dimanche 9 août 2020

Que ce soit la droite ou autres partis qui ont montré leur inutilité par leur inefficacité, il faut cesser de palabrer en s’écoutant parler habituellement, comme on le fait dans cette France avec ses politiciens médiocres !


Guillaume Peltier : « Finissons-en avec la tyrannie des minorités ! »


ENTRETIEN. Pour le numéro deux de LR, député du Loir-et-Cher et conseiller régional, la droite doit devenir le parti de l'ordre, du travail et des provinces.

Numéro deux des Républicains, ancien porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy pendant la primaire de la droite pour la dernière présidentielle, Guillaume Peltier est l'homme qui est chargé de redonner du tonus à un parti exsangue et en déroute électorale depuis la dernière présidentielle – même s'il vient de reprendre quelques couleurs aux municipales. Issu d'un milieu populaire de la banlieue parisienne – son père était plombier, sa mère laborantine –, formé au Front national de la jeunesse et aux côtés du politique Philippe de Villiers avant de rejoindre l'UMP, désormais ancré dans le rural Loir-et-Cher, où il est député et conseiller régional – instance dont il brigue la présidence –, au cœur d'une Sologne qu'il chérit, ce quadra souriant sillonne la France pour concocter, auprès de Christian Jacob, le président du parti, le futur programme LR pour la prochaine présidentielle.
La mission de ce partisan d'une droite forte et populaire : ramener dans le giron de sa famille politique cette classe moyenne malmenée par le macronisme, ceux qu'il appelle « les milieux de cordée », suivant le titre d'un essai remarqué, qu'il a publié en octobre dernier. Pour cela, Guillaume Peltier ne cesse de lancer des propositions dans le débat public, quitte à en faire parfois trop, selon ses détracteurs qui lui reprochent une certaine légèreté. En tout cas, voilà un politique à l'affût de ce qui se passe de bas en haut de la société française et qui ne parle pas pour ne rien dire.





Le Point : Avez-vous lu le best-seller de l'été, Le Temps des tempêtes, le livre de Nicolas Sarkozy  ?

Guillaume Peltier : Je note avec gourmandise qu'il est en tête des ventes. Ce qui prouve l'appétence des Français pour la chose publique et aussi pour Nicolas Sarkozy. Une popularité que j'avais pu encore mesurer lors de sa venue dans ma circonscription à Romorantin, en janvier. Nicolas Sarkozy est le dernier grand président que la France ait connu. Il a incarné un leadership qui manque cruellement aujourd'hui. Le succès de son livre, c'est la démonstration de ce lien permanent qui existe entre lui et les Français et qui rappelle que la droite est elle-même quand elle sait incarner la France. Nicolas Sarkozy porte des valeurs essentielles comme l'autorité et l'amour de notre pays. Mais il a su parler aussi à la France des milieux de cordée. Ce que nous enseigne le sarkozysme, c'est que la droite française doit redevenir le parti de cette majorité silencieuse, le parti de ces millions de Français qui travaillent, font des efforts, subissent l'hyper-bureaucratisation, le matraquage fiscal et sont les grands oubliés du macronisme.





