EXCLUSIF.
Laïcité et islamisme : les révélations du livre de Jean-Pierre Obin
EXTRAITS.
Lecture, nourriture, mixité, relativisme… Dans son livre, l'ancien inspecteur
de l'Éducation nationale cite de nombreux exemples de recul de la laïcité.
Son rapport aurait dû être enterré, mais avait finalement fait
grand bruit. Quinze ans après, Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de
l'Éducation nationale, sort un livre, « Comment on a laissé l'islamisme
pénétrer l'école » (éditions Hermann) où il pointe les dérives du
communautarisme et l'aveuglement de l'Éducation nationale. Extraits exclusifs.
« Les Trois Petits Cochons » à l'index ?
Dans les écoles primaires de certains quartiers, il n'est pas rare
aujourd'hui de voir des garçonnets de 10 ans « faire le ramadan » et des fillettes de 9 ans arriver
voilées à l'école, portant sous leur voile des vêtements noirs ne laissant
visibles que le visage et les mains.
Les demandes concernant la nourriture se multiplient et prennent
un tour obsessionnel. Ce n'est plus le cochon qu'on traque, y compris dans les
bonbons, mais le mot lui-même : ainsi ce directeur d'école de la région
parisienne interpellé par une mère voilée venue protester de manière véhémente
parce que l'institutrice avait dit à son fils qu'il avait fait des «
cochonneries » sur son cahier. Et ces nombreuses revendications de
supprimer la lecture des Trois Petits Cochons et de mettre le livre à
l'index dans les écoles ! Comme dans cette école de Seine-Saint-Denis, où la
directrice doit recevoir un groupe de mères voilées exigeant que « les enfants
musulmans » ne soient plus contraints d'écouter ou de lire ce conte
qui est «
contraire à leur religion » : l'imam leur a expliqué […] qu'il
s'agit dans le conte d'enfants prenant l'apparence de porcs, et qu'on demande
donc à leurs enfants de s'identifier à des cochons pour vivre la fable.
La nourriture, pomme de discorde
Autre sujet d'étonnement, des élèves de lycées hôteliers refusent
de manipuler la viande de porc et donc de confectionner certains plats. Est-ce
à dire qu'ils pensent vraiment bénéficier d'un CAP ou d'un bac « sans porc »
ou d'un référentiel métier « adapté à leur religion » ? Ce n'est d'ailleurs plus
la viande de porc que les parents intégristes rejettent aujourd'hui, car des
repas de substitution sont proposés aux élèves pratiquement partout, c'est la
viande tout court qui est déclarée haram, interdite. Je suis allé récemment dans une
école de la région parisienne où des parents, organisés en délégation et
accompagnés d'autorités religieuses, ont exigé du maire que les personnels
municipaux surveillant la cantine contrôlent le contenu des assiettes de leur
enfant afin qu'aucune viande ne soit servie avec les légumes, car elle risquait
de les toucher et de les souiller. La mauvaise nouvelle est que le maire a
accepté cette demande ! […] La bonne nouvelle est que les fonctionnaires
municipaux ont refusé d'appliquer la demande de leur maire en s'appuyant sur
leur obligation de neutralité religieuse.
Si l'on en croit l'enquête de l'Ifop auprès des enseignants
évoquée plus haut, près de deux enseignants sur cinq déclarent avoir observé
dans leur école, collège ou lycée « des incidents liés à la contestation du principe de laïcité
autour des questions de restauration scolaire ». Ce n'est pas rien
! Autre source importante de conflits : la période de fin d'année est
l'occasion de nombreuses contestations des arbres de Noël et autres galettes
des rois. Pour les prévenir, les directions des établissements scolaires sont
parfois conduites à envoyer une lettre aux familles pour leur exposer le
caractère culturel et non religieux de ces traditions festives.
La mixité contestée
La mixité des classes est remise en question, notamment pour les
cours d'éducation physique et sportive et d'éducation à la sexualité, pour
lesquels l'obligation scolaire peut même être contestée par des boycotts
collectifs. Ainsi dans ce lycée du Val-de-Marne, sans que la direction
réagisse, les cours de natation sont « séchés » par l'ensemble des filles se disant
musulmanes, la plupart munies de certificats de complaisance. Les « allergies
au chlore » semblent d'ailleurs se multiplier en France et toucher
principalement les élèves musulmanes. […]Même réactions pour les activités de
pleine nature, comme la course d'orientation, pour lesquelles des jeunes filles
refusent de se dévoiler car des hommes passant par là pourraient les voir dans
une tenue «
impudique ».
