jeudi 24 septembre 2020

Déliquescence des partis politiques en général qui ne servent plus à rien !

 

Entre Macron et LREM, le divorce

VIDÉO. Miné par les départs, les divisions et l'absence de forces vives, le parti présidentiel dirigé par Stanislas Guerini n'intéresse plus Emmanuel Macron.

« On prépare les affiches Wanted, mais dead plutôt que alive si possible. » Dessus, nous explique ce ponte de la macronie, le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini. L'objet du crime ? « Il a transformé un jeune mouvement en machine à perdre, en machine à s'engueuler. On dirait le Parti socialiste dans ses œuvres ! » Ces derniers temps, il est vrai que tout va de mal en pis pour le parti présidentiel : une déroute aux élections municipales, des députés qui quittent le navire, la perte de la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Une débâcle qui a pris un nouveau tournant lundi matin lorsque le numéro 2, Pierre Person, a claqué la porte en dénonçant une machine apathique incapable « d'affronter les échéances de la fin du quinquennat ». Le soir même, lors du bureau exécutif, les esprits se sont une nouvelle fois échauffés puis Aurore Bergé et Sacha Houlié ont à leur tour démissionné de la direction du parti. Tous ou presque reprochent au patron du mouvement de s'agripper à sa fonction, ignorant l'appel d'Emmanuel Macron à « se réinventer ».

Grand manitou du parti majoritaire, voilà une fonction loin d'être anecdotique. Stanislas Guerini est de toutes ces agapes élyséennes, aux côtés de François Bayrou, Richard Ferrand et Jean Castex, où Emmanuel Macron édicte le tempo du quinquennat et la stratégie politique. « Le tiroir-caisse de la campagne, les grands meetings, les idées à mettre dans les tracts, l'animation des forces locales… C'est lui qui devra mettre en branle la machine. J'espère qu'il va se réveiller d'ici là ! » explique un cadre du mouvement. Mission impossible ? « En quoi est-ce utile LREM ? se lamente le député des Côtes-d'Armor Éric Bothorel. C'est une question difficile, mais qui doit être posée, et vite. C'est le rôle de Stan de trouver l'équilibre entre l'importance d'obtenir des résultats électoraux et la nécessité de faire vivre le débat d'idées. Je ne crois pas que l'on ait manqué de débats – la presse s'en est régulièrement fait l'écho –, mais de stratégie pour gagner des campagnes, sans doute. »

Désertion des militants

Preuve s'il en fallait, les forces vives de LREM ont disparu. Voilà des mois que Le Point cherche à connaître le nombre d'adhérents actifs au sein, en vain. Chaque semaine, selon l'interlocuteur, les chiffres varient. Fin juillet, le Canard enchaîné faisait état de 20 000 militants restants. Mi-août, un cacique du parti jurait, fichier Excel en main, en compter 60 0000. L'entourage de Stanislas Guerini n'en démord pas : « Nous avons environ 400 000 adhérents. Il y a, comme dans tous les partis, des actifs et des moins actifs. » En réalité, LREM considère comme « adhérent » toute personne ayant renseigné ses informations personnelles pour suivre les actualités du mouvement. « C'est facile, gratuit et 3 minutes suffiront », se vantent même les Marcheurs. Pourtant, en 2018, lors de la réforme de ses statuts, le parti d'Emmanuel Macron n'a rassemblé que 18 000 personnes. « L'organisation interne est un sujet trop technique, se défend-on autour de Stanislas Guerini. Ça ne mobilise pas. »

Fragilisé, Guerini l'est. « Les législatives partielles de dimanche prouvent à l'envi que LREM n'existe pas. L'étiquette parti présidentiel ne paie plus ! » enchérit un cacique du MoDem, le parti allié. Il n'empêche, l'ancien proche de Dominique Strauss-Kahn est parvenu à se maintenir à la tête de LREM face aux vents contraires. Une performance dans une séquence politique commencée en juillet qui a vu des ministres de la première heure se faire remercier sans ménagement, ou encore le président du groupe à l'Assemblée Gilles Le Gendre être poussé vers la sortie. Le départ de Pierre Person – considéré comme un rival par Guerini – d'Aurore Bergé et de Sacha Houlié ne fait que renforcer la position du délégué général des Marcheurs désormais libre de placer des proches à la direction du parti et de recaser d'anciens membres du gouvernement comme Sibeth Ndiaye, Mounir Mahjoubi ou Brune Poirson. En début de semaine dernière, Guerini annonçait ainsi à Person sa décision unilatérale de nommer la députée juppéiste Marie Guévenoux au poste de « co-numéro deux » et de lui confier ses attributions sur l'organisation des élections.

