lundi 7 septembre 2020

Le titre de l'article est éloquent et édifiant c'est une spécialité de nos politiciens élus de tous bords jusqu’au plus haut de l’état !


Sébastien Le Fol – L'art français du bla-bla

ÉDITO. « Ensauvagement », « ultralibéralisme », « Décroissance »… Les débats sémantiques et conceptuels polluent la vie politique. Et ne résolvent rien.


C'est l'un des sketchs les plus grinçants des Nouveaux Monstres, le film de Mario Monicelli, Ettore Scola et Dino Risi. Un aristocrate italien se rend à une soirée où l'on doit discuter du concile Vatican II. L'affaire est d'importance et cet esprit éclairé, un tantinet hâbleur, a fourbi ses arguments. À l'approche du lieu de la réception au volant de sa Rolls-Royce, il tombe sur un homme gisant au sol. Celui-ci vient d'être renversé par une voiture qui a pris la fuite. L'homme est sérieusement amoché. Malgré son retard, l'aristocrate accepte de le conduire à l'hôpital. Commence alors une traversée de Rome tragi-comique. Ballotté d'un établissement à l'autre, l'aristocrate monologue. Il prend à témoin son passager agonisant des débats qui secouent l'Église : liberté religieuse, œcuménisme, schisme de monseigneur Lefebvre… Éconduit par tous les hôpitaux, il finit par déposer le pauvre accidenté là où il l'a trouvé…
Les débats en France font parfois songer à cette satire italienne. Nous affectionnons les querelles théologiques, nous nous gargarisons de controverses sémantiques. L'abstraction est notre royaume. Nous adorons faire monter des mayonnaises conceptuelles. Le « quoi » nous importe plus que le « comment ».
Alors que des crimes sordides sont commis, nos politiques s'empoignent sur la manière de les nommer : « ensauvagement » ? Incivilités ? Sept Français sur dix jugent que leur pays "s'ensauvage". Le mot est fort. Mais une fois que l'on a établi le diagnostic, que fait-on ? La pandémie requiert des masques et des tests ? On disserte sur le « monde d'après ». La crise est là, l'État « nationalise » les salaires durant quelques mois ? Des heures d'antenne sont encore consacrées à la prétendue identité « ultralibérale » de la France. Les webinaires sur « l'économie inclusive » se multiplient. Mais que fait-on concrètement, à tous les niveaux, pour briser le plafond de verre français et réformer les rentes de situation ? Idem pour l'écologie. Les écologistes radicaux refusent toutes les solutions pragmatiques pour défendre l'environnement au nom d'une religion anthropophobe.
Ce penchant n'est pas nouveau, certes. L'Augustinus, le texte fondateur du jansénisme, suscita de passionnés débats un siècle durant. Il s'agissait alors de sauver les âmes… Ce ne sont plus les bulles du pape qui cristallisent nos disputes. Mais nous avons un président de la République qui joue volontiers l'arbitre des élégances intellectuelles. Emmanuel Macron, ce « président philosophe », selon Brice Couturier, aime taquiner les idées. Toutefois, certaines de ses interventions, un peu trop chargées en concepts, laissent les Français pantois comme un personnage de Sempé devant un building new-yorkais. 
Sous Macron, nous avons conservé cette habitude des discussions à haute altitude, si haute que les propos échangés paraissent éloignés de la réalité. Nous voyons les problèmes comme Yann Arthus-Bertrand photographie la terre : du ciel. Autant dire : de très loin.
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Ne plus voir la détresse sur le siège avant de sa Rolls

Absorbé par ses préoccupations théologiques, l'aristocrate italien des Nouveaux Monstres ne voit même plus la détresse sur le siège avant de sa Rolls : son passager mourant. À force d'apposer sur toutes les questions politiques, économiques et sociales nos grilles de lecture théoriques, nous ne voyons plus la réalité. D'ailleurs, savons-nous encore la nommer ?
Les discussions perchées ont un avantage certain pour les professionnels de la querelle : ils les confortent dans leur posture. Il est frappant de voir à quel point les faits, et, de manière générale, l'expérience acquise sur le terrain sont absents de nos débats. Le ressenti prime désormais. Le pragmatisme est suspect. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonce qu'il va communiquer tous les mois les chiffres de l'insécurité en France : on crie au complot.
Autrefois, dans les familles, on expliquait aux enfants qu'il ne fallait pas parler d'argent à table. Aujourd'hui, c'est le réel qui est expulsé de nos conversations.
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Mais E.MACRON par ses discours alambiqués creux est passé maître dans l’exercice !

Cela plait aux français lambda, car s’il ne dit rien, ils s’inquiètent et ne peuvent commenter ou critiquer les propos du président, même s’ils ne sont souvent pas suivi d’effet concret, surtout quand ce sont des promesses non tenues par exemple !?

Mais chez nos dirigeants ou politiciens élus ou non élus de tous bords, il faut parler pour faire avaler le maximum de couleuvre au bon peuple lambda !

Et si on mettait bout à bout ces multiples péroraisons souvent inutiles on verrait pourquoi notre pays végète et fait du sur place depuis des décennies !

On est devenu un pays de politiciens bavards qui s’écoute parler, mais comme les français en redemande, car s’ils ne disaient rien on se demanderait à quoi ils servent, car pour le concret, ils sont souvent absents et ne pensent qu’a être réélus et là bien sûr, ils recommencent à parler pour ne rien dire !

S’ils agissaient d’abord avant de palabrer, ce serait mieux, mais il ne faut pas rêver, le monde politique français n’est composé que de bavards perroquets qui disent tous la même chose !?


Jdeclef 07/09/2020 14h54

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