Crise de
l'autorité – Maintien de l'ordre à la tchétchène ?!
Dans les
cités, des groupes armés font la police. Leur défiance à l'égard de l'autorité
de l'État est pointée par le Renseignement depuis plus de dix ans.
Ils
ont déferlé sur la ville en hordes, du nord et de l'est de la France. Des
vagues de près d'une centaine de Tchétchènes encagoulés, armés de barres de fer
ou de couteaux, venus se frotter aux jeunes tenant le trafic de stupéfiants des
cités du coin, pour venger l'agression d'un des leurs. Ce week-end des 13 et 14
juin, à Dijon et Chenôve (Côte-d'Or), les vidéos d'affrontements inondent les
réseaux sociaux ; des images à peine croyables de quasi-guerre civile, des
affrontements qui dureront jusqu'au dimanche soir. L'autorité de l'État est
mise à mal.
Après le déferlement des violences de Dijon - 17 véhicules
incendiés, 15 cocktails Molotov saisis, de multiples prises à partie des forces
de l'ordre, qui ripostent à l'aide de grenades lacrymogènes et autres LBD -,
une nouvelle flambée a été évitée de justesse, à Saint-Dizier (Haute-Marne). Le
13 août, une attaque menée par les jeunes de la cité du Vert-Bois contre un
jeune homme décrit comme Tchétchène - il s'agissait en réalité d'un Ingouche
qui ne faisait que raccompagner une amie - a, de nouveau, failli dégénérer en
guérilla urbaine. Le lendemain de son agression, 16 Tchétchènes, dont certains
équipés d'armes blanches, débarquent dans la cité pour en découdre avec les jeunes
du quartier. Toujours, le même discours : l'autorité de l'État est défaillante,
mieux vaut se faire justice soi-même.
C'est ce qu'ils expliquent à Chamil Albakov, porte-parole de
l'Assemblée des Tchétchènes d'Europe, venu de Strasbourg pour les raisonner
cette nuit-là. Le leader communautaire redoutait un nouvel embrasement : « J'avais face à moi une quinzaine de jeunes prêts à se
battre, et je les ai convaincus de ne pas riposter. Je leur ai promis de
prendre contact avec le commissariat dès le lendemain matin. »
Ils finiront en garde à vue avant même d'avoir commis la moindre violence. Les
forces de l'ordre, averties la veille, les attendaient de pied ferme. Ce qui
met en émoi le représentant de la communauté tchétchène : « On encourage toujours nos compatriotes à s'en remettre aux
forces de l'ordre. Mais, alors qu'il n'y a eu aucune violence à Saint-Dizier,
16 des nôtres ont été placés en garde à vue. Le ministre de l'Intérieur nous a
stigmatisés », s'indigne cet ingénieur du BTP.
« En quasi-autarcie ». Comment,
et pourquoi, une partie de la communauté tchétchène s'est-elle crue autorisée à
s'organiser pour régler ses comptes, bravant frontalement la police ? « La tentation de vouloir se faire justice soi-même est une
réalité car beaucoup d'entre nous pensent que l'État français n'a plus
d'autorité et que sa police ne peut rien faire contre les délinquants,
tente de justifier Chamil Albakov. Dans les quartiers populaires, elle n'est pas en mesure
d'intervenir. Logés dans des HLM, on ne peut pas s'habituer à voir des gars
dans les halls d'entrée qui fument et vendent de la drogue. Dans certains
quartiers, il y a des drive-in de drogue, comme à Strasbourg, où je vis, mais
aussi ailleurs. Les dealers ont installé des fauteuils et font prospérer leur
petit commerce. Qui peut accepter une situation pareille ? Pour nous, c'est
insupportable ! Je ne mets pas en cause la police. C'est tout un système qui l'empêche
d'intervenir et qui permet aux trafiquants de faire leurs affaires au grand
jour sans être inquiétés par l'État qu'on dénonce. Notre communauté a la
conviction absolue que les hommes politiques couvrent les trafiquants de drogue
et les bandes. Et l'État n'a plus de poids »,
soutient le représentant de l'Assemblée des Tchétchènes d'Europe.
Cette défiance des Tchétchènes vis-à-vis de l'autorité étatique a
été pointée à plusieurs reprises par le renseignement territorial. Voilà plus
de dix ans que les services suivent leur communauté, pour l'essentiel installée
en France depuis les années 2000, dans la région strasbourgeoise et sur la Côte
d'Azur, en particulier. Ses représentants ont fui le conflit armé qui oppose
les indépendantistes caucasiens, à forte connotation djihadiste, à la Russie.
Cette communauté exilée vit « en
quasi-autarcie », comme l'écrit un officier du
renseignement en 2018 dans un rapport auquel Le Point a eu accès. C'est principalement
cette « propension à l'autodéfense »
et l'extrémisme islamiste qui tiennent en alerte le renseignement territorial
et la DGSI. « La communauté
tchétchène se distingue par son communautarisme… Elle est peu encline à
s'épancher, quand bien même un de ses membres est impliqué dans une affaire de
droit commun ou de terrorisme. D'une nature très discrète, fermée et repliée
sur elle-même, elle n'a quasiment aucun rapport avec les autres communautés.
Elle intervient parfois contre "ses" délinquants pour les cadrer,
voire les écarter du groupe », relate un
autre agent.
« Malentendu ». Les
événements de Dijon ou Saint-Dizier ne sont pas les premiers. En 2009, à
Belfort, dans le quartier sensible des Glacis, des affrontements entre
Maghrébins et Tchétchènes se substituaient déjà à l'autorité d'un État que les
Caucasiens jugeaient « défaillante ».
