Mais leur nature reprend le dessus. L'un est doué, imaginatif, trop parfois, optimiste, comme si toutes les mauvaises fées devaient fuir devant lui. L'autre, dont la personnalité, l'itinéraire politique, l'engagement sont si différents, sait mieux, face à des adversaires qu'il connaît bien, comment passer en force lorsqu'on ne peut pas faire autrement.
Michèle Cotta – Emmanuel Macron touché au cœur
L'heure n'est pourtant pas venue de la séparation. On ne se quitte pas quand on affronte les mêmes éléments déchaînés. Tant que le virus est là, les deux hommes resteront, bien obligés, dans le même bateau.
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On disait de F.HOLLANDE lui, E.MACRON, il est pire !

Vraiment, il est difficile de comprendre pourquoi nous français lambda ou autres dit éduqués que l'on appelle élites (après) choisissent si mal parmi ces politiciens de tous bords qui font la queue pour avoir la place suprême!?

Nous sommes incurables, car quand on voit ces dirigeants au pied du mur d’une vraie difficulté là, c’est la catastrophe, car on n’est réduit que souhaiter à un miracle pour s’en sortir !

Car E.MACRON a enchaîné divers problèmes sociétaux sérieux et délicats depuis le début avec des échecs dans son quinquennat voulant défoncer les portes par des reformes à tout va qui viennent de capoter, car ils ont été imprévoyant comme leurs prédécesseurs par le laxisme habituel ou le laisser faire, voire l’a peu près sans rigueur !

Mr MACRON et sa clique d’amateur n’était pas à sa place pour diriger la France, il est vrai que chez nos politiciens de tous bords pseudo professionnels, il y avait peu de choix et on les connaissait déjà !

Alors pour expliquer cela dans un beau discours dont il a le secret, il dira que ce n’est pas de sa faute, cette pandémie qui n’a pas été une surprise en fait, bien que l’on n’ait réagi en retard au début ne voulant pas y croire puisque nous avons essuyé des passages de virus corona peut être moins virulent durant des décennies passées sur notre pays et il dira aussi que c’est mondial !

Pour moi qui suis âgé tant pis, ma vie est derrière moi, mais il serait enfin utile que les français réagissent sévèrement dans les urnes en 2022 pour ne pas remettre au pouvoir de tels incapables, car il y a le coté économique à ne pas oublier, donc élire des hommes qui parlent moins, mais qui agissent sans couper les cheveux en quatre comme dans nos institutions dirigées par des fonctionnaires kafkaïens bornés !

(Il faut y penser sérieusement pour essayer de ne pas reprendre les mêmes, ils ont largement prouvé leurs incompétences !?)

Jdeclef 06/05/2020 13h22LP

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