La vox populi vox dei ou (« voix du peuple est la voix de dieu ») est une liberté qui existe encore en FRANCE (heureusement) !?

Sébastien Le Fol – Darmanin, Dupond-Moretti, Moreno : la loi des suspects

ÉDITO. Comme sous la Terreur, les trois nouveaux ministres sont jugés sur la place publique. Au diable la liberté d'expression et la présomption d'innocence !

Selon la jurisprudence CASTANER apparue lors des manifestations de rue en France après la mort de George Floyd, « l'émotion » dépasse désormais les « règles juridiques qui s'appliquent ». Au nom de cette « émotion », des milliers de militantes féministes ont défilé ces derniers jours. Parmi les slogans scandés : « Darmanin, un violeur à l'Intérieur, Dupond-Moretti, un complice à la justice. »
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est accusé de viol, de harcèlement sexuel et d'abus de confiance. Malgré deux classements sans suite et un non-lieu, des investigations ont été demandées par la cour d'appel de Paris. Quant au nouveau garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, lui sont reprochés des propos contre les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc. Au diable la présomption d'innocence et la liberté d'expression. Le tout validé par des responsables politiques en poste.

On pend Lucky Luke et on le juge après.

Des minorités actives, s'estimant offensées, désignent des coupables sur la place publique. Elles rendent la justice à la manière du juge Bad Ticket dans son saloon-tribunal : on pend Lucky Luke et on le juge après. Une nouvelle loi des suspects s'applique, inspirée de la Terreur révolutionnaire. En 1793, on arrêtait ceux qui, « n'ayant rien fait contre la liberté, n'ont rien fait pour elle ».
Comment confondait-on les « suspects » ? En examinant leur « conduite », leurs « relations » et leurs « propos ». Des comités de surveillance étaient chargés d'établir la liste de ces suspects, et même de «  décerner contre eux les mandats d'arrêt ». On visait alors les ennemis de la Révolution…
Sous la Terreur, « un discours astucieux » (comprenez nuancé, équivoque ou même ironique) suffisait à vous priver de certificat de civisme. Parce qu'elle refuse de céder au manichéisme ambiant, la nouvelle ministre de l'Égalité femmes-hommes, Élisabeth Moreno, est elle aussi visée sur les réseaux sociaux. Elle présente une autre tare aux yeux des fanatiques : elle a occupé de hautes responsabilités dans le privé. Double crime ! Dans le cadre de ses activités, elle a certainement beaucoup plus fait pour les femmes que certaines idéologues.
Élisabeth Moreno, ministre malgré « toutes les cases de l'impossibilité »

Nouveaux fanatiques

Depuis quelques années, avant de former le gouvernement de la France, on soumet les noms des possibles ministrables à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Celle-ci scrute leur situation fiscale et piste d'éventuels conflits d'intérêts. L'équipe de Jean Castex a ainsi été choisie. On voit bien la tentation des nouveaux fanatiques : étendre à l'avenir ce contrôle préalable à la moralité et aux idées des ministres pressentis.

La militante Caroline de Haas a déclaré la guerre à ce « gouvernement antiféministe ». Elle pourrait prendre la tête d'une haute autorité pour la moralité de la vie publique. À charge pour elle et son équipe d'écarter les futurs suspects de la République.

Bien qu'en désaccord avec elle, nous nous battrons toujours afin que Caroline de Haas puisse exprimer ses idées et ne soit pas lynchée par certains de ses adversaires. Il n'est pas certain que la réciproque soit vraie. Elle verra là encore un de ces « discours astucieux » dont il faut éradiquer au plus vite l'auteur, homme de surcroît…

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Comme la liberté d'expression que d'autres essaient de museler !

Car elle gène ceux qui ont quelque chose à se reprocher ou à cacher, notamment chez certains de nos politiciens élus de tous bords !

Surtout quand notre justice parait laxiste trop lente faite pour protéger ces élus quelque fois pas nets par leurs avantages juridiques divers comme l'immunité parlementaire ?!

Voir embrouiller leurs affaires douteuses jusqu'à essayer de les étouffer !

Et même si cela déplaît à nos bien-pensants donneurs de leçons, qui font de la mauvaise politique politicienne, car ils l'ont choisie, qu'ils l'assument c'est tout !

Jdeclef 13/07/2020 17h27