mardi 21 juillet 2020

Ce n'est pas un jeu de « à qui perd gagne » mais l'avenir des peuples des 27 membres de cette Europe que l’on appelle Union Européenne !?


Barochez – La résurrection de l'Union européenne

ÉDITO. L'accord conclu par les Vingt-Sept sur la solidarité financière post-Covid marque une avancée vers une Europe plus fédérale.


L'annonce de sa mort était prématurée. L'Union européenne fait la démonstration de son utilité. Confronté à la pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale, le Conseil européen a adopté à Bruxelles un plan de relance à la hauteur de la crise. L'effort est considérable : 750 milliards d'euros, dont plus de la moitié de dons. Après la pandémie de Covid-19, après des mois de confinement généralisé et de fermeture des frontières, un témoignage fort de solidarité européenne en direction des pays les plus touchés était attendu. Il est le bienvenu.
Emmanuel Macron a loué à raison « un jour historique ». Débarrassée du boulet britannique, l'Union européenne change de nature. Les sommes convenues vont être empruntées sur les marchés financiers par la Commission européenne pour être redistribuées aux États membres. Pour la première fois, les Vingt-Sept s'endettent ensemble pour se venir en aide mutuellement. La Banque centrale européenne garantit par ses rachats massifs de dettes que le coût du grand emprunt restera minime. À crise extraordinaire, réponse extraordinaire. L'ensemble constitue un pas vers une Europe plus fédérale.
Plan de relance européen : un accord arraché au prix fort !
Le Conseil européen a eu besoin de quatre jours et quatre nuits pour parvenir à un résultat. C'est long. En mettant en scène leurs chamailleries, les chefs d'État et de gouvernement n'ont pas donné une image enthousiasmante de l'Europe. Mais l'absence de précédent, les montants en jeu, la complexité des sujets, l'impératif d'unanimité expliquent la longueur des débats. Le fait, aussi, que les Vingt-Sept ont simultanément approuvé le budget ordinaire de l'UE pour les sept années qui viennent, de 1 074 milliards d'euros. En dépit de ces délais, jamais l'UE n'a réagi aussi vite à une crise majeure. Pendant la crise grecque, il lui avait fallu plusieurs années pour parvenir à une décision. Et pour la crise des réfugiés, on attend toujours.

Des « frugaux » dans leur droit

Les Pays-Bas, l'Autriche et leurs alliés scandinaves ont joué les empêcheurs de tourner en rond. Ils ont exigé un contrôle sur les sommes distribuées, la mise sous tutelle, en quelque sorte, des pays bénéficiaires. Ils ont été vilipendés, traités de radins et d'égoïstes. Or les « frugaux », comme ils se nomment eux-mêmes, étaient dans leur droit. Ils ont en commun d'être de petits États prospères et modernes, pragmatiques, aux finances publiques maîtrisées. Les Néerlandais, pour qui l'âge de la retraite sonne à 67 ans, ont du mal à comprendre pourquoi ils devraient se saigner pour les Français ou les Italiens, qui peuvent y être dès 62 ans, voire moins. La solidarité ne peut pas être à sens unique.
Le plan de relance a beau être généreusement doté, il ne résoudra pas le problème de l'Italie, qui est aussi, de plus en plus, celui de la France : l'impossible gestion d'une dette publique colossale avec une économie quasi stagnante. Pour relancer la croissance, dans ces deux pays, des réformes structurelles sont urgentes. Il faut libéraliser le marché du travail, réformer les retraites, alléger la fiscalité sur les entreprises, baisser les dépenses publiques, lutter contre la corruption et le capitalisme de connivence. Le plan adopté à Bruxelles manque d'incitations en ce sens. C'est là son principal défaut.
Baverez – Quand la France s'italianise
L'accord est une coproduction d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel. Ces deux-là auront eu besoin de trois ans mais ils ont fini par se trouver. Leur proposition conjointe du 18 mai a inspiré le plan final. Le président de la République enregistre son premier vrai succès sur la scène européenne depuis son élection. La chancelière allemande, elle, soigne son héritage européen. Elle s'est débarrassée de son image de grippe-sou, qui lui collait à la peau depuis la crise de la zone euro. Elle a refilé le mistigri au Néerlandais Mark Rutte.
En même temps, l'épisode a souligné les limites du couple franco-allemand, dans une Europe dont la crise du Covid a accentué les déséquilibres. Macron et Merkel ont dû mettre de l'eau dans leur vin. Leur entente était nécessaire mais pas suffisante. Or Paris et Berlin ont encore du pain sur la planche. Dans quelques années, il faudra rembourser le grand emprunt. Avec quel argent ? L'idée de créer de nouveaux impôts – taxe carbone, par exemple, ou taxe sur le numérique – pour alimenter les caisses communautaires peine à s'imposer. Pour s'affirmer dans un monde dominé par des puissances sans scrupule, l'Union européenne doit se prendre par la main. Le plan de relance est un premier pas. Il en appelle d'autres.

L’Europe fédérale semble un optimisme exagéré, d’ailleurs les désaccords des frugaux pays du nord comme on les appelle d’un mot stupide pour les stigmatiser est déjà une erreur des pays du sud fats dont les économies pas reluisantes ne sont pas à mettre en avant plutôt le contraire !

Car par cet accord tout le monde ne va pas dans le même sens et cela fait longtemps que çà dure, d’ailleurs le brexit de l’Angleterre aurait dû servir de leçons à ces autres 27 membres car l’union fait la force et la désunion ne peut qu’engendrer que des problèmes qui s’accumuleront et çà cela ne semble pas encore bien compris !?

L’Europe fédérale serait la solution cela existe dans d’autres pays connus et cela marche (voir notre voisin la Suisse par exemple) car ils ont adopté la nationalité de leurs pays et non pas des régions ou états qui les compose ou plus loin de l’autre côté de l’Atlantique les USA et leurs 50 états qui se disent américains !

Quand nous dirons être Européens (français) au lieu de français simplement, l’Union Européenne existera vraiment (remarquer il y a eu déjà un début, car sur nos passeports est inscrit Union européenne République Française) mais il faut plus de largeur d’esprit pour se sentir européen et donc beaucoup de chemin reste à faire !

Jdeclef 21/07/2020 13h45

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