samedi 11 juillet 2020

Là on voit ce qu'est la justice en France n'est-ce pas (Mr Dupont-Moretti) ?


Condamné pour trafic de drogue, poursuivi pour deux assassinats… mais libéré

Un Marseillais soupçonné de diriger un important lieu de vente de stupéfiants a été libéré deux jours avant sa condamnation à 14 ans de prison.


Poursuivi pour un règlement de comptes mortel et condamné à quatorze ans de prison pour trafic de stupéfiants, un trentenaire marseillais est de nouveau sous le coup d'un mandat d'arrêt : deux jours avant cette condamnation, la Cour de cassation lui avait rendu sa liberté. Extradé du Maroc fin décembre 2019, déjà condamné une douzaine de fois, ce Marseillais de 36 ans était alors placé en détention provisoire pour deux dossiers – un règlement de comptes ayant fait deux morts et un blessé en octobre 2016 et le trafic de stupéfiants du réseau des Oliviers, un lieu de vente important dans les quartiers nord de Marseille, dont il serait un des dirigeants, selon les enquêteurs.
Son premier mandat de dépôt, visant le trafic de stupéfiants, avait été levé le 24 juin par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, sur la base de la jurisprudence de la Cour de cassation sur les ordonnances prises au moment de l'épidémie de Covid-19 et prévoyant une prolongation automatique des détentions provisoires, une mesure que la cour avait limitée. Toujours détenu pour le volet criminel de ces affaires, il avait comparu le 3 juillet pour être jugé pour le trafic de stupéfiants. Mais, ce jour-là ses avocats avaient réclamé la récusation de certains magistrats composant le tribunal et qui avait déjà jugé d'autres membres du réseau. Finalement évoquée lundi 6 juillet, l'affaire avait été mise en délibéré à vendredi.

«  Ça s'est joué à 24 heures  »

Mais, entre-temps, mercredi, le prévenu a finalement été libéré par une décision de la Cour de cassation : cette dernière a considéré que la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait trop tardé à se prononcer sur une demande de remise en liberté qui accompagnait la contestation de son extradition déposée en février par ses avocats, maîtres Thomas Bidnic, Raphaël Chiche et Dominique Mattéi. En cause, notamment, la nécessité de traduire le décret marocain d'extradition qui avait considérablement compliqué le travail de la cour, repoussant sa décision… Résultat : au moment où le tribunal correctionnel de Marseille le condamne vendredi à quatorze ans de prison, le prévenu n'est plus là. Le tribunal a délivré un mandat d'arrêt à son encontre. «  Ça s'est joué à 24 heures  », déplore-t-on au palais de justice de Marseille.
Ses avocats feront appel du jugement, car «  le tribunal qui lui a infligé quatorze ans de prison l'a fait en violation des droits élémentaires  », estiment maîtres Bidnic et Chiche. «  Il a été jugé par des gens qui l'avaient déjà qualifié de chef de réseau et ont choisi de le juger sans avocat, comme pour le punir d'avoir déposé une requête en récusation.  »
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Un sac de nœud kafkaien dans notre sphère marseillaise de ce sud-est ?!

Car quand on lit le reportage on s’y perd, ce prévenu condamné avec un casier long comme le bras, et il est marseillais ou maroquin, où les deux ?!

Entre les cours d’appel et de cassation, nos cours de justice si filandreuses et compliquées se mélange et se prennent les pieds dans le tapis de leurs arguties juridiques qui plaisent tant aux avocats spécialisés dans ce type d’affaires criminelles, même si le prévenu déjà condamné avec un palmarès éloquent de crimes divers, ils arrivent à démonter les jugements rendus, car la loi seule compte et être appliquée avec rigueur à la virgule près, même si ce sont des criminels endurcis (dirait notre nouveau ministre de notre justice) qui protège si bien, même les pires criminels qui ont de bons avocats qui font leur fortune et notoriété avec de telles affaires !

Comme quoi une fois de plus notre justice en France devrait être rénovée sur le fond ainsi notre code pénal criminel !

Jdeclef 11/07/2020 10h32

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