Afghanistan :
tempête sur le processus de paix
Le
président Ghani bloque les pourparlers avec les talibans entrepris par
l'administration Trump. Il parie sur une victoire de Joe Biden pour se
maintenir au pouvoir.
Le dialogue de paix entre Afghans était sur le point de commencer.
Le 9 août, une loya jirga, une assemblée de notables, donnait son feu
vert à la libération de 400 détenus talibans. Le régime de Kaboul
s'apprêtait ainsi à relâcher le dernier lot d'un total de 5 000
prisonniers comme stipulé dans l'accord de Doha signé entre les États-Unis et
les talibans le 29 février. D'après ce texte, en échange des libérations
de prisonniers et du retrait des 14 000 soldats américains d'ici à
avril 2021, les talibans relâchaient 1 000 prisonniers et entamaient
des pourparlers avec les autres factions politiques. Objectif : parvenir à
un cessez-le-feu et former un gouvernement d'union.Mais le processus de Doha a déraillé le 17 août quand la présidence afghane a refusé de laisser partir la totalité des 400 détenus. « Si nous relâchons ces criminels, pourquoi les talibans ne font-ils pas de même avec nos hommes qu'ils détiennent ? Nous avons fait beaucoup de concessions. Cela doit suffire aux talibans pour s'asseoir à la table des négociations », a déclaré Sediq Sediqqi, le porte-parole du président Ghani. Les pourparlers sont donc reportés jusqu'à nouvel ordre.
Si Biden est élu, Ashraf Ghani essayera de le convaincre de maintenir une présence militaire a minima ainsi que l'aide économique.
Cette manœuvre vise à gagner du temps d'ici à la présidentielle américaine de novembre en pariant sur la défaite de Donald Trump. Le milliardaire américain répète depuis le début de son mandat que les États-Unis doivent quitter l'Afghanistan coûte que coûte et le plus vite possible. « L'administration Trump a peu à peu renoncé à conditionner le départ des troupes à l'avancée du processus de paix inter-afghan. En plus, l'accord de Doha a beau marteler que les talibans doivent rompre avec Al-Qaïda, il n'y a aucun moyen de s'assurer que c'est le cas », observe Jason Campbell, chercheur à la Rand Corporation.
En cas de victoire de Joe Biden, Ashraf Ghani espère avoir un interlocuteur plus ouvert au compromis. Certes, Joe Biden s'était opposé à l'envoi de 30 000 soldats supplémentaires en 2009 lorsqu'il était vice-président. Il déclarait alors que son opinion publique était fatiguée du conflit afghan. Il fallait selon lui réduire le nombre de troupes, mais sans abandonner la lutte contre Al-Qaïda dans le pays. Le 20 août, il a promis d'être « solidaire » des alliés de l'Amérique durant son discours à l'investiture démocrate.