Plus surprenant encore, d'autres demandes s'attaquent à la mixité
religieuse : revendications de vestiaires, de toilettes ou de piscine séparés
pour les garçons musulmans et pour les autres, les « circoncis » ne
devant pas être mêlés aux « non-circoncis ». Un inspecteur d'académie,
responsable d'un département du nord de la France, m'a confié avoir reçu un
imam venu lui faire officiellement cette demande. Dans une école primaire du
même département, on lui a signalé une « manif » d'élèves de CE2/CM1 défilant dans la cour au
cri d'«
Allah Akbar ». Les écoles maternelles ne sont pas épargnées. On a
vu dans la vallée du Rhône, côté Drôme, des bambins instituer d'eux-mêmes, dans
les toilettes, des robinets réservés aux musulmans et d'autres destinés aux
non-musulmans. Et dans une autre des enfants organiser des jeux « entre
musulmans » à la récré.
Il arrive aujourd'hui de voir des jeunes filles - parfois contre
l'avis de leurs parents - quitter un lycée public pour des raisons religieuses
afin de continuer leurs études dans un établissement privé musulman ou à
l'étranger. Ce sont souvent de bonnes élèves, m'a confié un chef
d'établissement de Seine-Saint-Denis. Elles disent ne plus supporter la
contrainte de se dévoiler en arrivant au lycée. En général, leurs professeurs
et le proviseur tentent de les retenir en leur expliquant le sens et la
nécessité de la laïcité, d'une vie en commun au-delà des différences, le
principe d'égalité entre les hommes et les femmes, etc. Peine perdue : elles
ont d'excellentes connaissances sur ces sujets, mais elles rejettent ces
principes républicains et ne veulent simplement plus vivre dans un
environnement laïque.
Relativisme
Ainsi, dans un collège de Bourgogne, où la restauration scolaire
avait été organisée autour de tables de « musulmans » et de « non-musulmans » pour faciliter le service. Le
passage à une organisation en self-service n'a pas amélioré les choses, si l'on
en croit ce témoignage écrit par la documentaliste du collège : « Je mange à
la cantine par obligation (quarante-cinq minutes de pause, domicile à 25
kilomètres). Ce midi, deux entrées étaient présentées : un friand à la saucisse
et des tomates, affichées "Tomates pour musulmans". Ne mangeant pas
de friand à la saucisse, j'ai mis des tomates sur mon plateau. Je me suis fait
interpeller par une dame de service qui m'a lancé : "C'est pour les
musulmans les tomates !" Je lui ai répondu qu'elle ne connaissait pas ma
religion et n'avait pas à la connaître. Le cuisinier est alors intervenu en me
demandant si j'étais musulmane. Agacée et choquée, je lui ai répondu :
"Non, juive !" Il m'a répondu : "Si vous n'êtes pas satisfaite,
vous n'avez qu'à aller manger ailleurs". Je suis allée voir la
gestionnaire pour lui relater l'incident. Elle aussi m'a dit que les tomates
étaient réservées aux musulmans… Et le principal, que j'ai informé, l'a
soutenue ! Je lui ai dit que j'étais scandalisée que l'on puisse demander à
quelqu'un sa religion pour l'autoriser à manger. Jeudi, je pense venir voilée
ou avec l'étoile juive à la poitrine. Mais je veux surtout relater cet incident
inadmissible afin qu'il ne se reproduise pas. »
Plus au sud, aux confins du Lyonnais, dans un collège tranquille
d'une ville moyenne du Val de Saône, une sortie scolaire classique est
programmée à l'abbaye de Cluny par deux professeurs d'histoire de cinquième. Le
car garé sur le parking, les deux classes arrivent en ordre devant l'édifice
et, là, quatre filles refusent la visite : « Nous sommes musulmanes et notre religion nous interdit d'entrer
dans une église. » Longue discussion… Les enseignants avancent
d'abord des arguments rationnels : c'est un élément du patrimoine, on ne vient
pas pour y prier mais pour l'observer et comprendre l'art du Moyen Âge, c'est
au programme, etc. Puis viennent des arguments théologiques : la religion
musulmane est tolérante, elle n'interdit pas - en Égypte et en Tunisie par
exemple - la visite de mosquées par des non-musulmans ; alors comment
pourrait-elle interdire à ses adeptes de visiter une église ? Enfin et devant
la résolution inentamée des collégiennes arrivent les arguments d'autorité : « C'est
obligatoire et celles qui n'entrent pas seront punies. » Peine
perdue, elles ne changent pas de position. Devant la menace de sanctions,
d'autres élèves commencent à exprimer leur solidarité : « Si elles ne
veulent pas, on ne va tout de même pas les obliger ! » Et plusieurs
garçons décident, eux aussi, par solidarité, de ne pas entrer. Les deux
professeurs ne sont pas d'accord entre eux sur la conduite à tenir : laisser
les récalcitrants seuls et sans surveillance dehors ? Renoncer à la visite pour
l'un d'eux chargé de les surveiller ? Mais lequel ? Aucun des deux n'est
volontaire. Annuler la visite et rentrer au collège ? La confusion règne.
