jeudi 5 novembre 2020

Les USA sont le pays du gigantisme et des excès en tous genres par sa diversité de cultures dans ces 50 états et sa constitution libérale et son argent roi !

 

L'aveuglement qui a encore occulté Donald Trump

ANALYSE. La force du trumpisme est intacte après quatre ans de pouvoir. Les biais partisans ont, comme en 2016, brouillé l'analyse de beaucoup d'experts.

Sur Donald Trump, il y a l'avis des experts et celui du public. Ils sont aux antipodes. La classe intellectuelle, au sens large, le déteste, mais ses partisans l'adulent. Encore une fois, le président américain a défié les prévisions des commentateurs politiques, des sondeurs et des médias, en obtenant à l'élection présidentielle du 3 novembre un résultat bien meilleur que celui qu'ils avaient prévu.

Les biais partisans ont brouillé les jugements de beaucoup d'analystes, quand ils ne les ont pas carrément aveuglés. À titre d'exemple, le sondeur vedette Nate Silver accordait à Joe Biden près de 90 % de chances de l'emporter à la veille du scrutin. Les grands journaux de la côte est, New York Times et Washington Post en tête, ont milité activement pour les démocrates, et cela n'a manifestement pas amélioré leur prescience du résultat.

Élection américaine : la carte des résultats en direct

Or, à ce stade, les démocrates n'ont réussi qu'à maintenir leur majorité à la Chambre des représentants. Ils ont échoué à conquérir le Sénat, si l'on en croit les premiers résultats disponibles. Quant à la Maison-Blanche, tout est encore ouvert et dépendra pour l'essentiel des résultats de trois États du Nord industriel, plus lents que d'autres à dépouiller les bulletins : la Pennsylvanie, le Wisconsin et le Michigan. Le score final de l'élection pourrait tarder plusieurs jours, ce qui accroît les risques de dérapage et de violences.

La « vague bleue », le raz-de-marée démocrate que les marchés financiers avaient anticipé en faveur de Joe Biden et que la grande majorité des instituts de sondages avaient annoncé, n'a pas déferlé. Mieux, des enquêtes réalisées à la sortie des urnes indiquent que le président républicain a amélioré son score de 2016 dans certains segments de l'électorat majoritairement acquis aux démocrates comme les latinos – ce qui lui a permis d'emporter haut la main la Floride ou l'Ohio – et même les Afro-Américains.

Le spectre d'un nouveau « vote caché » en faveur de Donald Trump

Alors que l'économie et la pandémie étaient, selon les sondages, les deux premières préoccupations des électeurs cette année, il faut imaginer ce qu'aurait pu être le score de l'occupant de la Maison-Blanche si le virus n'avait pas tué plus de 230 000 Américains et provoqué récession et chômage de masse. Selon un sondage sortie des urnes AP VoteCast pour le Wall Street Journal, Joe Biden a réuni les suffrages des trois quarts des électeurs mettant la crise sanitaire en tête de leurs soucis, mais Donald Trump s'est adjugé les quatre cinquièmes de ceux qui étaient d'abord inquiets de la crise économique. Et ceux-ci étaient plus nombreux que ceux-là.

Les sondeurs avaient prédit que les personnes âgées, effrayées des ravages de la Covid, se détourneraient du président pour voter en masse en faveur de Joe Biden. Il n'en a rien été. Dans le comté qui détient le record de la population la plus âgée des États-Unis, celui de Sumter en Floride, Donald Trump a fait un score quasiment identique à celui qu'il avait réalisé en 2016.

L'idée répandue voulant que la forte participation soit favorable à Joe Biden ne s'est pas non plus avérée. De fait, le président disposait dans la population de réservoirs de voix insoupçonnés.

Présidentielle américaine : femmes de banlieue, femmes de pouvoir

Enfin, la stratégie de Joe Biden consistant à présenter le scrutin comme un référendum sur la gestion par son adversaire de la crise du coronavirus n'a pas fonctionné. La résistance d'une partie de l'opinion américaine aux mesures contraignantes, comme le port du masque ou la distanciation physique, semble avoir joué à plein en faveur de Donald Trump.

Logiquement, le résultat beaucoup plus serré que prévu renforce la contestation, dans une nation désormais polarisée à l'extrême et où la participation au scrutin a été historiquement forte. Fidèle à son mode d'action audacieux et brutal, Donald Trump a revendiqué sa réélection mercredi peu après 2 heures du matin à Washington, devant des supporteurs enthousiastes qu'il avait réunis à la Maison-Blanche.

S'appuyant sur le réflexe complotiste prompt à mobiliser ses partisans, le président a accusé les démocrates de vouloir « voler » l'élection et a affirmé qu'il irait jusqu'à la Cour suprême – dont six juges sur neuf sont désormais réputés acquis aux thèses conservatrices – pour faire valoir la victoire qu'il dit avoir obtenue. Il s'agit là d'un scénario judiciaire que ses conseillers préparent depuis des semaines.

Les derniers trumpistes de la politique française

L'objectif est transparent : souder autour du président l'Amérique blanche, travailleuse et attachée aux valeurs traditionnelles, lui donner à nouveau une raison d'espérer, pour que Trump puisse se maintenir à la Maison-Blanche avec l'aide des juges ou, à défaut, se poser en champion de l'opposition et peut-être, pourquoi pas, se représenter en 2024. Il faut dire que Joe Biden a prêté le flanc à cette attaque trumpienne. Le candidat démocrate a pris la parole le premier mardi soir, en se disant « en bonne voie » pour gagner. C'était là préempter un résultat et Donald Trump ne pouvait pas le laisser passer.

Quel que soit le vainqueur final, il héritera le 20 janvier d'une nation tellement divisée qu'elle ne se comprend plus. Mais seul Joe Biden a l'ambition de réduire la fracture. Donald Trump, lui, continuera sans doute à la creuser, qu'il soit au pouvoir ou dans l'opposition.

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Donald Trump est le parfait exemple de ses excès, dont il se sert pour amener à lui ses fans souvent déjantés (il a même le prénom comme le Donald de Walt Disney le grincheux râleur !)

S'il ne remporte pas sa réélection, par les divisions déjà présentes qu'il a augmentée durant les 4 ans passé, sa marque ne sera pas effacée et laissera des traces indélébiles!

Et Joe Biden aura bien du mal à gouverner ce grand pays !

Jdeclef 05/11/2020 12h11


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