Un appel à la « solidarité »
communautaire avait été lancé dans le Grand Est. Si une trentaine d'individus
avait déferlé dans le quartier, les forces de l'ordre, alertées, avaient enrayé
l'escalade. Le 10 septembre 2011 à Mulhouse (Haut-Rhin), des affrontements
avaient éclaté entre jeunes d'origine maghrébine et Tchétchènes, dans le
quartier de Bourtzwiller. Le 14 janvier 2017, à Strasbourg (Bas-Rhin), un
équipage de policiers n'avait pas pu interpeller des membres de cette minorité,
mis en cause dans une affaire de dégradations de biens. Les suspects s'étaient
réfugiés dans un local communautaire dont les responsables avaient refusé de
coopérer avec les forces de l'ordre, reparties bredouilles. « C'était un lieu de culte musulman, dont je présidais
l'association, précise Albakov. Il ne s'agissait pas d'une animosité de notre part, il
y a eu un malentendu à cause de la barrière de la langue. Cela ne s'est plus
jamais reproduit. » Durant l'été 2017, à Strasbourg
toujours, dans le quartier de Hautepierre, un enseignant d'origine tchétchène
est agressé, selon les forces de l'ordre, « par des caïds d'origine maghrébine et d'Afrique
subsaharienne ». L'escalade qui s'ensuit débouche
sur plusieurs nuits de violences armées et l'arrivée de « renforts » venus de
Nice, qui se soldent par une tentative d'assassinat par arme à feu.
L'intervention de la police et une série d'interpellations ont finalement
permis de pacifier la cité.
Défiance. À l'époque,
les appels au calme de Chamil Albakov avaient été très critiqués, lui dont la
cote de popularité au sein de sa communauté, selon le renseignement, s'était « effondrée », après qu'il
eut condamné publiquement les attentats djihadistes perpétrés en France en
2015. Il a fini par être évincé de la structure qu'il avait fondée,
l'Association cultuelle et culturelle des Caucasiens de Strasbourg.
L'organisation a depuis été reprise en main par un imam non francophone, jugé « radical » par les
renseignements - une radicalité que conteste Albakov. Ce qui n'a pas empêché
ses soutiens d'être attaqués le 10 février 2018 et d'être qualifiés de kouffars (« mécréants »). Quatre personnes
ont été interpellées, mais l'affaire en est restée là, faute de plaintes. « La grande majorité des Tchétchènes soutiennent notre
démarche d'ouverture », veut croire Chamil Albakov. « Ceux qui sont sous l'influence de courants extrêmes,
minoritaires, n'approuvent pas », admet-il
néanmoins. « Cela fait dix
ans qu'on agit au niveau associatif pour favoriser l'intégration et l'adhésion
aux principes républicains. On ne peut pas accuser les Tchétchènes et ne rien
faire contre la dégradation des conditions de vie dans les quartiers,
insiste-t-il. L'autorité de
l'État doit y être restaurée. » Et
ce n'est pas gagné : ce 6 septembre, à Schiltigheim, près de Strasbourg, dans
un entrepôt désaffecté, une quinzaine de Tchétchènes en tenue militaire menés
par un individu connu des services de renseignement étaient surpris par la
police en train de s'entraîner au combat.
La défiance vis-à-vis de l'autorité se manifeste aussi en milieu
scolaire, selon les notes du renseignement. En 2016, à Chalon-sur-Saône, un
collégien tchétchène de 14 ans est entré en conflit avec une assistante
d'éducation d'origine maghrébine, qu'il trouvait « trop maquillée » et « habillée à l'européenne »
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Là, ce sont des tchétchènes (issus de l’immigration
avec une violence pas moins dangereuse car entraîné par leurs 2 guerres
1999/2000/2002 et combats encore actifs dans cette région), car utilisant des
armes de guerre contre d’autres déjà présent avant d’une délinquance déjà ancienne
depuis plus de trente ans qui n’a fait qu’augmenter au point d’avoir créé des
zones de non droit au nombre de 800 selon des statistiques anxiogènes !
Ces tchétchènes ne font que protéger leurs
territoires et leurs trafics divers illicites en éliminant si possible leurs concurrents
bien connus de petite délinquance semant le chaos partout pour ne pas être gêné,
car bien sûr ils ne craignent pas la police ou gendarmerie gouvernementale
tenue en laisse par nos ministres justice et intérieur et dirigeants bien-pensant
hypocrites donneurs de leçons inefficaces et pleutres !
Car notre état dit régalien est dépassé et en
dessous de tout depuis les derniers quinquennats présidentiels qui ne font que
de la mauvaise politique de bavards s’écoutant parler pour ne rien dire !
Notre pays va très mal avec en plus cette crise
sanitaire et économique avec ce Covid 19 qui ne s’améliore pas, que notre état
ou ses politiciens élus ou scientifiques ne savent pas gérer à défaut pour l’instant
de l’éradiquer ou de le stopper !
Donc ce retour du virus semblant plus fort avec
aussi ces gilets jaunes par exemple qui reviennent après des vacances dont ils
ont profité ceci en passant, montre que rien ne va plus, en France, on disait
cet automne sombre, cela semble se confirmer, mais il ne fallait pas être
devin pour cela car nous sommes mal gouvernés à tous les postes gouvernementaux
y compris par le chef d’état « monarque sans couronne » !
Jdeclef 12/09/2020 10h44LP
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