Michel Richard – Le fantasme Sarkozy

L'autre vedette de l'été, dans un autre registre, c'est Gérald Darmanin, sarkozyste lui aussi. Le trouvez-vous à la hauteur dans son costume de ministre de l'Intérieur ?
Je n'ai pas l'habitude de faire des procès d'intention. Gérald Darmanin vient d'être nommé, je lui souhaite bon courage pour restaurer une autorité républicaine sérieusement abîmée. Mais qui devons-nous croire ? Jean Castex et ses ministres peuvent bien prononcer des paroles justes, mais celui qui est à la manœuvre s'appelle Emmanuel Macron. Comme vous le savez, nous ne sommes pas dans l'opposition systématique et nous voulons des actes. Mais que voyons-nous ? La France connaît le pire niveau d'impôts de son histoire : 1 000 milliards d'euros. Notre patrie compte 6 millions de chômeurs. La dette publique atteint un niveau colossal : 2 700 milliards d'euros. L'immigration frôle un record historique avec 276 000 titres de séjour délivrés. La violence et l'insécurité n'ont jamais été aussi fortes ; 13 500 détenus ont été libérés pendant la crise du Covid ; 11 millions de Français déclarent vivre en insécurité. Il y a trois fois plus de mineurs concernés par les affaires pénales qu'en 1975. La fraude fiscale s'élève à plus de 60 milliards d'euros, la fraude sociale entre 30 et 40 milliards d'euros : des chiffres qui, cumulés, correspondent au montant du déficit public annuel ! Et que dire de ce fléau qui ne cesse de gangréner la société française : la prolifération de l'islam politique dans notre espace public, nos écoles, nos hôpitaux… ? Quant à la France des provinces, nous sommes oubliés. Savez-vous que nous sommes 11 millions de Français vivant dans 25 728 communes à ne pas disposer d'un médecin généraliste ? Savez-vous que nous sommes près de 7 millions de Français à être privés d'un accès de qualité minimale à Internet ? J'ajoute que, toutes les cinq minutes, l'équivalent d'un terrain de football de terres agricoles est rayé de la carte, soit 82 000 hectares supprimés par an. Le bilan d'Emmanuel Macron est donc calamiteux.





Sécurité, terrorisme, présomption d'innocence... Gérald Darmanin dit tout

La promotion comme Premier ministre d'un élu de terrain et d'un haut fonctionnaire pragmatique, qui comme vous a travaillé aux côtés de Nicolas Sarkozy, comme Jean Castex doit vous rassurer, non ?

J'aime trop mon pays pour ne pas espérer la réussite du gouvernement de Jean Castex, la France souffre tellement que le sursaut doit être puissant. Mais mes doutes restent intenses parce que le président de la République s'appelle Emmanuel Macron. La question centrale, c'est la politique menée par ce président qui a considéré que la mondialisation était heureuse et n'a pas su comprendre les ressorts profonds de la société française. Lui comme les élites nous ont vendu un monde sans nation, sans frontières, sans racines, sans provinces, sans industries, sans agricultures. Tous ces mots ont, au mieux, été moqués ou, au pire, ont sombré dans le tabou ou l'interdit. La mondialisation heureuse est devenue le malheur du peuple. Face au mondialisme financier d'Emmanuel Macron et au populisme étriqué des extrêmes, nous devons allier la force du patriotisme de l'État-nation à trois valeurs essentielles : l'ordre, le travail, les provinces. Depuis 10 mois avec Christian Jacob, nous avons lancé un vaste chantier de réflexion en organisant 100 réunions thématiques, 12 forums avec 80 experts, dans la perspective de présenter aux Français un projet définitif dans un an.
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« La France est malade de son insécurité », a dit Gérald Darmanin. Partagez-vous ce constat ? Que faut-il faire face à la montée des violences ?

Oui, la première urgence, c'est de lutter contre les anarchies et les violences. Emmanuel Macron a délaissé ce sujet central depuis son élection et n'incarne pas la fermeté. Nous attendons des actes forts. Il faut réarmer les fonctions régaliennes, et en premier lieu l'autorité de l'État. C'est pourquoi, par exemple, nous prônons de rétablir les tribunaux correctionnels pour les mineurs et les peines planchers pour les récidivistes. Je propose aussi la création, dans chaque département, d'un centre de rééducation à encadrement militaire pour les mineurs délinquants récidivistes. Quant à la justice, elle doit redevenir juste, c'est-à-dire efficace, proche et rapide : je propose la création de 2 050 « juges des territoires », dans chaque canton, comme ils ont existé après la Révolution française. Ils fusionneraient les rôles de conciliateurs, de médiateurs et d'anciens juges de proximité. Finissons-en avec la tyrannie des minorités qui bravent nos autorités et exaspèrent nos compatriotes !
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La ligne directrice est établie : nous sommes le parti de la majorité silencieuse.
Vous parlez beaucoup du projet alternatif des Républicains, mais on ne voit toujours rien venir… En recrutant dans votre camp, et notamment beaucoup de sarkozystes, sur les conseils de Nicolas Sarkozy lui-même, en mettant en application certaines de vos idées, Emmanuel Macron ne vous a-t-il pas coupé l'herbe sous le pied ?

