mardi 25 août 2020

E.MACRON pour une fois a une excuse, il a hérité de F.HOLLANDE qui s'est prit pour un petit César en criant à la victoire éphémère à TOMBOUCTOU !


Luc de Barochez - Emmanuel Macron dans le piège du Sahel

ÉDITO. La guerre française au Mali a déjà duré autant que celle d'Algérie, pour un résultat piteux. Mais plier bagage serait désastreux. Analyse.


Quand le président François Hollande envoya l'armée française libérer les villes du nord du Mali tombées sous le joug islamiste, en janvier 2013, les localités furent promptement reprises. Pourtant, sept ans et huit mois plus tard, quelque 5 000 militaires français restent déployés dans la région. La guerre du Sahel a déjà duré autant que celle d'Algérie. Emmanuel Macron doit se mordre les doigts d'avoir affirmé en 2018 que la France resterait engagée contre les djihadistes « jusqu'à ce que la victoire soit complète » : celle-ci est plus que jamais hors d'atteinte. Rien n'y fait, ni le million d'euros englouti chaque jour dans le dispositif militaire Barkhane, ni l'arrivée de renforts européens ou onusiens, ni l'aide américaine.
Le problème n'est pas militaire mais politique. Les unités françaises luttent avec efficacité sur un territoire immense. Elles affichent des succès tactiques, comme l'élimination le 3 juin d'Abdelmalek Droukdel, le chef historique d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Mais les deux objectifs principaux de Paris, l'affaiblissement des groupes armés terroristes d'un côté, le renforcement des forces gouvernementales sahéliennes de l'autre, restent inaccessibles.
Mais où va la France au Sahel ?
L'assassinat de six jeunes travailleurs humanitaires français et de leurs deux accompagnateurs locaux, le 8 août au Niger, puis le coup d'État militaire qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août au Mali, attestent d'une situation très dégradée. Le conflit provoque un nombre de morts chaque année plus lourd : de 600 en 2012, il est passé à 5 400 l'an dernier et déjà plus de 6 000 pendant les sept premiers mois de 2020. Les revers en série des armées locales face aux djihadistes posent la question non seulement de la compétence de leurs chaînes de commandement, mais aussi de l'efficacité des formations dispensées à grands frais par les Européens.

La leçon de l'Afghanistan n'a pas été tirée

Les événements de l'été contraignent la France à un réexamen de son déploiement dans la zone du G5 Sahel (Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, Mauritanie). L'incapacité de Barkhane à rétablir le calme alimente l'exaspération des populations et encourage le ressentiment contre l'ex-puissance coloniale. L'influence de leaders religieux salafistes, comme l'imam Dicko au Mali, grandit.
Le Niger, nouveau sanctuaire des djihadistes
La leçon de l'Afghanistan n'a pas été tirée. Les fusils d'assaut et les tirs de drones sont impuissants à mater une insurrection islamiste qui prospère sur un terreau politique. Les djihads sont nourris par la corruption et l'incurie des élites locales et par la violence indiscriminée dont usent trop souvent les armées gouvernementales contre les civils. La mauvaise gouvernance, la croissance démographique non maîtrisée et les effets délétères du changement climatique accentuent les conflits ancestraux entre cultivateurs et éleveurs et exacerbent les tensions communautaires.
Pourquoi la violence djihadiste se diffuse au Sahel
Dans l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest francophone, la relative démocratisation des années 1990 a laissé la place à la confiscation des appareils d'État au service d'intérêts claniques ou familiaux et au contournement des dispositions constitutionnelles, comme récemment en Guinée et en Côte d'Ivoire. La guerre contre le terrorisme ne doit pas aboutir à accentuer les dérives autoritaires des pouvoirs locaux, qui sont souvent eux-mêmes à la racine des problèmes. Bien au contraire, le renforcement de la sécurité des populations, à tous points de vue, devrait être une priorité absolue de l'action militaire et diplomatique de la France et de ses partenaires européens.

À mi-chemin entre le terrorisme sectaire et le grand banditisme

Que l'armée française plie bagage ne ferait qu'empirer la situation. La France et l'Europe n'auraient rien à gagner à l'installation à quelques heures de Paris de califats talibans, à mi-chemin entre le terrorisme sectaire et le grand banditisme. Il faut au contraire aider les États à faire face à la menace et dénier aux terroristes tout sanctuaire. Mais les efforts pour « conquérir les cœurs », clé de toute solution viable, resteront vains tant que des civils se sentiront plus menacés par leur État et ses représentants que par les groupes armés.
À cet égard, si le dernier putsch militaire à Bamako a eu un mérite, ce fut de montrer que la présence militaire française ne garantissait pas la survie de régimes corrompus. La France devrait saisir l'occasion pour encourager la transition vers des démocraties ouvertes, transparentes et responsables et cesser de regarder l'Afrique uniquement à travers les prismes de l'immigration et du terrorisme. L'Afrique mérite mieux, le Sahel aussi.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Qu'il ne s’enferre pas dans cette erreur africaine qui n'est qu'un boulet de plus que l'on traîne d'une guerre sans fin de ces pays de cette région sahélienne !

On a bien évacué l'Afghanistan après aussi une longue guerre contre notamment les talibans qui reviennent à Kaboul, ce qu'ils avaient dit et font !

Il faut tourner la page de ses opérations extérieures post colonialiste qui ne rapportent rien et nous coûtent fort cher financièrement et en hommes !

Avec le MALI et ce coup d'état militaire, il faut en profiter pour évacuer nos troupes et matériel, car en plus les autochtones, ne veulent plus de nous et ne nous apprécient pas !

La France va déjà assez mal comme cela économiquement, donc ce désengagement fera des économies appréciables, de plus il faut effacer cette étiquette de gendarme de l’Afrique que l’on nous attribue et qui fait que l’on laisse seule la France régler leurs problèmes, que ces africains doivent enfin prendre en charge, ils ont eu 60 ans pour se préparer !

Il suffit de ne pas les laisser traverser la méditerranée vers l’Europe et la France, car l’immigration depuis des décennies est déjà trop importante !

Si E.MACRON fait cela, ce serait une chose importante à mettre à son crédit qu’il y réfléchisse pour 2022 !

Jdeclef 25/08/2020 12h24

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire