Les petits
commerçants peuvent-ils vraiment rivaliser avec Amazon ?
Le géant
du e-commerce est souvent pointé du doigt, mais le commerce de proximité peut
encore rebondir en accélérant sa transition numérique.
Amazon va-t-il avaler tout crus les petits commerçants ? La
crainte face à la croissance exponentielle du géant américain, premier acteur
du e-commerce en France, s'est amplifiée depuis le reconfinement qui a obligé
les commerçants à de nouveau fermer leurs portes. En colère, beaucoup pointent
la concurrence déloyale que leur livreraient les plateformes de vente en
ligne, qui, elles, peuvent continuer de fonctionner.
« Cette année, nous fêterons #NoelSansAmazon. » Ce mardi
17 novembre, des personnalités publiques, des fédérations de commerçants
et des élus comme le député (EDS) Matthieu Orphelin et la maire de Paris Anne
Hidalgo ont signé une pétition appelant à ne pas commander sur la plateforme
pour Noël. Ils accusent notamment l'entreprise d'être « prédatrice
d'emplois », « prédatrice des terres », de « s'exonére[r]
de ses impôts en France », mais surtout d'être « prédatrice du
commerce ». Les commerçants sont-ils donc voués à être dévorés par le grand
méchant loup Amazon, ou ont-ils encore de quoi inverser le rapport de
force ?
Opération séduction d'Amazon pour les petits commerçants
Sans surprise, la pétition n'a pas plu au géant américain, qui
regrette d'être devenu « une cible pour certaines organisations souhaitant
assurer une meilleure médiatisation des causes qu'elles représentent » et
qui « s'appuient, souvent volontairement, sur des informations
trompeuses ». « Notre chiffre d'affaires en France
en 2019 n'était pas de 7,7 milliards d'euros mais de
5,7 milliards d'euros, nous l'avions déjà dit », corrige par exemple
un porte-parole d'Amazon auprès du Point, qui pointe également, au-delà
des 9 300 CDI directs, les « 110 000 emplois supplémentaires au
sein de [sa] chaîne d'approvisionnement ».
Confinement : le guide de survie anti-Amazon
La CDF a également signé la pétition. « Avec la crise du
Covid-19, Amazon a laissé apparaître son hégémonie et sa domination
arrogante », explique Francis Palombi, qui « ne veut pas les prendre
comme bouc émissaire » et met ses concurrents comme le chinois Alibaba ou
le français CDiscount dans le même sac. « On ne veut pas empêcher Amazon
de faire son job, mais empêcher ses implantations sans aucune règle d'urbanisme
ou fiscale », qui permettrait son déploiement agressif et accéléré au
détriment des petits commerces.
Dans le marché du e-commerce, Amazon fait la course en tête avec
28 % des parts de marché, en léger recul sur la première semaine du
reconfinement. Mais malgré une importante démocratisation ces dernières années,
le commerce en ligne ne représentait encore que 9,8 % du commerce de
détail en 2019, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance
(Fevad). « Au final, Amazon, ce n'est que 2 % du commerce de détail
en France », relativise un porte-parole de l'entreprise.
De tous les secteurs, c'est le tourisme qui est le plus
digitalisé : 46 % des parts de marché sont occupées par les ventes en
ligne. Pour les produits culturels ou l'habillement, par exemple, ce chiffre
tombe respectivement à 19 % et 14,7 %. Et même si ces géants du
e-commerce n'existaient pas, ce n'est pas forcément les commerces de proximité
qui en auraient profité. Selon la Fevad, 42 % des consommateurs qui ont
acheté un produit en ligne l'auraient acheté dans un centre commercial à
défaut, 32 % dans une grande surface, et seulement 16 % dans un
commerce de proximité.
