mercredi 16 septembre 2020

C'est évident et cela sert à nos dirigeants et gouvernements de pousser sous le tapis, les problèmes internationaux sous prétexte de fausse diplomatie !


Ils menacent « Charlie » parce qu'ils menacent la France

TRIBUNE. Pour l'ancien directeur de la sûreté de « Charlie Hebdo », le politiquement correct est un poison qui verrouille inutilement tout débat.

On trouve toujours profit à lire ses ennemis. Cette vérité se démontre une fois de plus en lisant attentivement, dans le détail, les menaces lancées par les islamistes sur la France. Je dis bien la France, et pas simplement Charlie Hebdo. Car nous oublions un peu vite la réalité de ces quelques pages de haine pour nous focaliser sur Riss et les siens. Ces prêcheurs de barbarie écrivent clairement qu'ils visent le chef de l'État, Emmanuel Macron, les médias et une partie de l'opinion publique. Ce qu'ils honnissent et placent au centre de leur viseur, c'est l'identité politique et intellectuelle qui nous fait français : la laïcité, la liberté de pensée et de s'exprimer, l'esprit critique et le droit de se moquer.
Ce que ce nouveau jet de violence idéologique, de radicalité meurtrière nous impose, c'est de faire cesser l'abjecte tentative, totalement délibérée chez certains membres de « l'intelligentsia », de contraindre les voix libres à s'autocensurer, à « mesurer » l'exercice de la liberté d'écrire et de contester. Pourquoi celle-ci serait-elle absolue lorsqu'elle permet de pulvériser la légitimité de l'autorité en général, celle du gouvernement en particulier ou celle encore des forces de sécurité intérieure, et étroitement surveillée si elle concerne un journal satirique ? C'est-à-dire ceux qui affrontent un procès douloureux et qui désirent simplement affirmer qu'ils sont résolus à continuer le combat ?

Faire front Bien sûr, les islamistes misent sur le passé. Bien sûr, ces amants du totalitarisme, successeurs en ce siècle du fascisme, ne manquent pas d'enraciner leur manœuvre d'intimidation dans la republication des caricatures par Charlie, mais le fond de leur stratégie consiste à encourager toutes les formes de « séparatisme » et toutes les opportunités de déchirement de la solidarité nationale. Ils détestent l'atmosphère hexagonale, ce que nous sommes intrinsèquement et dont Charlie est une expression forte, mais seulement l'une des illustrations. Mohamed Sifaoui a mille fois raison d'avoir remis immédiatement les pendules à l'heure en rappelant que la « proclamation » d'Al-Qaïda ne se contente pas de viser un titre en particulier. Ils instrumentalisent dans leur texte, de la façon la plus malsaine qui soit, les polémiques navrantes conduites par les décoloniaux, accusant les Français d'être racistes et l'État de faire passer les « vrais problèmes » sanitaires derrière de « faux problèmes » sécuritaires… Ils nous connaissent visiblement très bien, ces experts de l'action psychologique, puisqu'ils font de l'œil à tous les activistes qui leur semblent pouvoir faire preuve de complaisance à leur endroit. Plus que jamais, il s'agit donc de ne pas se laisser prendre au piège. Les partisans de l'islam idéologique, de l'islam politique, sont convaincus qu'ils peuvent pousser les citoyens de l'Hexagone vers la guerre civile.
Notre meilleure stratégie, c'est de faire front. De réaffirmer que nous sommes Charlie, parce que les victimes et les survivants sont nos frères et nos sœurs, nos compatriotes et une part capitale de nous-mêmes, c'est-à-dire une infinie puissance de résistance à l'oppression et à la bêtise. Nous sommes fiers d'eux parce qu'ils bataillent avec leurs plumes contre des lâches armés. Nous avons tous un devoir de solidarité avec nos morts et les vivants qui luttent toujours, nous offrant au passage une extraordinaire leçon de courage qu'il nous faudra méditer longtemps, tant leurs vies subissent à chaque instant le prix de l'amour sacré de la liberté.

Le poison du politiquement correct Riss et Charlie, ceux d'hier et d'aujourd'hui, ont des droits sur nous. Ils se battent pour que quelque chose d'essentiel ne cède pas devant l'angoisse. Ils n'abdiquent pas. Dans une époque où le politiquement correct empoisonne les esprits, où les communautarismes se déchaînent et où la passion de lyncher envahit l'univers digital, quelques journalistes, dessinateurs et intellectuels choisissent de se mettre en danger pour que vive l'art d'être français, persifleur et rétif au terrorisme idéologique.
Ne nous trompons pas : si les salafistes djihadistes menacent Charlie, ils nous menacent toutes et tous. C'est à notre devoir d'unité nationale que nous rappellent ces fous indignes et criminels. Ceux qui se pincent le nez, et veulent mettre de la distance entre les « blasphémateurs » et eux, récolteront à la fois le déshonneur et la guerre… Eh oui, les leçons de Churchill valent encore… Aux « Munichois », il faut rappeler plus que jamais comment passe le fascisme, comment il contamine, comment il s'installe. Soyez Charlie, dites-le, montrez-le, soutenez-les… C'est ce que la France attend de nous, par-delà nos différences, nos croyances et nos convictions. C'est aussi l'espérance de tous ceux qui se battent sur un coin de cette planète pour un morceau de liberté.
*Expert en sécurité intérieure, ancien directeur de la sûreté de Charlie Hebdo après l'attentat de 2015, auteur de Les Silencieux. Ne nous trompons pas, les salafistes menacent la République (Plon)
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Bien sur ce politiquement correct est hypocrite tout comme le fait de museler la liberté d'expression seule arme pour dire ouvertement les vérités qui gênent peut-être, mais sont utiles !

Et bien sûr pour camoufler les problèmes par lâcheté !

Car les dirigeants totalitaires ou religieux extrémistes se fichent totalement des êtres humains qu'ils avilissent et exploitent depuis toujours !

Mais même certains de nos médias déforment les informations qu'elles diffusent pour des considérations de mauvaises politiques de pouvoir du moment dans nos pays libres !

Mais le pire peut être, c'est que malgré nos histoires anciennes et contemporaines ou nos peuples ont souffert, pas si anciennes que çà, nous continuons à faire les mêmes erreurs dont la principale est l'oubli de celles-ci !

Car ces dictatures ou démocratures avec leurs dirigeants totalitaires perdurent et se portent très bien ce permettant en passant d'insulter voire menacer nos démocraties libres !

Alors, pour conserver nos libertés, Messieurs bienpensant donneurs de leçons, il faut cesser de faire la politique de l’autruche !

Jdeclef 16/09/202011h46

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