Finalement, le mouvement de solidarité s'amplifiant, les enseignants se
résolvent à retourner au collège et à demander au principal de gérer une
affaire qui les dépasse.
Ce dernier n'est pas un adepte de la vertu maïeutique des
conflits, il en a même horreur et se trouve bien embarrassé devant les
protestations de plusieurs familles contre la gestion de l'incident et
l'annulation de la visite. Lui vient alors une très bonne idée, pense-t-il :
consulter l'imam de la mosquée locale, dont il a entendu le plus grand bien, un
religieux modéré dit-on. Joint par téléphone, l'homme confirme que pour lui il
n'y a aucune opposition théologique à la visite culturelle d'un monument chrétien,
fût-il encore consacré - évidemment, en dehors des services religieux. Il
propose même au principal, si cela peut l'aider dans sa tâche de conviction, de
venir au collège faire un petit exposé aux élèves sur cette question. Le
principal accepte avec reconnaissance et la conférence de l'imam, ouverte à
tous les élèves et à toutes les familles volontaires, est programmée un jeudi
en fin d'après-midi sous le titre : « L'islam, une religion de tolérance ».
Comme on pouvait le craindre, le curé de la paroisse demande peu après à
profiter des mêmes avantages. Le principal refuse car il n'a pas observé de
mouvement de désobéissance chez les élèves catholiques, d'ailleurs si discrets
qu'il n'est pas sûr qu'il en reste… Et puis, craint-il, s'il met le doigt dans
cet engrenage, il n'en aura jamais fini. De toute façon, les gens ne sont
jamais contents…
Cet incident n'est pas isolé : près d'un enseignant sur trois
déclare avoir observé des incidents « liés à la contestation du principe de laïcité à l'occasion des
sorties scolaires ». Une certaine confusion règne en effet sur la
question de la juste place des religions dans l'école. Le reproche était
justifié, il y a quelques années, d'une sorte d'obscurantisme antireligieux
régnant sur les programmes scolaires. Cette mise à l'écart, ce déni du fait
religieux, a été, à juste titre, rendue responsable de l'ignorance crasse en
matière religieuse de plusieurs générations d'élèves, qui leur a rendu presque
illisibles deux millénaires de patrimoine culturel. Elle a débouché sur
l'introduction d'un « enseignement laïque du fait religieux » dans les
programmes scolaires. Mais une chose est de reconnaître l'importance culturelle
des religions, une autre est d'ouvrir les portes des établissements scolaires
aux représentants des cultes ! Ainsi, plusieurs collèges de Seine-Saint-Denis,
après les attentats de novembre 2015, ont pris l'initiative d'inviter des
ministres du culte à parler aux élèves. On a donc pu y voir un curé, un rabbin
et un imam, parfois accompagnés d'un pasteur, présenter aux élèves de
l'enseignement public une version apaisée et tolérante de leur religion. On
voit bien l'intention pacificatrice des organisateurs, une association faisant
partie d'un réseau mondial de dialogue interreligieux : la volonté d'allumer un
contre-feu à la montée du fanatisme. Mais où retrouver le principe de laïcité
dans ces initiatives, un principe qui vise à garantir la liberté de conscience
des élèves et leur mise à l'abri de toute propagande religieuse ? Et que penser
de la neutralité de la République alors que la moitié agnostique et athée des
Français ne peut être représentée dans ces exposés ?
Autocensure
Si les exemples de confusion ne manquent pas, l'attitude peut-être
la plus fréquente, en particulier chez des jeunes professeurs qui ont été
échaudés par des contestations de leur enseignement, ou qui simplement les
craignent, c'est l'autocensure. Évidemment, ce n'est pas l'attitude la plus
facile à déceler, car en général ceux qui y succombent en sont peu fiers et ne
le crient pas sur les toits. Et les collègues auxquels ils se confient parfois
ne les dénoncent pas : la solidarité de corps des enseignants n'est pas un
mythe. Alors, c'est parfois par des élèves ou des parents que ces comportements
parviennent aux oreilles des chefs d'établissement. Placés dans des conditions
d'anonymat, 38 % des enseignants déclarent que dans leur école ou leur
établissement certains enseignements font l'objet de contestation (56 % dans
ceux situés en éducation prioritaire). Les plus touchés sont l'histoire-géographie,
l'éducation physique et sportive, l'enseignement laïque des faits religieux et
les sciences de la vie. Plus grave, 37 % des professeurs déclarent s'être déjà
personnellement autocensurés pour éviter des incidents ! Ils sont une majorité
(53 %) dans les écoles et les collèges des réseaux d'éducation prioritaire.