« Un commerçant ne peut pas lutter seul », estime Christian
Perbet, président d'AchetezÀ. Son entreprise propose une solution de place de
marché locale, comme un petit Amazon à développer à l'échelle d'un territoire,
sur laquelle les commerçants peuvent vendre leurs produits, en
click-and-collect ou en livraison. La première a été lancée
en 2012 au Puy-en-Velay. « À l'époque, on avait le succès des
drives locaux. C'était la preuve qu'on pouvait acheter sur Internet ce qui est
dans le magasin à côté de chez soi. » Depuis, 70 territoires ont
déployé cette place de marché, dont des grandes agglomérations comme Nancy.
Sur Internet, « beaucoup de commerçants ne sont pas efficients »
Christian Perbet croit à la mutualisation pour être « plus
forts » et capables d'affronter les géants du numérique. « Si chaque
commerce vient avec son site personnel et sa communication personnelle, soit ça
part dans tous les sens et le client s'y perd, soit c'est mauvais parce qu'il
n'y a pas les moyens nécessaires. » Et le chef d'entreprise de souligner
que sur les seulement 30 % de petits commerces digitalisés,
« beaucoup ne sont pas efficients ».
À Rennes, des commerçants ont mis la solidarité en application
Au lieu de faire peser le coût de cette digitalisation sur les
commerces, il estime que c'est aux collectivités locales d'organiser la place
de marché numérique et d'assurer l'animation commerciale de leur territoire. Ce
sont elles qui financent la mise en place de la plateforme puis payent la
licence, soutiennent des opérations de promotion, organisent la communication…
« Avant, pour attirer les clients, on refaisait la rue ou on construisait
des parkings, pointe Christian Perbet. Maintenant, c'est sur Internet qu'il
faut le faire. Et ça coûte moins cher que de refaire la place du
village ! »
S'il maintient que l'absence de
régulation des géants du e-commerce permet une expansion sans barrière et une
concurrence déloyale, Francis Palombi reconnaît aussi que « les petites
entreprises ne se sont pas mises au numérique assez rapidement ».
« Nous avons tardé, mais l'État, dans son plan de relance, les régions,
les collectivités locales et les fédérations, on s'est tous mis en mouvement.
Le coup de pied au derrière, on l'a bien reçu ! »
Qui fait ce genre de vente à
distance, mais eux, bien mieux, rien qu'en matière de livraison 7 jour sur 7 et
même le dimanche, ou on trouve tout à des prix raisonnables !
Mais, il reste encore des
enseignes qui ont su prendre le train en marche qui a évolué très connu la
FNAC livres et autres fournitures, comme DARTY à qui ils y est associé ou
CDISCOUNT et la liste est longue, sauf qu'AMAZON était dans les 1ers à saisir
cette opportunité commerciale!
Et même aussi les super
marchés comme CARREFOUR qui font de l'e-commerce pour les produits de bouche
nourritures et produits frais et la liste est longue, en plus du drive ou de la
livraison à domicile des achats fait par les clients pédestres !
Donc si le petit commerce
veut s'en sortir, il faut qu'il se mette à l'e-commerce qui n'a fait que se
développer et encore plus à cause de cette crise sanitaire et l'évolution d'une
autre forme de commerce !
Car comme moi qui est âgé et
du mal à me déplacer n'ayant plus de voiture, cela m'aide grandement, pour
vivre normalement et entre nous quand en 1963 le 1er Carrefour c'est ouvert
avec d'autres enseignes de mêmes ordre tout le monde, c'est précipité ,mais il
fallait avoir un voiture, car excentré des centres villes et en périphérie, moi
j'ai un super marché Carrefour qui livre à domicile un Novoviande spécialiste
de toutes les viandes avec en plus un primeur, une pharmacie, une boulangerie,
un Picard pour les surgelés et aussi une librairie, un restaurant ouvert 7/7 et
ce à 5 mn de ma résidence le tout dans un mini centre commercial (Mais il y
aussi dans le centre-ville un super marché MONOPRIX qui livre aussi !)
En résumé il faut vivre avec
son temps et ne pas être rétrograde, seul le client décide et est roi !
Jdeclef 18/11/2020 10h34LP
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