jeudi 24 septembre 2020

Amusante cette petite, elle avait dit ne plus vouloir faire de la politique ?!

 

Sibeth Ndiaye, le retour de la « Mormone »

L'ex-porte-parole du gouvernement, qui fut de la bande des premiers macronistes, reprend du service à LREM en vue de 2022.

Elle revient, « pour servir la cause », comme aiment à dire les premiers apôtres de la macronie, ceux qui furent affublés au début du quinquennat d'un surnom qu'ils abhorrent : les « Mormons », quand ce n'est pas « la Secte ». « Comme on aime le vin rouge et la barbaque, on devrait plutôt s'appeler les Viandards… » soupire l'un. Sibeth Ndiaye, que l'on croyait éloignée pour longtemps de la vie politique, sortie essorée début juillet de son poste de porte-parole du gouvernement, fait un discret retour sur scène. Désormais chargée de coanimer une « cellule idées » au sein de La République en marche, elle aura pour mission de remettre du débat dans une formation qui a surtout produit à ce stade des querelles de bac à sable et des déroutes électorales.

L'idée est signée Jean-Marc Borello, patron du groupe social SOS, lui-même désigné, ce lundi 21 septembre, numéro deux de LREM afin de remettre de l'ordre dans une machine en pleine crise d'adolescence, en vue des régionales de mars 2021 et de la présidentielle de 2022. Ce proche historique d'Emmanuel Macron, qu'il a connu étudiant sur les bancs de Sciences Po, a milité en coulisses pour que Sibeth Ndiaye prenne des responsabilités au sein du parti présidentiel. À titre bénévole et sans bureau attitré, toutefois, comme pour tous les cadres dirigeants de LREM.

Entre Macron et LREM, le divorce

Cet atterrissage au « pôle idées » du parti était programmé de longue date. Fin juillet, cette très proche du président, qu'elle accompagne depuis Bercy – plus de six ans à bride abattue –, avait été intégrée à la méconnue « commission des talents » de LREM, pilotée par Borello, chargée de repérer de nouveaux visages et de veiller au respect de la parité et de la diversité au sein de la majorité. Peu avant de quitter le gouvernement, Ndiaye avait procédé à un test grandeur nature en publiant une tribune dans Le Monde préconisant de rouvrir le débat sur les statistiques ethniques. Un ballon-sonde qui tranchait avec sa mission très corsetée de porte-parole, bien vite écarté par Emmanuel Macron. « Tous ceux qui la connaissent savent qu'elle ne pouvait pas rester loin longtemps. Elle a été loyale et il n'était pas question qu'elle arrête l'aventure. Ce ne sera pas inutile sur le plan des idées, c'est un bulldozer », se réjouit un proche. « Sibeth, Macron lui confierait ses deux portables toute sa vie ! » sourit un ami. « Elle avait envie de s'investir sur le fond et elle va avoir une grande vertu, c'est qu'elle va pouvoir envoyer des ballons d'essai dans l'atmosphère. Regardez ce qu'ont fait cet été Gérald Darmanin avec l'ensauvagement et Éric Dupond-Moretti qui lui a répondu, c'était parfait ! En face, la droite n'a rien imprimé, sauf que c'était le bordel dans son camp », s'enflamme un autre.

Emmanuel Macron ennuyé

Faut-il voir dans ce discret retour de l'ancienne porte-parole une reprise en main du parti majoritaire par le chef de l'État ? En vérité, le sujet ennuie Emmanuel Macron, quand il ne l'agace pas au plus haut point. « Si vous voulez le faire partir en courant, vous lui parlez d'un pôle idées ou d'une commission de suivi d'une convention Théodule », se gausse l'un de ses interlocuteurs réguliers. « Le parti, ce n'est pas son truc, abonde un autre. Mais en janvier 2021, il va appuyer sur le bouton et dire : “Où est mon armée ? Ce machin, il faut s'en occuper.” »

Elle en a pris plein la gueule.

