Présidentielle
2022 : de quoi ont-ils tous peur ?
LA LETTRE
DU PALAIS. Édouard Philippe, Anne Hidalgo, François Baroin… Ils ont toutes les
clés pour partir à l'assaut de l'Élysée mais hésitent, encore et encore.
Les présidentiables devraient tous passer sur le
divan. Il n'y a pas si longtemps, dans les couloirs du Point,
dont elle fut la directrice adjointe de la rédaction, Sylvie Pierre-Brossolette
aimait souvent rappeler la théorie de Jean Sérisé. Aux yeux de ce fidèle
conseiller de Valéry Giscard d'Estaing, ceux qui s'engagent dans
la course à l'Élysée partagent tous le même point commun : la folie.
« Il y a ceux qui ne sont pas assez fous et qui n'arrivent nulle part tel Jean
Lecanuet, ceux qui le sont beaucoup trop pour y parvenir à l'image de Jean-Marie
Le Pen, théorisait-il. Et il y a des gens comme Giscard ou
Mitterrand qui sont juste assez fous pour réussir. » Et Sérisé
de conclure : « Mais n'oubliez jamais qu'ils sont tous
fous ! »
Exit donc les candidats « normaux », de François Hollande
qui en fit son mantra jusqu'à refuser, en plein déluge. un parapluie.
Exit les carottes râpées de Laurent Fabius qui jurait ne jamais rater une
rediffusion de la Star
Ac. Exit la vadrouille de Nicolas Sarkozy à Disneyland, les parties
de foot de VGE, etc. Toutes ces tentatives furent éphémères et ont pour la
plupart manqué de naturel aux yeux des Français qui ont bien souvent préféré
les sorties subversives – et détonantes – de ces mêmes candidats :
c'est le « Karcher » de Nicolas Sarkozy, le « mon véritable
ennemi, c'est la finance » de Hollande, ou encore le « nous sommes
rentrés dans un nouveau monde » d'Emmanuel Macron.
Momentum
Outre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les présidentiables
s'appellent aujourd'hui Édouard Philippe, François Baroin ou
encore Anne Hidalgo. À mesure que 2022 approche, ces trois noms
s'imposent dans le paysage politique et médiatique. Ces derniers temps, dans un
grand entretien au Point, la maire de Paris ne dit plus
« non » à une candidature pendant qu'Édouard Philippe a passé l'été à
envoyer des cartes postales. Ils parlent à une partie de la France où
le chef de l'État ne fait plus recette. Mieux, ils apparaissent comme le
plus petit dénominateur commun de chacun de leurs camps politiques, Baroin et
Philippe pour la droite et le centre et Hidalgo pour les socialistes et les
écologistes. Ils sont des candidats quasi naturels. En physique mécanique,
on parle de momentum :
la quantité de mouvement, produit de la masse et de la vitesse. Mais sont-ils
assez fous pour se jeter dans la lessiveuse d'une campagne
présidentielle ?
La maire de Paris et celui du Havre – qui s'entendent très bien
loin des caméras et micros – ont masse et vitesse, mais pas encore l'envie
tripale de partir en quête du Graal élyséen, n'en déplaise à leurs entourages
respectifs qui s'y voient déjà. « Une campagne présidentielle, c'est aussi
l'histoire de sacrifices. C'est accepter de briser le mur qui protège sa vie
privée et être prêt à exposer ses proches à la folie d'une campagne »,
expose Jean-Louis Missika, fidèle d'entre les fidèles d'Hidalgo.
Dans notre enquête sur les ambitions de l'édile de la capitale, le
chef des écologistes parisiens David Belliard narre les peurs
inconscientes d'Anne Hidalgo lorsqu'ils se rendaient à un débat de
l'entre-deux-tours. Dans la rue déserte qu'ils empruntent pour aller au studio
de télévision, ils arrivent à un feu tricolore. C'est rouge pour les piétons.
Belliard raconte : « Et là, elle s'arrête. Nous, on avance. Elle
attend que ça passe au vert, des fois qu'il y ait un photographe. Elle est dans
un monde de dingues, en hypercontrôle ! » Dans un récit en
plusieurs épisodes sur la nouvelle vie d'Édouard Philippe, nos confrères
de L'Express
rappellent à juste titre que si Édouard Philippe ambitionne dans quelques
endroits de sa tête de s'emparer de l'Élysée, il devra sacrifier sa conception
de la loyauté.
Je n'arrive plus à réfléchir
Une crainte s'est installée chez les présidentiables. Anne Hidalgo
ne veut laisser aucune miette à la meute de juges opérant sur les réseaux
sociaux, et c'est encore plus vrai pour François Baroin, qui se refuse
à faire exploser sa vie privée. Fin août, l'écrivain chiraquien Denis
Tillinac écrivait justement dans Valeurs actuelles : « Renoncer au bonheur ou
renoncer à l'histoire, quel dilemme. » L'affaire Fillon a laissé des
traces, les proches d'Anne Hidalgo et de François Baroin en conviennent tous.
« Il s'est tellement préparé à cette élection présidentielle qu'il a
tout sacrifié : sa famille, son honneur, sa postérité », raconte le
journaliste Tugdual Denis, auteur de La Vérité sur le mystère
Fillon (Plon). Jean Sérisé aurait pu le ranger dans la
catégorie des « trop fous », au point d'accepter un costume de la
part de Robert Bourgi. « Mais pourquoi as-tu
accepté ? » avait interrogé le fils de François Fillon.
« Je n'arrive plus à réfléchir », lui avait répondu l'alors candidat.
La présidentielle est définitivement l'affaire de déraison.
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Et l'avenir est sombre, car
ils sont à l'abri dans les fonctions qu'ils occupent et notamment A. HIDALGO
qui en a pour 6 ans à la mairie de PARIS comme E. PHILIPPE au HAVRE et F.BAROIN
président des associations de maires de France réélu en 2017 ...
La présidentielle avec la campagne
à faire n’est pas un chemin tranquille à faire en 18 mois minimum et prendre la
suite d’un quinquennat du président sans compter LE COVID 19 et la crise
sanitaire toujours présente et s’amplifiant qui peut être diminuera voire sera
circonscrit au mieux courant 2021 sans garantie sans oublier la situation
économique qui va encre plus se dégrader et devoir prendre en charge le passif
médiocre d’E.MACRON s’il se représente et le battre, il faut vraiment aimer les
missions hasardeuses, mais en politique nos élus cela ne les arrêtent pas car
le pouvoir est une drogue dont ils ne peuvent se passer !
De plus les français demandent
sans cesse du changement, alors si c’est pour reprendre les mêmes, ce n’est pas
peine, car ce sera pareil, hélas !
La France végète piétine, régresse
et cela ne peut s’améliorer avec nos politiciens de tous bords, car les électeurs
votent toujours si mal, car ils ne savent pas choisir de bons dirigeants
pensants au pays et non à eux-mêmes et çà fait des décennies que ça dure !
Mais ils n’ont pas encore
assez souffert semble-t-il ?!
La France meurt de cette
Veme république obsolète pseudo monarchique avec un président qui a trop de
pouvoir qui ne correspond plus au monde du XXI eme siècle en plein changement
dans le monde !
Jdeclef 25/09/2020 11h24
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