vendredi 18 septembre 2020

De toute façon l'Irlande du nord depuis l'indépendance de l'Irlande du sud est le Clou dans la fesse du royaume uni :

 

Gérard Araud – Brexit : mais que nous réserve Boris Johnson ?

Le rapport de force avec Bruxelles vire à l'affront. En accusant l'UE de préparer un blocus alimentaire en Irlande du Nord, Johnson se trumpise un peu plus.

À Bruxelles, on en est encore pantois. On savait que Boris Johnson serait un interlocuteur difficile, à la fois pour prouver qu'il était différent de son prédécesseur et à cause de la conviction qu'il avait exprimée – et qui n'est pas fausse – qu'il n'y a pas de bonne négociation sans un rapport de force. On s'attendait donc à des portes claquées, à des éclats de voix, à une montée de la tension au fur et à mesure que l'échéance du 31 décembre se rapprocherait ; à l'inévitable théâtre qui conclut toute négociation difficile et qui permet ensuite aux deux parties d'exhiber leur fermeté devant leur opinion publique pour pouvoir expliquer que le compromis final est une victoire inespérée… Routine qui n'est pas du style de Michel Barnier, mais qu'il était prêt à tolérer au prix d'un accord fixant les futures relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

Claquer la porte, oui, mais pas sur les mains de votre interlocuteur ! Or, c'est exactement ce que vient de faire le gouvernement britannique de la manière la plus brutale et la plus inattendue. Il a soudain affirmé que l'UE ne préparait rien de moins qu'un blocus alimentaire en Irlande du Nord et s'est déclaré contraint de revenir sur le protocole qu'il avait signé et ratifié avec l'UE pour ne pas recréer de frontière entre les deux Irlandes. Le ministre, pour l'Irlande du Nord, a donc benoîtement reconnu que le Royaume-Uni allait violer un accord international.

Une rhétorique de plus en plus agressive

Bruxelles a découvert grâce à la BBC à la fois qu'elle était accusée d'un acte de guerre, puisque c'est ainsi que le droit international qualifie un blocus, et que l'interlocuteur avec lequel elle tente de conclure un accord en jetait aux orties un autre auquel les deux parties étaient parvenues il y a moins d'un an. Depuis lors, le gouvernement britannique s'est lancé dans une rhétorique de plus en plus agressive à l'encontre de l'Union que ce soit aux communes, dans la presse et même à Washington, où le secrétaire au Foreign Office a jugé, devant son homologue américain qui devait boire ses paroles, que l'UE mettait en danger l'accord de paix dit « du Vendredi saint » conclu entre les deux Irlandes. Intelligemment, Bruxelles garde le silence.

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Toutes les capitales européennes s'interrogent évidemment : que signifie cette offensive britannique qui dépasse le mélodrame habituel de fin de négociation ? Pourquoi cette fixation sur l'approvisionnement alimentaire de l'Irlande du Nord que rien ne menaçait ? Pourquoi ce ton qui transforme 27 pays européens en ennemis ?

Tactique ou stratégie ? Dans le premier cas, il s'agirait de prouver la détermination britannique de ne pas céder pour obtenir des concessions d'Européens dont on est convaincu à Londres, depuis le début, qu'ils reculeront devant la perspective de l'absence d'un accord à cause de leurs intérêts économiques au Royaume-Uni. On ne voit cependant pas en quoi la violation d'un accord y contribuerait alors que la confiance est la denrée indispensable à toute négociation fructueuse. Cela étant, l'incompétence, même chez les Britanniques, n'est pas à exclure. Toute la saga du Brexit le rappelle.

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Stratégie, mais pour aller où si ce n'est vers une sortie de l'Union sans accord commercial ? Toute cette agitation ne serait alors que le préambule de la crise, le moment où on commence à monter le dossier pour démontrer devant l'opinion publique que le divorce est imputable à l'autre partie. L'explication de la décision de Boris Johnson de choisir ce qu'on appelle un « no deal », soit un non-accord, porterait alors non sur la question de l'alimentation de l'Irlande du Nord, invoquée pour des raisons politiques, mais sur les aides d'État. Sur ce sujet, le Royaume-Uni est resté jusqu'ici silencieux malgré les demandes répétées de Bruxelles qui veut s'assurer qu'elles ne créeraient pas une concurrence déloyale sur le marché intérieur.

Un nouveau conservatisme

Si cette hypothèse était vérifiée, si le Royaume-Uni cherchait vraiment à protéger son industrie, ce serait alors un nouveau conservatisme britannique qui se ferait jour, qui abandonnerait rigueur budgétaire et concurrence pure et parfaite, tournerait le dos au marché et ramènerait l'État ; un trumpisme à l'européenne, en quelque sorte. Rien n'est fait, mais si c'était le cas, on se souviendrait que c'était le duo Thatcher-Reagan qui avait inauguré politiquement l'ère néolibérale : pourquoi pas Trump-Johnson pour la clôturer ?

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L'Irlande du Nord est créée le 3 mai 1921 en application du Government of Ireland Act 1920 qui divise l'Irlande entre Irlande du Nord et Irlande du Sud. Le 6 décembre 1922, l'Irlande du Nord est devenue une région du nouvel État irlandais indépendant, l'État libre d'Irlande, mais dès le lendemain, le parlement d'Irlande du Nord décide de quitter le nouvel État pour rester au sein du Royaume-Uni
Et donc le brexit a causé un problème insoluble pour des questions de frontières avec l'U. E mais les antagonismes entre les deux Irlandes est toujours bien présent, comme un volcan qui ne demande qu'à se réveiller ! 


Mais rappelons encore que ce problème est a régler entre les 2 Irlandes et surtout plutôt avec l'Angleterre qui a déclenché ce brexit qu'il font trainer depuis 4 ans et non pas à l'Union Européenne qui a subi leur décision de quitter l'Europe ! 


Et la mauvaise foi de Boris Johnson ne devrait pas être toléré plus longtemps car la parole des anglais se trouverait dévalué à l'international ! 


Ceci étant les deux Irlandes devraient s'unir, elles y gagneraient plus en tolérant et mettant de côté leurs querelles de religions désuètes indignes de pays libres civilisés et modernes ! 


Ce brexit leur revient dans la face et peut déboucher sur la fin du royaume uni britannique se réduisant à l'Angleterre et pays de Galle car l’Écosse pense aussi à l'indépendance voulant rester dans l'U. E. ! 


La grande reine Victoria de par son règne ou l'empire britannique était immense et présent, puissant de par le monde, n'en reviendrait pas, si elle voyait cela, mais depuis la fin de la dernière guerre mondiale, la reine Elysabeth II en fin de règne a vu diminuer cet empire comme une peau de chagrin !

Jdeclef 18/09/2020 17h14LP

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