D'un retour au premier plan ou aux commandes d'un ministère, il n'en est, en revanche, pas question pour Sibeth Ndiaye. Lors du grand remaniement de juillet, plusieurs propositions de maroquins gouvernementaux lui ont été soumises, dont la Citoyenneté, occupée par Marlène Schiappa à Beauvau, ou la Jeunesse, attribuée à la centriste Sarah El Haïry. Elle a tout décliné. Soucieuse de rattraper le temps perdu avec sa famille – elle a trois enfants –, cette macroniste pur sucre a préféré disparaître des écrans radars, après avoir été l'un des visages controversés de l'exécutif au pic de la crise sanitaire. « Elle en a pris plein la gueule. Elle a vraiment coupé cet été et reconnecté avec sa famille », dit un vieil ami. C'est Macron qui avait eu l'idée de la nommer à ce poste surexposé, l'imposant en mars 2019 à un Édouard Philippe réticent à l'idée de promouvoir une ex-conseillère de l'Élysée.

Passé dans la lessiveuse du porte-parolat avant elle, Christophe Castaner l'avait avertie d'un trait d'humour : « Je te remercie, tu prends le relais ! » Benjamin Griveaux aussi : « Ce n'est pas le job le plus fun… » Depuis son départ cet été, elle cherche activement un poste dans le privé. On ne la verra donc pas courir les plateaux télévisés comme au printemps, où elle a comptabilisé « 90 interventions médiatiques en six mois ». Elle tient à rester, dit-elle, « tout à fait en retrait de la scène médiatique », « concentrée sur [s]on avenir professionnel ». « La politique, c'est un temps dans la vie », confiait-elle avant l'été.

L'incarnation des mystifications du pouvoir

Son image, elle le sait, est toujours très dégradée. Elle reste dans l'imaginaire collectif comme l'incarnation des mystifications du pouvoir sur les stocks stratégiques de masques, alors même que la moindre de ses interventions était calée en direct avec le président ou le Premier ministre. Preuve en est de son audition ce mercredi devant la commission d'enquête du Sénat consacrée au Covid-19, où elle s'est défendue d'avoir menti aux Français. Une phrase, pas forcément heureuse, lui a valu une pluie de critiques en arrogance : « Je crois qu'on a souffert au cours de cette crise d'un défaut d'acculturation (sic) scientifique de la population française. » Façon de dire que les Français, qu'elle avait déjà froissés en les jugeant incapables de porter un masque, ne comprennent rien, ont vociféré ses détracteurs, hurlant au mépris. Victime de sa nature spontanée, multipliant les sorties maladroites, le porte-parolat devient pour Sibeth Ndiaye un chemin de croix.

Coignard – Sibeth Ndiaye, tête à gaffes

Pourquoi, dès lors, retourner dans la galère du parti ? « Dès que tu reviens, tu prends une avalanche de merde sur la tête ! regrette un habitué de l'Élysée. Mais on n'abandonne pas le navire quand le vent se lève. » Si le soldat Sibeth Ndiaye, qui se présente toujours sur les réseaux sociaux comme « Marcheuse de la première heure », a accepté de prendre des fonctions à LREM, sur une mission certes secondaire, c'est pour « servir la cause ». Pour Macron, donc. « Emmanuel », comme l'appellent les Mormons, cette poignée de mercenaires qui, du candidat déchu à Paris Benjamin Griveaux à l'ex-plume de l'Élysée Sylvain Fort, ont accompagné sa conquête du pouvoir et ont quasiment tous quitté depuis les avant-postes. Chacun a tracé sa route, sans rien attendre de lui. « Le président n'est pas notre maman », soufflait Sibeth Ndiaye au printemps. Mais tous restent actifs en deuxième ligne, agents dormants. Ainsi de l'ancien stratège élyséen Ismaël Émelien, qui continue à fournir des notes au sommet de l'État. Un influent macroniste le résume joliment : « C'est l'armée de l'ombre. »

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En fait on la jette à la porte, mais elle rentre par la fenêtre?!

Quand on y a gouté, on revient à la gamelle et puis il y en a tant de ces REM qui quittent le navire qui fait eau de toute part !

Merveilleux monde politique français sans amour propre !

Elle a raison avec le chômage qui augmente, il faut mieux pour elle revenir dans la sphère macronienne que de faire des ménages !

Mais qu'elle n'ouvre pas la bouche cette bavarde...

Car elle assez fait de bourdes comme d'autres !

Jdeclef 24/09/2020 15h28

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