Condamné
pour trafic de drogue, poursuivi pour deux assassinats… mais libéré
Un
Marseillais soupçonné de diriger un important lieu de vente de stupéfiants a
été libéré deux jours avant sa condamnation à 14 ans de prison.
Son premier mandat de dépôt, visant le trafic de stupéfiants, avait été levé le 24 juin par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, sur la base de la jurisprudence de la Cour de cassation sur les ordonnances prises au moment de l'épidémie de Covid-19 et prévoyant une prolongation automatique des détentions provisoires, une mesure que la cour avait limitée. Toujours détenu pour le volet criminel de ces affaires, il avait comparu le 3 juillet pour être jugé pour le trafic de stupéfiants. Mais, ce jour-là ses avocats avaient réclamé la récusation de certains magistrats composant le tribunal et qui avait déjà jugé d'autres membres du réseau. Finalement évoquée lundi 6 juillet, l'affaire avait été mise en délibéré à vendredi.
« Ça s'est joué à
24 heures »
Mais, entre-temps, mercredi, le prévenu a finalement été libéré
par une décision de la Cour de cassation : cette dernière a considéré que
la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait trop tardé à se prononcer sur une
demande de remise en liberté qui accompagnait la contestation de son extradition
déposée en février par ses avocats, maîtres Thomas Bidnic, Raphaël Chiche
et Dominique Mattéi. En cause, notamment, la nécessité de traduire le décret
marocain d'extradition qui avait considérablement compliqué le travail de la
cour, repoussant sa décision… Résultat : au moment où le tribunal
correctionnel de Marseille le condamne vendredi à quatorze ans de prison,
le prévenu n'est plus là. Le tribunal a délivré un mandat d'arrêt à son
encontre. « Ça s'est joué à 24 heures », déplore-t-on au
palais de justice de Marseille.Ses avocats feront appel du jugement, car « le tribunal qui lui a infligé quatorze ans de prison l'a fait en violation des droits élémentaires », estiment maîtres Bidnic et Chiche. « Il a été jugé par des gens qui l'avaient déjà qualifié de chef de réseau et ont choisi de le juger sans avocat, comme pour le punir d'avoir déposé une requête en récusation. »
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Un sac de nœud
kafkaien dans notre sphère marseillaise de ce sud-est ?!
Car quand on
lit le reportage on s’y perd, ce prévenu condamné avec un casier long comme le
bras, et il est marseillais ou maroquin, où les deux ?!
Entre les
cours d’appel et de cassation, nos cours de justice si filandreuses et
compliquées se mélange et se prennent les pieds dans le tapis de leurs arguties
juridiques qui plaisent tant aux avocats spécialisés dans ce type d’affaires
criminelles, même si le prévenu déjà condamné avec un palmarès éloquent de crimes
divers, ils arrivent à démonter les jugements rendus, car la loi seule compte
et être appliquée avec rigueur à la virgule près, même si ce sont des criminels
endurcis (dirait notre nouveau ministre de notre justice) qui protège si bien,
même les pires criminels qui ont de bons avocats qui font leur fortune et notoriété
avec de telles affaires !
Comme quoi
une fois de plus notre justice en France devrait être rénovée sur le fond ainsi
notre code pénal criminel !
Jdeclef 11/07/2020
10h32
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