« Après
la Syrie et la Libye, la Turquie veut ouvrir un troisième front dans le
Caucase »
ENTRETIEN.
Gaïdz Minassian, enseignant à Sciences Po et spécialiste du Caucase, expose les
raisons de la nouvelle flambée de violence dans le Haut-Karabakh.
Un conflit vieux de trois décennies embrase à nouveau le Caucase.
L'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh s'affrontent à
l'artillerie lourde. Ces combats, les plus meurtriers depuis 2016, ont fait
déjà au moins 70 tués dans les deux camps.
À l'origine de la discorde, la volonté de Bakou de mettre la main
sur la région montagneuse du Haut-Karabakh, majoritairement peuplée d'Arméniens
et ayant fait sécession de l'Azerbaïdjan en 1991, au moment de la dislocation
de l'ex-URSS. Face à la menace, Erevan a décrété la mobilisation générale.
Derrière les belligérants, la guerre met aussi en présence
deux puissances : la Turquie, alliée au « frère » turcophone
azerbaïdjanais et qui l'encourage à « prendre les choses en
main ». Et la Russie, soutien de l'Arménie, qui appelle au cessez-le-feu
« sans déterminer qui a tort et qui a raison ». Gaïdz Minassian,
enseignant à Sciences Po, spécialiste de la région et auteur de « Les
sentiers de la victoire » (édition: Passé composé), décrypte les rapports
de force.
Le Point : Comment
voyez-vous l'évolution de la situation ?
Gaïdz Minassian :
Cette fois, je pense que les combats vont durer, car un nouvel acteur entre en
scène : la Turquie. Or ce pays a l'intention d'ouvrir un troisième front
dans le Caucase après la Syrie et la Libye. Le but de la Turquie est de
provoquer le chaos dans la région avec l'envoi déjà confirmé de djihadistes,
comme ils l'ont fait en Libye. À ses yeux, cette partie du Caucase appartient à
l'ancien Empire ottoman, tout comme d'ailleurs la Méditerranée orientale sur
laquelle Ankara a des visées.
Gernelle – Le programme national islamiste d'Erdogan
Quelle est la position de la Russie ?
La Russie est embarrassée, car les événements se déroulent sur des
terres anciennement soviétiques où elle entend préserver ses intérêts.
Deux solutions se présentent à elle. Soit elle joue la carte anti-occidentale
et décide de coopérer avec la Turquie ; soit elle se rapproche du groupe
de Minsk chargé de trouver une solution avec la France et les États-Unis et
dans ce cas, elle s'oppose frontalement à la Turquie.
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Car il fait penser à
l'expansionnisme d'un pays et de son dictateur qui dans les années 30 a voulu
mettre à sa botte l'Europe et dont on a mis 5 ans de guerre mondiale à se
débarrasser après des millions de morts et des horreurs sans noms !
Et indirectement après une
paix militaire précaire en 1952 a créé à l'est un rideau de fer en 1961 entre
les démocraties européennes et les pays autoritaires de l'ex URSS qui ont mis
une guerre froide en place jusqu’à la chute du mur de BERLIN en 1989 et la
réunification des deux Allemagne OUEST et EST !
Avec l'OTAN pour s'en
protéger, mais la Turquie a été incluse dans ce dispositif car frontalière des
ex républiques de l’ex URSS devenant fédération de Russie pour certaines
jusqu'à ce jour et surarmée par les USA pour protéger l'Europe occidentale
faisant de l’armée turque une puissance militaire importante !
On aurait dû
faire sortir la Turquie de l’OTAN, surtout avec leur président nostalgique de l’ex
empire Ottoman,1299/1923 car perdu et dissous en 1920 Guerre
d'indépendance (1919-1923) : fin de l'Empire et Traité de Lausanne et création
de la Turquie moderne !
Et par le fait qu’il veut
faire une république islamique de son pays !
L’histoire n’est qu’un
éternel recommencement et les européens et occidentaux devraient se souvenir et
réagir rapidement avant qu’il ne soit trop tard en arrêtant sur sa lancée ce
personnage vindicatif qui se prend pour un sultan Ottoman d’une autre époque !
Jdeclef 29/09/2020 14h55
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