Confinement
généralisé en Israël : à quoi joue Netanyahou ?
En
décidant unilatéralement de reconfiner le pays, le Premier ministre israélien a
surpris son monde. La mesure serait-elle plus politique que sanitaire ?
Quel est le mobile de Benyamin Netanyahou en décidant d'un
confinement généralisé, contre l'avis de la plupart des experts sanitaires et
économiques ? L'objectif est-il uniquement de faire face à la nouvelle
vague de l'épidémie ? Ou bien s'agit-il surtout de mesures destinées à
interdire les manifestations contre son gouvernement, qui ne désemplissent
pas ? Pour le Premier ministre et son entourage, les manifestants sont des
anarchistes responsables de la contamination. À ce message, s'en ajoute un
autre, également lancé par la droite : la mise en équation du droit à la
prière pour le monde religieux et du droit à manifester dans une démocratie. En
d'autres termes : « Si, les synagogues sont fermées pour cause
d'épidémie, les manifestations anti-Bibi doivent être aussi interdites. »
Reconfinement à l'israélienne
Au vu de l'affolement de la courbe des contaminations –
entre 6 000 et 7 000 cas positifs par jour
–, Netanyahou décide, mardi dernier, de réunir d'urgence le cabinet chargé
de la lutte contre le coronavirus. Le débat va durer de longues heures. Il
tourne autour de deux questions : les prières dans les synagogues et les
manifestations antigouvernementales. Finalement, tard dans la soirée, une
équipe spéciale est mise sur pied. Composée de ministres, d'experts
scientifiques et du conseiller juridique du gouvernement, elle doit mettre au
point un plan de mesures « raisonnables » concernant les prières et
les manifestations, tout en permettant un minimum d'activité économique. Rendez-vous
est pris pour le lendemain, mercredi, afin de poursuivre la discussion. Mais
coup de théâtre : dans la matinée, Benyamin Netanyahou annonce aux membres
du cabinet qu'il a décidé de mettre en place un confinement total qui entrera
en vigueur, ce vendredi à 14 heures Pas question d'examiner le projet
sur lequel l'équipe a planché durant la nuit. Pas question non plus d'entrer
dans le détail de la décision du chef du gouvernement. Les présents sont mis
devant le fait accompli.
Une décision qui interpelle
Furieux, des ministres ont le sentiment d'avoir été roulés dans la
farine. Israël Katz, le ministre des Finances, pourtant considéré comme un
très proche de Netanyahou, parle d'une décision aux conséquences économiques
catastrophiques avec 200 000 chômeurs de plus et un nouveau trou dans le
budget. Shaï Yizar, son collègue en charge du portefeuille des Sciences, n'est
pas en reste. Il accuse Netanyahou d'avoir réduit aux silences les experts et
contourné ses ministres. Tout comme lui, plusieurs participants à ces
discussions racontent que Benyamin Netanyahou était obnubilé, voire obsédé
par la question des manifestations contre lui.
Le professeur Gamzou, directeur d'un grand hôpital, coordonne la
lutte contre le Covid-19. Il se dit dégoûté. « Tout a commencé,
confie-t-il à un proche, lorsque les juristes ont dit à Netanyahou qu'il ne
pouvait pas empêcher les manifestations. Netanyahou leur a alors
rétorqué : "si tous sont à la maison et l'économie entière à l'arrêt,
il sera alors possible d'arrêter les manifs". » Sonné, Ronni Gamzou
raconte comment la situation a basculé en une nuit : « Le soir,
il était question de laisser fonctionner une partie de l'économie. Le lendemain
matin, le Premier ministre nous disait : "je veux imposer l'État
d'urgence en Israël". »
Israël : les soucis se multiplient pour Benyamin Netanyahou
Et le public dans tout cela ? Il navigue entre
incompréhension et effondrement. Comme cette gérante d'une chaîne de magasins
de jouets. À quelques heures de l'entrée en vigueur d'un confinement très dur,
elle ne sait toujours pas à quelle sauce elle sera mangée. « On parle
seulement des prières et des manifs. On a l'impression que le gouvernement
n'est préoccupé que par ces deux sujets. L'essentiel n'est pas
là. C'est notre avenir économique qui est en jeu et nos dirigeants n'ont
d'yeux que pour l'accessoire. » Pour elle comme pour les autres dirigeants
de PME, il s'agit d'un confinement politique.
Certes, pour l'heure, Benyamin Netanyahou n'a pas réussi à faire
voter par la Knesset, le parlement, un projet de loi lui accordant le pouvoir
d'interdire tous les rassemblements et donc, les manifestations qui sont
toutefois limités à 2 000 personnes respectant les mesures barrières.
Par ailleurs, dans le cadre du confinement, il est interdit de se déplacer à
plus de 1 km de son domicile.
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Semble par son totalitarisme
latent se servir de cette crise sanitaire mondiale sous prétexte de protection
de ce virus pour mettre les israéliens sous cloche en les enfermant à domicile
et resserrer son pouvoir !?
Ce qui est une erreur tant
ce peuple a déjà souffert des discriminations et aliénations de leur liberté
dans leur passé encore dans toutes les mémoires bien présente de ses habitants
!
Et ce pays étant dans une
éternelle défense et guerre larvée périodique avec certains de ses voisins
arabes qui voudraient voir disparaitre le peuple hébreu qu'ils considèrent
comme des intrus depuis la création d’Israël en 1947 et même avant depuis que
ce peuple existe !
Surtout que ce pays a déjà érigé
un mur haut important et plus solide que celui de BERLIN à titre de comparaison,
le séparant de la cis-jordanie palestinienne depuis la guerre de 1966 annexant
par la même la partie est de Jérusalem qu'il considère comme leur capitale
Historique !
Mais hélas dans ce pays, la
religion a beaucoup d'importance, comme dans tout ce moyen orient instable qui
ne demande qu'à exploser, ce qui est préoccupant !
Le problème de cette région moyen-orientale,
c’est le mysticisme très présent qui dicte la politique des pays la composant
et comme la religion juive est présente en Israël est seule comme une ile, au milieu
de nombreux pays ou l’Islam est la religion principale voire extrémiste pour
certains, donc les tensions sont continuelles depuis des siècles avec l’état
hébreu !
Jdeclef 26/09/2020 15h05
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