« Si Biden est élu, Ashraf Ghani essayera de le convaincre de maintenir une présence militaire a minima ainsi que l'aide économique. Cela lui permettrait de financer l'armée et les services de renseignement afghans », explique Omar Samad, ancien ambassadeur d'Afghanistan en France. Et un analyste politique basé à Kaboul précise : « Ashraf Ghani n'a pas de base électorale. Ses soutiens se résument à quelques milliers de partisans issus de l'élite urbaine qu'il a cooptés en leur offrant de l'argent ou des postes dans l'appareil d'État. Tant que son régime sera financé par les États-Unis, il conservera le soutien tactique des factions politiques afghanes. Sinon, il ne tiendra pas six jours. »
« Amérique ! Les moudjahidines viendront à toi »
Un abandon américain serait
d'autant plus problématique pour Ashraf Ghani que les talibans rêvent de
remplacer la démocratie islamique afghane par une théocratie. Leurs sites
Internet diffusent chaque semaine pamphlets, communiqués de presse et
courts-métrages où cette ambition tourne en boucle. Une vidéo mise en ligne en
juin qualifie le président Ghani et l'administration Trump de « suppôts de
Satan ». Aux yeux des talibans, la chute de leur régime après l'arrivée
des Américains en 2001 a souillé les valeurs religieuses de
l'Afghanistan. La classe politique est accusée de « marcher dans les pas
de Satan afin que la population sombre dans la corruption, la prostitution,
l'immoralité et l'occidentalisation. » La haine des États-Unis est étalée
sans fard : « Amérique ! Les moudjahidines viendront à
toi », clame la bande-son. En signant l'accord de Doha, les talibans se
sont pourtant engagés à « empêcher leurs membres, tout individu ou tout
groupe, dont Al-Qaïda, d'utiliser le sol afghan pour menacer la sécurité des
États-Unis et de ses alliés. » De quoi alimenter les doutes sur leur
capacité à partager le pouvoir et à rompre avec les djihadistes. Le 1er juillet,
le secrétaire d'État Mike Pompeo s'est félicité de voir que les talibans se
battaient contre Al-Qaïda avant d'être contredit deux semaines plus tard par le
commandant en chef des forces américaines au Moyen-Orient et en Asie centrale,
le général McKenzie : « Rien n'indique que les talibans ont pris des
mesures allant dans le bon sens. »
Car ces terroristes extrémistes islamique, s'y
implanteront définitivement !
Les occidentaux n'ont pas réussi à les
repousser pendant des décennies et ont lâché l'affaire (retour à la case départ
avant cette guerre afghane !)
Ces Talibans ont une base arrière dite zone
tribale protégée dans le Pakistan dont ils sont issus imprenable malgré des
actions militaires importantes notamment de la part des USA !
Du mois de décembre 1979 à février 1989, la guerre d'Afghanistan opposa les moudjahiddins, soutenus par les États-Unis, le Royaume Uni et des pays à majorité musulmane (Pakistan et Arabie saoudite notamment), au régime communiste afghan, soutenu par l'Union des républiques socialistes soviétiques
Du mois de décembre 1979 à février 1989, la guerre d'Afghanistan opposa les moudjahiddins, soutenus par les États-Unis, le Royaume Uni et des pays à majorité musulmane (Pakistan et Arabie saoudite notamment), au régime communiste afghan, soutenu par l'Union des républiques socialistes soviétiques
Après le retrait de l'Armée rouge, la guerre
civile entre diverses factions n'a jamais cessé.
La première partie de la
guerre civile, qui se déroula de 1989 à 1992, aboutit à la chute du régime
communiste en 1992 ;
Le second épisode de la guerre civile vit la
chute de l'Alliance du Nord en 1996 et la prise du pouvoir par les Talibans ;
Une troisième phase de la guerre civile eut
lieu de 1996 à 2001 De 2001 à 2014, la guerre d'Afghanistan fut menée par la
coalition occidentale et l'Alliance du Nord contre les Talibans, dans la
campagne d'Afghanistan à partir d’octobre 2001, en représailles aux attentats
du 11 septembre 2001 ;
Depuis 2015, la guerre d'Afghanistan, avec le
retrait des forces de l'ISAF, oppose les forces de la République islamique
d'Afghanistan aux Talibans et à d'autres groupes islamistes insurgés Les
talibans sont revenus et veulent reprendre le pouvoir en Afghanistan tout en
fomentant toujours des attentats périodiques à KABOUL depuis le repart des
dernières troupes occidentales dont les français !
Ce sont les pires terroristes islamiques
existants et actifs que l'on puisse trouver dans ces régions moyen-orientales !
Quant aux afghans la population va reperdre le
peu de liberté qui lui reste, mais de toute façon habitué à leur culture
islamique extrême et çà, les occidentaux avec leur démocratie ne l'ont pas
compris en voulant instituer le même modèle que la leur !
Jdeclef 22/08/2020 11h00
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