lundi 27 juillet 2020

Encore une affaire d’enquête et de justice mal menée par des autorités laxistes peut-être parce que le prévenu était émigré Rwandais (suite et fin lamentable !?)


Incendie dans la cathédrale de Nantes : le bénévole du diocèse a avoué

VIDÉO. Il avait de nouveau été mis en garde à vue samedi. La piste criminelle est désormais privilégiée, selon le procureur de la République de Nantes.

(Suite et fin de cette regrettable vengeance semble-t-il de cet individu !)

L'homme interpellé après l'incendie dans la cathédrale de Nantes le 18 juillet a été mis en examen pour « destructions et dégradations par incendie » et placé en détention provisoire dans la nuit du samedi 25 juillet au dimanche 26 juillet. Il avait fait l'objet d'une nouvelle garde à vue, avant d'être présenté samedi au parquet qui avait requis son placement en détention. La piste criminelle est désormais privilégiée, a annoncé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès.
Un revirement lié aux avancées de l'enquête, a fait savoir dans Ouest-France Pierre Sennès : « On a pu déterminer qu'il était dans le secteur de la cathédrale, le matin, dans le créneau horaire où le feu s'est déclaré, grâce à des caméras aux alentours de l'édifice, celui-ci n'en étant pas doté. On a constaté, sur deux des trois sites où ont eu lieu des départs de feu des éléments troublants qui pouvaient corroborer une intervention extérieure et un geste criminel. On a retrouvé, par exemple, un produit inflammable, qui pouvait être utilisé pour allumer l'incendie. » Des images vidéo du « centre de supervision urbain de la ville » ont par ailleurs permis de « repérer un individu dans le secteur de la cathédrale sur un créneau horaire correspondant au départ du feu » et cet homme présentait « de fortes similitudes avec la personne mise en examen », a ajouté Pierre Sennès.

Obligation de quitter le territoire

Le suspect de 39 ans était chargé de fermer la cathédrale la veille de l'incendie. Il s'agit d'un « Rwandais venu se réfugier en France il y a quelques années », avait expliqué la semaine dernière à l'Agence France-Presse le recteur de la cathédrale de Nantes, le père Hubert Champenois. Selon le recteur, le bénévole est « servant d'autel », et il le connaissait « depuis quatre ou cinq ans ».
Toujours d'après Ouest-France, il souhaitait obtenir le statut de réfugié en France et faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français depuis novembre 2019. Il avait épuisé tous les recours, dont le statut d'étranger malade et la commission d'appel des réfugiés. Au vu de sa situation, l'évêché avait demandé au préfet de la bienveillance le concernant. « Le suspect avait effectivement adressé un e-mail au diocèse, ainsi qu'aux autorités administratives, dans lequel il se plaignait fortement de sa situation administrative. Il y exprimait des reproches auprès de différentes personnalités, considérant qu'il n'était pas soutenu et qu'on ne l'aidait pas assez », a indiqué le procureur.

« Mon client a coopéré », a affirmé au quotidien Presse-Océan l'avocat du mis en examen, Me Quentin Chabert. « Il regrette amèrement les faits, et évoquer cela a été pour lui une libération. Mon client est aujourd'hui rongé par le remords et dépassé par l'ampleur qu'ont pris les événements », assure-t-il. « Il y a une sorte de soulagement, c'est quelqu'un qui est apeuré, il est en quelque sorte dépassé », a aussi assuré Me Chabert. L'homme « a reconnu, lors de l'interrogatoire de première comparution devant le juge d'instruction, avoir allumé les trois feux dans la cathédrale : sur le grand orgue, le petit orgue et dans un panneau électrique », a précisé Pierre Sennès au quotidien. Les explications sont encore « très superficielles » et un « peu confuses », selon le procureur.
Les trésors perdus de la cathédrale de Nantes

Plus de trente personnes entendues

Le bénévole avait été placé en garde à vue une première fois, quelques heures après l'ouverture de l'enquête, le 18 juillet, puis remis en liberté le lendemain soir. Les enquêteurs souhaitaient l'interroger, car, après l'incendie, aucune trace d'effraction n'avait été constatée sur les accès à l'édifice dans lequel trois points de départ de feu avaient été constatés. Dans le cadre de cette enquête, « plus de trente personnes » ont été entendues et une vingtaine d'enquêteurs de la police judiciaire ont été mobilisés, avec notamment le renfort du laboratoire central de la préfecture de police de Paris, afin de déterminer la cause de l'incendie, a expliqué dans un communiqué samedi soir le procureur de la République de Nantes. « Les premiers résultats communiqués par le laboratoire central de la préfecture de police de Paris amènent à privilégier la piste criminelle », a-t-il ajouté. D'après le procureur, le suspect encourt « une peine de dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende ».

L'enquête avait révélé l'existence de trois points de feu distincts dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. « Entre le grand orgue, qui est sur la façade au premier étage, et les autres feux, vous avez quasiment toute la distance de la cathédrale. Ils sont quand même à une distance conséquente les uns des autres », avait relevé, le jour de l'incendie, le procureur. L'alerte avait été donnée le 18 juillet vers 7 h 45 par des passants qui avaient vu des flammes sortir de la cathédrale. Il a fallu environ deux heures aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu qui a notamment détruit un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle et le grand orgue.
Cathédrale de Nantes : l'orgue qui faisait sonner les pierres

La plupart des œuvres ont été sauvées

En dehors du grand orgue dont « très peu, voire pas du tout d'éléments seront sauvables », selon Philippe Charron, responsable du pôle patrimoine à la Drac (direction régionale des affaires culturelles), « la plupart des œuvres ont été sauvées » et sont remisées, « notamment dans le château de Nantes ». « On va compter en semaines la mise en sécurité du site […], en mois l'investigation qui va se faire pierre par pierre » et, concernant la durée du chantier de reconstruction précédé d'une phase d'études, « là, l'unité sera plutôt l'année », a estimé Philippe Charron.
L'État « prendra toute sa part » dans la reconstruction, a promis le Premier ministre, Jean Castex, venu à Nantes féliciter les sapeurs-pompiers le jour de l'incendie. L'incendie de la cathédrale de Nantes, survenu quinze mois après celui de Notre-Dame de Paris, a suscité une vive émotion chez les Nantais, dont certains ont conservé le souvenir d'un précédent incendie de l'édifice, le 28 janvier 1972. L'édification de cette cathédrale, de style gothique flamboyant, a duré plusieurs siècles (de 1434 à 1891).

Quelques heures avant l’incendie, le bénévole du diocèse mis en examen pour avoir mis le feu à la cathédrale avait envoyé un long mail au diocèse et aux autorités administratives. L'homme de 39 ans y évoque ses difficultés administratives et se plaint d'un manque de soutien.

Il est dommage que la police judiciaire ne soit pas agie assez vite pour l’empêcher de commettre son acte incendiaire, pour le reste, il faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis novembre 2019, il ne fallait pas tergiverser sans attendre comme souvent on le fait, car maintenant il va finir en prison et logiquement il faudra l'expulser après sans tarder !

Quant à la justice et l'attitude du procureur est lamentable qui avait interrompu sa garde à vue !

Jdeclef 27/07/2020 10h37LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire