Cotta – La
très mauvaise humeur d'Emmanuel Macron
CHRONIQUE.
Le président de la République connaît une rentrée compliquée, plombée par le
Covid-19. Agacé, Jupiter n'hésite plus à faire tomber la foudre.
E.MACRON n'est pas content. Et quand il n'est pas content, il le
dit. C'est ce qu'il a fait vendredi 11 septembre à l'occasion du dernier
conseil de défense sanitaire. Pourquoi sa mauvaise humeur ? Il juge, et
cela depuis longtemps – c'est ce qu'il reprochait déjà à Édouard Philippe
–, que « l'intendance », selon le mot fameux du général de Gaulle,
doit « suivre » et qu'elle ne suit pas.
L'intendance, en gros, ce sont les administrations dont
les pesanteurs, syndicales ou corporatistes, alourdissent, et donc retardent
tout mouvement, tout ajustement rapide, où le moindre changement semble
d'emblée impossible à faire, où la procrastination est la règle et la
réactivité, l'exception. Le président s'énerve souvent contre l'administration
avec un grand A. Aujourd'hui, en l'occurrence, ce sont les services de santé
qui sont dans le collimateur présidentiel. Et ceux qui les représentent :
au premier chef, le directeur de la Santé, Jérôme Salomon, et, au gouvernement,
Olivier Véran. La montée en puissance des tests pendant le mois d'août, c'est
bien. Encore faut-il organiser les choses de manière à éviter d'interminables
files d'attente, dans lesquelles se pressent les contaminés qui devraient être
isolés et soignés le plus vite possible, et ceux qui aimeraient tout simplement
s'assurer de ne pas être infectés par le virus.
Coignard – La bureaucratie française à l'épreuve du coronavirus
Aller vite, donc, innover, accélérer les tests salivaires, ou
encore les tests antigéniques dont l'interprétation est rapide (un quart
d'heure au lieu des 48 ou 72 heures pour les PCR), mettre en
ordre de marche un personnel, même non médical au sens strict du terme, capable
de tester comme pourraient le faire, par exemple, les kinés. Bref,
Emmanuel Macron juge et dit plus ou moins aimablement au ministre de la Santé
qu'il devrait mieux maîtriser les choses et aiguillonner ses services plutôt
que de comprendre leurs difficultés et se plier à leurs exigences. Phrases
rudes, que ceux auxquels elles s'adressent mettent beaucoup de temps à digérer.
Ne pas paniquer les Français
Et si, au surplus, Jean-François Delfraissy, le président du
Conseil scientifique, s'abstenait de paniquer la France en annonçant,
quarante-huit heures avant le comité de défense sanitaire, les décisions
« difficiles » que devrait prendre le gouvernement, ce ne serait pas
plus mal. En effet, l'équilibre est déjà bien assez difficile à tenir pour
l'exécutif : il lui faut à la fois gérer la pandémie, qu'il s'agisse d'une
seconde vague ou de la queue de la première, dont chacun connaît la
recrudescence, et en même temps ne pas faire pleuvoir sur les Français
recommandations, restrictions et réprimandes qu'ils risqueraient de ne pas
supporter. Qu'ils ne supporteraient pas en tout cas si elles venaient de Paris.
D'où la décision prise par Emmanuel Macron de décentraliser les mesures
nécessaires et de laisser aux préfets et aux élus la responsabilité de trouver
le chemin entre protection efficace et répression inutile. Une sorte de
déconcentration-décentralisation qui, dans l'esprit d'Emmanuel Macron, devrait
permettre de concilier localement reprise de l'économie et gestion de la crise
sanitaire.
Covid-19 : à quoi joue le Pr Delfraissy ?
Mais la mauvaise humeur du
président a sans doute une autre cause. Cette rentrée devait être pour Emmanuel
Macron l'occasion, enfin, de donner à son quinquennat un ton plus régalien. Il
avait commencé, vendredi 4 septembre, au Panthéon, à l'occasion des
150 ans de la proclamation de la République, à annoncer, dans un discours
politique plus actuel que mémoriel, le projet de loi contre le séparatisme
(« Il n'y aura jamais de place en France pour ceux qui souvent, au nom
d'un dieu, parfois avec l'aide de puissances étrangères, entendent imposer la
loi d'un groupe »). Il avait en même temps, évoquant les violences contre
les élus et les forces de l'ordre, affirmé sa solidarité aux victimes sinon
d'ensauvagement – on sait que l'emploi répété de ce mot ne lui a pas paru
opportun – du moins de violences insupportables, que l'État se doit de
condamner et de punir. Seulement voilà : le Covid-19 est revenu, il est
là, et bien là. Sa présence envahit les esprits, bouleverse les rapports
sociaux, bouscule les lieux de travail. Le président entendait donner du sens à
la République, au patriotisme, au vivre ensemble. Et il se heurte à une réalité
mortifère, à une sorte de dépression généralisée qui bouche l'horizon.
E.MACRON veut tout décider
tout diriger en fait il ne fait rien de probant comme d’autres avant lui qui n’y
sont pas arrivés et que les français ont rejetés ou pas réélus !
Inutile de les nommer !
Monsieur le président se moque de qui en faisant
semblant de s’étonner en disant que l’intendance ne suit pas, il ne suffit pas
d’être chef de l’état pour s’en rendre compte, les français lambda dans leur
quotidien s’en rendent compte !
Rien ne va plus tour part à vau l’eau !
Car les administrations quelques soient les
changements décidés sont d’une lenteur remarquable à les mettre en place engluées
dans un système kafkaïens millefeuilles étatiques de fonctionnaires bornés
!
Que se soit dans le domaine régalien sécurité,
justice désespérant d’inefficacité ou chacun dans le peuple se rend compte que
le chacun pour soi devient la règle et l’irrespect d’autrui grandissant l’incivilité
quotidienne est devenue monnaie courante sans compter la violence et l’anarchie
qui va avec !
Pour la société la rentrée est là, mais qu’est-ce
que l’on voit dans ces corporatismes et syndicats bornés dont les acteurs on
leurs emplois garantis qui font des appels aux grèves inadmissibles dans les
services publics en cette période déjà dure à supporter !
En économie elle piétine et des licenciements
perdurent avec le chômage !
En ce concerne la santé et la crise sanitaire on
n’a pas avancé et plutôt on régresse car la contamination du Covid 19 augmente
et nos scientifiques ne savent qu’alarmer les français pas des discours anxiogènes !
Pour résumer en 3 ans le bilan du quinquennat
est plus que médiocre et le président ne doit plus faire de discours alambiqués,
mais agir en tapant sur la table pour remuer son gouvernement, ses ministres et
1er ministre qu’il a changé, on se demande bien pourquoi !?
Jdeclef 17/06/2020 11h24LP
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