Le macronisme, qui promettait de changer le monde, est devenu un simple cynisme tactique et opportuniste, un bavardage médiatique incessant, creux et fatigant. Les quelques débauchages n'effacent en rien son bilan et l'effondrement de notre patrie. La politique, ce n'est pas la communication. La noble politique, c'est d'agir chaque jour pour rendre à la France sa grandeur et aux Français leur prospérité. Quant au positionnement, je ne vois rien de droite chez Emmanuel Macron : un président de la République qui augmente les impôts, les taxes, les normes, l'immigration, les désordres ou la fracture territoriale est à rebours du gaullisme et des fondations d'une droite populaire. Son bilan montre clairement qu'il est le président du mondialisme financier, d'une part, et du gauchisme libertaire, d'autre part. Les Français sont en colère et nous avec eux. Nous devons préparer l'alternative au duel mortifère entre Emmanuel Macron et les extrêmes. Humblement mais avec endurance, nous préparons le retour de la droite, d'une droite populaire. Demain, les Français verront combien Les Républicains sont devenus le grand parti de l'ordre, du travail et des provinces. Il n'y a pas de victoire électorale sans victoire idéologique. Pour la première fois depuis 2007, oui, la droite a un projet.

Enfin, pas encore…

La ligne directrice est établie : nous sommes le parti de la majorité silencieuse. Celui des apprentis, des jeunes actifs, des travailleurs, des artisans, des entrepreneurs, des fonctionnaires des territoires, des retraités. Le parti des Français qui ne réclament jamais rien, mais à qui l'on demande toujours tout. Un parti qui travaille sur le fond, un parti qui est prêt à gouverner. Sur l'immigration, nous avons un projet : la fermeté en France en expulsant les clandestins et en conditionnant l'accès aux aides sociales à trois années de travail et de résidence en France ; la générosité en Afrique, avec un plan Marshall de 20 milliards d'euros pour lutter contre la pauvreté, rétablir des frontières et favoriser le retour des immigrés. Sur l'islam, nous avons un projet : la laïcité partout et pour tous. Si la loi doit protéger la foi, la foi ne doit jamais dicter la loi. Et je propose d'étendre les lois de laïcité, qui existent aujourd'hui pour nos écoles, à tous les services publics et toutes les entreprises privées.


Christian Jacob et Guillaume Peltier.
Sur le travail, nous avons un projet : le travail ne paie plus, car nous avons laissé la part belle à l'esprit de rente et d'assistanat, oubliant que la France ne tenait debout que grâce aux travailleurs. C'est pourquoi je défends la baisse des impôts et une augmentation des salaires, afin de recréer un écart entre les revenus du travail et les revenus de l'assistance. Il devient aussi crucial de créer un électrochoc sur l'assistanat : c'est pourquoi je propose que chaque allocataire du RSA et que chaque chômeur soit obligé de donner dix heures de son temps hebdomadaire pour travailler au bien général dans le cadre d'associations ou de collectivités. Sur l'écologie aussi, nous avons des propositions : imposer une TVA à 0 % pour les circuits alimentaires directs, la rénovation énergétique des bâtiments privés, les billets de train. Ça, c'est de l'écologie positive. Soyons pragmatiques. Regardons ce qu'a réalisé, en Autriche, Sebastian Kurz avec l'alliance d'une droite forte et des écologistes de bonne volonté. Agissons pour les Français et restaurons le bon sens.
François Baroin devrait se prononcer en octobre pour annoncer s'il est candidat ou non à la présidentielle. Traîne-t-il trop les pieds, comme on l'entend de plus en plus dire dans vos rangs ?
Non. La politique, c'est aussi l'art de la maîtrise du temps, comme disait François Mitterrand. Et avant de savoir qui portera nos couleurs, il faut s'accorder sur nos propositions. Depuis des années, la droite choisissait son candidat avant d'établir son projet. Avec Christian Jacob, nous avons inversé le processus. Plutôt que de se regarder le nombril, les hommes politiques devraient regarder les Français dans les yeux. Avec des idées et des résultats.