Voici l'exemple d'un lycée qui recrute une bonne part de ses
élèves dans des quartiers populaires de l'agglomération lyonnaise : un petit
millier, en majorité issus de l'immigration maghrébine. Le corps professoral y
est partagé : les anciens sont en général hostiles à des élèves qui leur font
un peu peur, les plus jeunes sont pour la plupart bienveillants vis-à-vis
d'adolescents qu'ils trouvent attachants et qui manifestent leur envie de
réussir. La proviseure a été nommée trois ans auparavant. Fille de républicains
espagnols, aînée de huit enfants, « première Française de la famille », comme elle aime
à le dire, elle se sent proche de ces jeunes.
Un jour de février, elle reçoit un appel téléphonique de la mère
d'un élève de terminale lui demandant si elle est informée de la situation des
enseignements d'anglais et de géographie de la classe de son fils. Surprise,
elle avoue que cela ne lui dit rien. La mère lui affirme que deux professeurs
ont banni de leur enseignement, pour l'un, tout extrait d'œuvres de littérature
américaine à présenter au bac et, pour l'autre, la partie du programme concernant
les États-Unis. Elle précise que cette censure s'est faite sous la pression de
la déléguée de la classe, animée par des motivations politico-religieuses,
l'Amérique étant, selon elle, l'« ennemi principal des musulmans ».
La proviseure convoque immédiatement les professeurs incriminés.
La première est une femme fragile, souvent en difficulté avec des élèves avec
lesquels elle se sent en insécurité. Elle se montre très embarrassée. Elle ne
nie pas la réalité de l'autocensure, mais la présente comme « un
aménagement des programmes autorisé par les instructions ministérielles ».
Le second n'est pas moins ennuyé mais développe une tout autre rhétorique.
Aussi actif que sa collègue est discrète, il est responsable du principal
syndicat du lycée. De plus, élu municipal d'opposition, il siège à l'extrême
gauche du conseil de sa commune. Il développe un discours complaisant : le
racisme et les humiliations dont ses élèves seraient victimes justifient à ses
yeux une attitude particulière, compréhensive et bienveillante à leur égard.
Quant aux obligations du programme scolaire, il faut faire preuve de souplesse,
prétend-il : «
De toute façon, on n'arrive pas à tout faire… » Ces deux-là seront
dûment recadrés et rappelés à leurs obligations.
Le rapport de l'inspection
générale remis au ministre en novembre 2019 évoque à plusieurs reprises ces « évitements
» de certaines parties des programmes par des enseignants, en
particulier dans l'enseignement professionnel. Ils rapportent par exemple cet
aveu d'une enseignante d'économie et gestion : « Avec certains élèves de CAP, il
y a des parties du programme que l'on n'aborde pas, par exemple le contrat de
travail, car c'est un sujet sensible… Ils évoquent tout de suite le sentiment
de discrimination à l'embauche… Ce sont des élèves issus de Segpa [sections
d'enseignement général et professionnel adapté, NDLR]… On n'aborde
pas la discrimination entre filles et garçons. Des élèves trouvent normal qu'il
y ait une discrimination… Je pense que ce n'est pas la peine de parler de ces
problèmes, pour éviter des tensions… »
Un rapport édifiant merci à son auteur !
Ce mysticisme qui nous envahit insidieusement
et surtout de certaines religions qui voudraient en supplanter d'autres sont
une régression des libertés et une faiblesse de l’espèce humaine que l'on
disait en haut de la pyramide des êtres vivants !
On a beau être au XXI eme siècle et sa
technologie hyper développée certains préfèrent croire à des dogmes religieux
qui ne profite qu'a certains pour avilir les plus faibles et les ramener à un âge
des ténèbres moyenâgeux au nom de dieux à nom différents avec leurs prophètes
!?
En FRANCE on se réfugie derrière une laïcité
dont beaucoup ne savent même pas le sens et qui croient être protégé par
celle-ci, ce qui et une utopie de bien-pensant hypocrite !
Sans compter des courants racistes qui se
greffent sur cet épiphénomène religieux !
Oui semble-t-il comme le disait un article du
point « l'islamisme a gagné », tout au moins, il gagne du terrain en France
et érode nos libertés de penser ou de vivre!
L'éducation nationale et ses lieux
d’enseignement n'est pas assez stricte et ne doit pas tolérer aucune dérogation
en termes de tenue, de nourriture et de prosélytisme quel qu'il soit !
Car les religions qu’elle qu’elles soient
depuis des millénaires ont été source de conflits meurtriers qui n’ont jamais
cesser et qui augmente même aujourd’hui et qui font le malheur des peuples qui
s’entretuent en leurs noms !
Il faut absolument les écarter du monde politique
des nations, c’est une mesure de protection indispensable, rappelons-nous les attentats
fomentés en leur noms qui perdure !
Jdeclef 27/08/2020 13h39
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