dimanche 9 août 2020

L'ALGERIE a gagné quoi après l'indépendance de 1962 rien, si ce n'est qu'être gouverné, plutôt être mal dirigé par des dirigeants vieux poussa repus !


Algérie : on achève bien les journalistes

LETTRE DU MAGHREB. Pour lutter contre sa mauvaise image, le pouvoir algérien a trouvé la solution : emprisonner opposants et détenteurs de carte de presse.

Un journaliste emprisonné ? Pas de quoi fouetter une actualité engourdie par le virus et un début de canicule. De toute façon, chaque année, cette profession fournit son lot de taulards et de cercueils à des régimes qui utilisent la geôle comme un bâillon, maniant le Code pénal comme un assommoir, les procureurs comme des vengeurs. Dans la fournaise aoûtienne, un nouveau cas, très inquiétant, a été détecté en Algérie. Il se nomme Khaled Drareni et il a trois gros défauts aux yeux du pouvoir : il est algérien, il est journaliste, il est correspondant pour un média français, TV5, ainsi que pour RSF (Reporters sans frontières), le thermomètre de la liberté d'informer. Le parquet vient de requérir quatre ans de prison à son encontre. Pour le « système » qui dirige le pays depuis si longtemps, le procédé n'est pas nouveau, mais il s'amplifie. Pour se maintenir aux commandes, il ne lui reste plus que cet artifice : menacer, embastiller.
VIDÉO. Algérie : Khaled Drareni, star de la télé algérienne censurée par le pouvoir

Haro sur les correspondants des médias étrangers

À 40 ans, Drareni dirige un site, Casbah Tribune, qu'il a fondé. Il permet à TV5 d'informer ses téléspectateurs de l'actualité en Algérie : son hirak, sa kleptocratie, ses procès expéditifs, sa manne pétrolière, son absence d'économie… Dans un pays normal, Drareni pourrait dormir paisiblement après ses journées de travail ; en Algérie, non. Depuis le 29 mars, il peut dormir tout son compte, il est en détention préventive. Le 3 août, quatre ans ferme ainsi qu'une amende (l'équivalent de 665 euros) et la privation de droits civiques ont été requis à son encontre. Motifs ? Avoir fait son métier. En langage autocratique ? « Incitation à un attroupement non armé et atteinte à l'intégrité du territoire national ». C'est méchamment tourné, c'est du Code pénal malmené pour offrir un semblant de légitimité juridique à une arrestation sans fondements. Le journaliste n'a fait que son métier. Il a transcrit les slogans que des millions d'Algériens scandaient dans la rue, ces vendredis de hirak, avec des guillemets. Il a relaté le réel, dépeint sans fard la colère d'une partie de la population Son compte Twitter compte 146 000 abonnés, ce qui n'est pas peu. Drareni n'est ni une star ni un inconnu, il est un journaliste dont on peut suivre le travail avec confiance. Il ne roule pour aucune mosquée politique. Son incarcération, sa mise à l'ombre, veut dire beaucoup. C'est une mise en garde adressée à tous les journalistes algériens qui œuvrent pour des médias étrangers, européens en général, français en particulier. Sans ces correspondants, le monde entier ne pourrait être informé correctement de ce qui se trame en Algérie. D'autant que, pour obtenir un visa, un journaliste européen peut patienter longtemps, parfois le temps d'une décennie.
Algérie : la liberté de la presse mise en confinement

Tebboune : un hologramme de Bouteflika

Le nouveau président de la République, élu avec 58 % des voix dès le premier tour le 12 décembre dernier, promettait beaucoup. S'il accédait à la fonction suprême, on allait voir ce qu'on allait voir. De grands changements, une justice indépendante, un système revivifié, purifié de sa corruption, une armée qui retournerait à ses affaires strictement militaires, etc., etc. Huit mois après, on constate non seulement qu'il n'en est rien mais que Bouteflika passe pour un aimable modéré face à son successeur. Récemment interrogé par France 24, Abdelmadjid Tebboune balayait d'une pichenette les accusations d'atteinte à la liberté d'expression, expliquant : « Nous sommes le seul pays du tiers-monde, africain et même arabe, à avoir 160 quotidiens aussi caustiques les uns que les autres et jamais personne n'a été inquiété. »
Depuis plusieurs mois, Internet est plus surveillé que les rues du centre d'Alger, les convocations pleuvent, les cellules sont à disposition pour les mauvais esprits. Le parquet appuie ses réquisitions sur un post Facebook de Drareni qui expliquait que le système politique n'avait pas changé depuis l'élection de Tebboune. Le parquet vient de justifier, jusqu'à l'absurde, l'analyse du journaliste.
En Algérie, « la répression ne se confine pas »

Un aveuglement persistant

Le système politico-militaire qui contrôle le pays depuis des décennies a acquis l'image d'une entité totalement imperméable à ce qu'on peut penser d'elle. C'est inexact. Qu'un Algérien puisse collaborer à un média français, européen, qu'il transmette des faits, du réel, des informations, cela n'est pas acceptable pour l'armée et ses politiciens vassaux. Pour mémoire, le 11 décembre 2016, Mohamed Tamalt meurt à l'hôpital de Bab El Oued. Il avait été condamné à deux ans de prison ferme pour « offense aux institutions et au président ». Après trois mois de grève de la faim, le journaliste sombrait dans un coma dont il ne se réveilla pas. Cela sonnait le glas de l'ère Bouteflika. Ce genre de méthodes – menaces, détentions – ne fonctionne que sur le court terme. Drareni est apparu amaigri, affaibli lors de l'audience qui s'est tenue par visioconférence. S'il est condamné à quatre ans de prison ferme, c'est du perdant-perdant. Pour la victime, pour le pays, pour le pouvoir en place.
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Ils s'en sont mis plein les poches, car le pays n'est pas pauvre, de par ses ressources énergétiques gaz et pétrole !

Depuis son indépendance n’a pas établie une démocratie vraiment libre ?!

Et Le pays à subit une guerre civile meurtrière de 1990 à 2002 après les élections d'un parti islamiste le FIS qui a été annulé par les dirigeants de l'état totalitaire qui ne voulait pas d'un état de style république islamique !

La liberté n'est qu'en filigrane et ce dernier événement montre bien que l'on muselle la presse ou médias divers comme dans d'autres pays arabisant ou musulmans connus dans le monde dirigé par de pseudo dictature qui ne veulent pas dire leurs noms ouvertement !

La France de par son histoire et cette guerre d'indépendance, avec cet ex département français qu’elle a modernisé ainsi que le pays et lui a apporté les progrès de l'Europe et de l'occident, que fait-elle, depuis l'indépendance de ce pays, elle traine un boulet à cause de son instabilité politique et d’une majorité des algériens car étant jeunes voulant une vraie liberté !

Qui se traduit par une immigration importante, les algériens sont la première communauté immigrée en France actuellement on peut estimer à 1,5 millions (chiffre donné par la France) ou à 4 millions (chiffre donné par l’Algérie) et il y a aussi constamment des arrivées régulières et des départs. Actuellement encore cette immigration est loin d’être négligeable, même si elle a beaucoup diminué – elle est estimée à 30 à 40 000 par an. 

Jdeclef 09/08/2020 11h08

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