Si François Baroin renonçait à être le candidat des Républicains, seriez-vous partant ?

Il serait terriblement prétentieux pour quiconque aujourd'hui de parler d'une candidature à l'élection présidentielle. La priorité des priorités, c'est le projet. Et reprendre le pouvoir aux hauts fonctionnaires. Ce ne sont plus les élus du peuple qui décident au sommet du pouvoir ou dans les collectivités, mais de petites bureaucraties. Mille hauts fonctionnaires sont mieux payés que le président de la République ! Quand l'exécutant est mieux traité que l'exécutif, c'est toute la chaîne de l'autorité qui est abîmée. C'est pourquoi je propose le plafonnement des rémunérations des hauts fonctionnaires.
Pour la première fois de notre histoire, ma génération vit moins bien que celles qui nous ont précédées.
Guillaume Peltier en 2020.
En ce qui vous concerne, votre calendrier électoral proche ce sont les élections régionales. Serez-vous candidat à la succession de François Bonneau à la tête de la région Centre-Val de Loire ?
Je prendrai ma décision à la rentrée. J'ai l'honneur de présider le groupe d'opposition LR, UDI, Centristes et Indépendants dans ma région. Et beaucoup d'élus me poussent à aller au combat. C'est une grande responsabilité puisque la région est à gauche depuis 23 ans. Mais il y a une dynamique en notre faveur si l'on en croit les résultats des dernières élections municipales, puisque nous avons gagné ici plusieurs communes comme Orléans, Salbris, Amboise, Saint-Pierre-des-Corps… Oui, je réfléchis très sérieusement à me présenter à la présidence du Centre-Val de Loire parce que notre région est dans les dernières pour la santé, l'économie, les investissements, les infrastructures. Plus fondamentalement, ma vocation est une volonté, celle de changer la vie des Français de la majorité silencieuse. Là est la raison profonde de mon engagement public. Oui, la politique consiste à lever une espérance. Toutes les générations avant la mienne en avaient une : un rêve d'ascension sociale et d'égalité des chances. Pour la première fois de notre histoire, ma génération vit moins bien que celles qui nous ont précédées. Mon défi, c'est de rétablir ce rêve : tout donner et tout changer pour que nos enfants vivent mieux que nous.
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Dans cet article ce qu’il faut si possible retenir c’est le paragraphe : « La France est malade de son insécurité », a dit Gérald Darmanin. Que faut-il faire face à la montée des violences ?!

Alors oui, il faut agir, comme l’a dit aussi le 1er ministre CASTEX, mais vraiment le faire, car il ne se passe pas une semaine, voire un jour ou il y ait des faits divers dans le quotidien des français de la part d’éléments violents et dangereux et ce n’est pas nouveau, malgré la protestation de français lambda justifié !

Mr Guillaume PELTIER est un « jeune loup » qui veut se montrer dans le parti LR et cette droite en pleine déperdition, comme tous ces ex grands partis de tous bords français, mais serait surement plus à même de redorer cette droite
poussiéreuse que C.JACOB qui ne sait qu’aboyer à l’assemblée nationale !

Car je ne suis partisan d’aucun parti, ni celui de président la REM, mais je suis un français lambda qui répète la même chose, comme d’autres de nos concitoyens depuis les quinquennats des derniers présidents !?

Ceci pour dire, qu’il faut agir promptement bien sûr, autrement qu’en paroles ou discours creux, avant que cette France que j’aime ou je suis né qui remonte à bien de nombreuses générations ne voit pas ce pays sombrer dans l’anarchie à cause du laxisme de bien-pensant donneurs de leçon !

Jdeclef 0908/2020 13h10

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