Maison commune

À La République en marche, les « éléments de langage » distribués en interne dès lundi prescrivent de relativiser ces départs en série. À commencer par le « cas Person » que l'on a demandé, ni plus ni moins, de crucifier et de présenter comme quelqu'un qui ne travaillait plus. « Il a déserté ses fonctions depuis près d'un an et on a besoin de quelqu'un à fond sur ce poste », torpille un cadre. Des attaques qui n'indiffèrent pas l'intéressé qui raconte avoir été cornerisé par Stanislas Guerini, désinvité de réunions cardinales et dépourvu de ses moyens opérationnels. « Je suis passé de stakhanoviste en 2017 à branleur qui se promène sur Instagram en 2020, faudrait savoir ! » s'agace Pierre Person au Point. Mardi, lors de la réunion du groupe parlementaire, le député et cofondateur des Jeunes avec Macron au début de l'aventure en 2015 prenait la parole pour de nouveau alerter sur l'impréparation de LREM à l'aune de 2022… sous les applaudissements de nombre de ses camarades du groupe.

Chez les proches du président de la République, on n'attache que très peu d'importance aux soubresauts qui minent le parti présidentiel. À vrai dire, explique un fidèle, « Emmanuel Macron n'a jamais vraiment été attaché à ce truc (à LREM, NDLR). C'est un os à ronger pour ceux qui n'ont pas de poste ». Il voit la bataille interne comme « un concours de cm2 », il s'est néanmoins agacé du timing, en pleine crise sanitaire et économique. Sa priorité du moment, qui a été évoquée mercredi dernier au dîner politique à l'Élysée, c'est la création d'une « maison commune » de la majorité qui serait non pas une fédération des partis satellites de la macronie – dont François Bayrou ne veut toujours pas –, mais une « grande association » avec une structure juridique commune, une direction collégiale et beaucoup de souplesse. L'objectif des prochains mois est de ramener dans ses filets de grands maires, comme Christian Estrosi ou le maire divers droite de Poissy Karl Olive. Exit, donc, La République en marche.

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Le président s'est servi de ces français divers par une méthode de recrutement par appel de candidature nouvelle, choisi par des soutiens de celui-ci de la 1ere heure, mais pas très démocratique car lui-même n'était pas issu d'un parti politique !

Comme la majorité de ceux choisi dans ce parti REM à qui on a attribué un nom ronflant qui parle « la république en marche » !

Le président, il lui en fallait un nouveau parti, car dans nos institutions de cette V eme république, il avait besoin de députés pour faire passer sa politique et les lois décidées par lui-même et son gouvernement et pour les élections législatives une majorité à l’assemblée nationale!

Ces élus de la REM ne sont pas des politiciens chevronnés, ils n’ont pas acquis les subtilités, règles de fonctionnement et la discipline des vieux politiciens des autres partis de tous bords que l’on revoit depuis des décennies de notre V eme république vieillissante usée qui a donné trop de pouvoir à un seul homme le président et ces élus dont on n’arrive plus à se débarrasser de par leur médiocrité qui ne pensent qu’à leur carrière si lucrative !

Alors voyant que maintenant beaucoup quitte la REM, le président se désintéresse de ces élus qui le lâche, car ils sont insatisfaits de son quinquennat médiocre qui ne s’arrange pas, ces désertions avait déjà commencé lors du quinquennat de F.Hollande avec le PS que l’on avait appelé des frondeurs !

Mais cela souligne que le temps des partis trop nombreux de tous bords est désuet et obsolète et il faudrait peut-être changer la république avec deux courants politique gauche/droite par exemple comme un peu dans les pays anglo saxons et une élection présidentielle à un seul tour !?

La France n’avance plus depuis trente ans elle piétine et recule !

Jdeclef 24/09/2020 10h07

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