Plan de
relance européen : Macron tape du poing sur la table
VIDÉO.
Après une nuit sous tension, « une piste d'accord » semble être sur
le point d'être trouvée. Les discussions reprendront ce lundi après-midi.
De sources concordantes, il devrait proposer de revoir à la baisse la part de subventions dans le plan de relance à 750 milliards d'euros : 390 milliards, contre 500 milliards dans la proposition initiale. Le reste serait constitué de prêts. Il s'agit d'un nouveau pas en direction des pays dits « frugaux » (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche) et de la Finlande, qui bloquent tout accord depuis le début du sommet vendredi. « Des négociations difficiles viennent de s'achever et nous pouvons être très satisfaits du résultat d'aujourd'hui », a tweeté le chancelier autrichien Sebastian Kurz à la levée de la séance. « Il y a désormais une piste d'accord », a affirmé une source diplomatique. Selon une source française, « le couple franco-allemand a tout fait pour amener les plus réticents autour de 400 milliards » d'euros de subventions, qui constituaient jusqu'alors leur ligne rouge. Les frugaux n'étaient, à l'inverse, pas disposés à aller au-delà de 350 milliards de subventions, selon une source européenne.
Plan de relance européen : un geste en direction des frugaux
Emmanuel Macron sort de ses gonds
La journée de dimanche a été marquée par la prise de parole, au
dîner, du président français Emmanuel Macron, qui est sorti de ses gonds pour
dénoncer la mauvaise volonté et les « incohérences » des frugaux,
selon des sources concordantes. Il a fustigé le comportement de Sebastian Kurz,
lorsque ce dernier a subitement quitté la table pour prendre un appel
téléphonique. Selon une source européenne, l'Autrichien s'est senti
« offensé » par la remarque. Le Français a aussi comparé le
Néerlandais Mark Rutte à l'ex-Premier ministre britannique David Cameron,
adepte lui aussi d'une ligne dure lors des sommets européens, soulignant que
« ce genre de positionnement finissait mal ». Le conservateur avait
fini par perdre le référendum sur le Brexit. Emmanuel Macron a aussi rappelé
aux 27 que c'était la France et l'Allemagne qui allaient « payer
ce plan », dans « l'intérêt de l'Europe, quand les frugaux ne font
aucune concession », a rapporté une source proche des discussions.
« Il y a eu une passe très dure. Le président suivi par la chancelière
[allemande Angela Merkel] a tapé du poing sur la table », a-t-on indiqué
de source française.« Merkel est passée d'une sortie par le bas à une sortie par le haut »
Au moment où une récession historique frappe l'Europe, les réticences des frugaux menacent de faire capoter un plan massif de soutien à l'économie, qui profiterait avant tout aux pays du Sud comme l'Italie et l'Espagne, les plus touchés par l'épidémie.
« Le visage d'une Europe faible »
Sur la table des négociations, un fonds constitué par une capacité
d'emprunt de 750 milliards d'euros pour relancer l'économie européenne,
adossé au budget à long terme de l'UE (2021-2027) de 1 074 milliards
d'euros. L'unanimité nécessaire des 27 États membres rend un accord
particulièrement difficile. Lors du dîner, Charles Michel a exhorté
les 27 à s'entendre pour ne pas présenter le « visage d'une
Europe faible, minée par la défiance ». Il a multiplié tout au long du sommet
les gages en faveur des frugaux, par exemple en tentant de répondre à la
demande de Mark Rutte de valider à l'unanimité des 27 les plans de
relance nationaux présentés par chaque pays en contrepartie des aides. Une
telle configuration, qui équivaudrait de facto à un droit de veto pour chaque
capitale, inquiète Rome et Madrid, qui craignent d'être soumis à un programme
de réformes (marché du travail, retraites…) imposé. Le Belge a présenté un
mécanisme plus nuancé, permettant à un pays qui aurait des réserves sur le plan
d'un autre État d'ouvrir un débat à 27.Parmi les autres points de discorde, le lien entre le versement des aides et le respect de l'État de droit, une mesure soutenue par La Haye, mais qui hérisse Budapest et Varsovie, actuellement dans le collimateur de l'UE. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'y est vivement opposé dimanche, accusant même son homologue néerlandais de vouloir le « punir financièrement » et de le « détester », lui et la Hongrie.
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Et surtout
l'Union Européenne des 27 est toujours aussi désunie !
Un rêve
utopique car les européens sont des nationalistes ou souverainistes pathologiques,
la division et le fossé se creuse entre le sud et le nord !
Surtout
entre le coté économique des bons et mauvais élèves bien avant la crise du
Covid 19 qui n’a fait qu’amplifier les problèmes, et comme on est dans le
siècle de l’argent roi et du profit, le vieux reflexe de tirer la couverture à
eux revient !
L'Angleterre
avait déjà montré le chemin de cette désunion, il était déjà étonnant que
l’Allemagne et A.MERKEL se soit allié à E.MACRON, car au début elle n’était pas
partante !
Rien qu’en
matière militaire aucune union qui serait pourtant bien utile, et avec cette
commission européenne bruxelloise qui coupe les cheveux en quatre avec des
règlements kafkaïens tatillons c’est déjà compliqué !
L’EUROPE
pourrait lutter à armes égales économiques envers les USA, l’ASIE et la CHINE
si elle était unie, mais nos dirigeants bornés à égos démesurés ne sont pas
capables de faire cette union, même en cas de crise sanitaire pandémique liée à
une crise économique induite !
C’est
pitoyable, déraisonnable et irresponsable, car nous sommes gouvernés par des
dirigeants à esprits étroits et on se contente de se dire que l’on vit dans des
pays démocratiques libres, sauf que les peuples n’ont passez voix aux chapitres !
Depuis la
fin de la guerre mondiale et de la guerre froide on n’a pas évolué au niveau de
cette union européenne qui était une bonne bonne idée, mais sur le papier pour
le concret, tout reste à faire, car quand des problèmes sérieux se posent, il
n’y a plus personne, d’ailleurs les exemples ne manquent pas !?
Jdeclef 20/07/2020 10h15LP
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