La transparence dans ce pays totalitaire, comme la Chine ou d'autres de même acabit, il ne faut pas y compter !?

Vaccin russe : « C'est une honte, rien n'a été fait dans les règles ! »

ENTRETIEN. À la tête de l'Association russe sur la recherche clinique, la scientifique Svetlana Zavidova déplore le manque de transparence de son pays.

V.POUTINE en avait besoin. Après une gestion chaotique de la pandémie, un référendum entaché de fraudes sur la prolongation de sa présidence et les manifestations incessantes contre le pouvoir central dans l'Extrême-Orient russe, le chef du Kremlin voulait un remède pour rebondir. Il l'a trouvé avec l'annonce du premier vaccin contre le Covid-19. « Pour la première fois au monde, un vaccin contre le coronavirus a été homologué », a-t-il déclaré, le 11 août, devant les caméras. Son nom ? Spoutnik V, en référence au premier satellite lancé par l'URSS en 1957.
Développé par l'Institut Gamaleya à Moscou, Spoutnik V devrait entrer en production d'ici le début du mois septembre afin d'être proposé au personnel médical et enseignant. Puis à l'ensemble de la population en janvier 2021.
Coronavirus : les élites russes vaccinées depuis avril
De quoi laisser sceptique. Pour une raison simple : le produit russe n'a pas subi tous les tests d'évaluation nécessaires. Notamment la phase 3 portant sur un échantillon de plusieurs milliers de patients. « L'essentiel n'est pas d'arriver le premier avec un vaccin, a déploré le secrétaire américain à la santé Alex Azar, mais de disposer d'un vaccin efficace pour le monde ». Même prudence affichée par l'Organisation mondiale de la santé. « La préqualification d'un vaccin comprend l'examen de toutes les données requises », a nuancé le porte-parole, Tarik Jasarevic.
À l'inverse, le ministère de la Santé russe met l'accent sur « le haut niveau d'anticorps développé par les patients ». Poutine a même cru bon d'évoquer le cas de l'une de ses deux filles, volontaire pour recevoir l'injection. « Elle se sent bien, a-t-il expliqué, sa température est montée à 38 °C le premier jour, avant de retomber le lendemain. »
Décidé à défendre son titre de champion du monde, Moscou pointe désormais l'arrogance de l'Occident. « Pour les autres pays, il est difficile de le reconnaître, ironise Kirill Dmitriev, directeur du fonds souverain destiné à financer la recherche sur le vaccin. Comment la Russie, régulièrement présentée comme un pays autoritaire et arriéré, a-t-elle pu parvenir à un tel résultat ? »
Il n'empêche, même en Russie, le consensus est loin d'être acquis. À la tête de l'Association sur la recherche clinique (AOKI), Svetlana Zavidova, chargée des évaluations cliniques depuis 20 ans, fustige la démarche de son pays.
Le Point : Que pensez-vous de l'intervention de Vladimir Poutine annonçant la sortie d'un vaccin ?
Svetlana Zavidova : C'est une honte pour notre pays. Rien n'a été fait dans les règles. Nous ne disposons d'aucun document écrit qui prouve l'efficacité de ce vaccin. Il est tout simplement scientifiquement impossible de sortir un vaccin sûr en l'espace de deux mois.
La base de toute recherche dans ce domaine, c'est de partager ses données avec les autres pays. Or, la Russie n'a absolument rien publié. Elle ne peut pas se contenter de dire qu'elle a obtenu de bons résultats. La population, elle-même, à laquelle s'adresse ce vaccin doit pouvoir disposer d'une information complète sur la nature et la composition de ce produit. Ce n'est pas le cas actuellement.
On a l'impression de revenir à la période soviétique…
Quelle est la réputation de l'Institut Gamaleya chargé du développement du vaccin ?
On a des doutes sur le sérieux de leur travail. Ils prétendent avoir développé des vaccins contre Ebola et Mers (coronavirus du Moyen-Orient), mais, là encore, rien n'est probant. S'agissant du Covid-19, les responsables de cet institut ont très vite fait savoir qu'ils s'étaient eux-mêmes inoculé un vaccin afin de l'expérimenter. Nous n'avons aucune preuve de cela, et si c'est vrai, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'ils restent dans un mode de fonctionnement soviétique où l'on joue au héros. À l'époque, nos scientifiques développaient des remèdes sans nécessairement tenir compte des risques, y compris mortels, sur les patients testés. On a l'impression de revenir à cette période.
Le ministère de la Santé russe précise qu'il y aura bien une troisième phase qui portera sur des milliers de patients. Cela suffira-t-il ?
C'est une approche étrange. Dans ce cas, pourquoi démarrer une production massive de ce vaccin ? Pourquoi fixer les spécificités de ce vaccin alors même que la troisième phase n'a pas débuté.
Les autorités affirment qu'une vingtaine de pays auraient passé commande du vaccin russe. Qu'en pensez-vous ?
Je n'y crois pas. Peut-être un ou deux pays comme le Venezuela. Pas davantage.
Dans la communauté scientifique, je ne connais pas beaucoup de gens prêts à tenter l'expérience de ce vaccin.
Vladimir Poutine évoque le cas de sa fille qui aurait reçu une double injection du vaccin. Que faut-il en déduire ?
Notre président ne parle jamais de ses filles. Pour qu'il utilise un tel argument, c'est qu'il a vraiment besoin de convaincre notre population. Ici, par nature, les gens ne font pas confiance aux autorités. Il y a donc un gros travail de propagande à mener. Il sera sans doute plus facile de persuader les personnes âgées dans les villages reculés. Le problème, c'est qu'elles sont vulnérables et fragiles. Dans la communauté scientifique, autour de moi, je ne connais pas beaucoup de gens prêts à tenter l'expérience de ce vaccin.
Et vous-même ?
Non, même à l'issue de la phase 3. J'attendrai la sortie d'autres vaccins.

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La mauvaise politique est toujours prioritaire, pour ceux-ci pour se montrer les meilleurs en tout ou les plus fort dans tous les domaines pour leurs dirigeants pour tenir leurs peuples en laisse et garder le pouvoir !?

Ceci étant, en terme de vaccins ou médicaments miracle faisons si possible profil bas en France, car l'épisode de se soi-disant professeur RAOULT a été édifiant en matière d'annonce tonitruante qui a fait un flop retentissant jusqu'à presque piéger E.MACRON avec sa chloroquine, cet antipaludéen et même D.TRUMP qui se vantait d'en prendre ?!

Ce que l’on peut constater, c’est que les dirigeants du monde entier comme d’habitude ne sont pas capables de vraiment s’unir pour lutter contre ce virus Covid 19 et mettre en commun leurs recherches, il n’y a pas assez de décès peut être ?!

Et l’argent roi fait aussi des morts d’entreprises touchées par cette pandémie par des économies qui chutent partout !

Ou certains comme la Chine (d’où vient ce virus) et l’Inde sont des grands producteurs de médicaments de toutes sortes !?

On parlait ces derniers temps de risques de guerre diverses dans le monde, et de cette course à l’énergie nucléaire, mais c’est mère nature qui pour l’instant nous fait une guerre sanitaire qui commence à compter chez tous les humains, et là, pas question de race, de religions, voire discrimination diverses, ou d’extrémistes de tous poils voire écolos illuminés entre autres..?!

Là, on voit ou mène l’arrogance de l’espèce humaine qu’on dit au plus haut de la pyramide des êtres vivants sur terre, car c’est un infiniment petit qui nous a mis à l’arrêt !?

Jdeclef 16/08/2020 10h02