Islamisme :
« Il est minuit moins deux avant l'heure du choix »
TRIBUNE.
Pour l'ancien Frère musulman Mohamed Louizi, l'islamisme s'est immiscé dans la
vie de nombre de musulmans français à la faveur d'un discours victimaire.
C'est un texte amer et percutant, indispensable pour qui cherche à
comprendre la logique de ceux qui ont quitté les rivages de l'idéal républicain
au profit d'une pratique religieuse calcifiée en identité offensée. Mohamed
Louizi, ancien Frère musulman en rupture avec l'organisation, décrit comme
personne le terreau idéologique qu'il a lui-même ensemencé avant de s'en
repentir en 2006. Depuis, il mène un combat sans relâche contre les Frères
musulmans, qui lui mènent la vie dure, en démultipliant les procès. Pour Mohamed
Louizi, si l'islamisme s'est immiscé dans la vie de nombre de nos compatriotes
musulmans, ce n'est pas par la seule présence de mosquées, mais aussi grâce au
travail de terrain – méthodique et méticuleux – d'organisations qui savent
combien le discours victimaire peut constituer un outil puissant de contrôle
social. Pour l'auteur de Pourquoi j'ai quitté les Frères musulmans (Michalon),
la formule rituelle « pas d'amalgame » est un bouclier idéologique
qui interdit toute réflexion sous prétexte de concorde civile. Une formule qui
nous empêche de mesurer les contradictions d'un projet religieux qui se nourrit
des libertés qu'il maudit.
Voici son texte, que vous pouvez aussi retrouver sur le site de
l'auteur. Vertigineux.
« Après chaque attentat islamiste, « nous », c'est-à-dire la frange la plus engagée sur le terrain religieux et la plus revendicative parmi les Français de confession musulmane, sommes « victimes » d'amalgames de tout genre. Cela « nous » fait mal, très mal. La menace que nous exagérons à dessein plane au-dessus de nos têtes. Nous craignons pour nos vies. Notre quotidien est un enfer. Nous dormons mal la nuit. Nous digérons mal la nourriture. Nous souffrons le martyre devant nos écrans chaque fois que l'on parle de l'islam politique et de l'islamisme. Heureusement, la chaîne qatarie Al-Jazira est là pour nous aider à nous évader, à nous armer contre l'adversité et contre l'islamophobie de l'État Français. Heureusement, la chaîne saoudienne Iqraa est là aussi par ses psalmodies pour nous consoler, par ses chants religieux pour nous bercer, par ses exhortations pour nous promettre le paradis éternel. Nous nous sentons dans le viseur de la société et de l'État français, on ne sait pour quelle raison. Comprenez bien que vos « attaques » verbales contre les islamistes, quand ceux-là vous attaquent par balles, cela nous fait très mal. De grâce, pas d'amalgame !
S'il est vrai que nous refusons l'étiquette
« islamiste », nous sommes conscients que, sans nous, sans notre aide
depuis les années 70 et 80, les islamistes ne pouvaient exister, du
moins, ils ne pouvaient se sédentariser irrévocablement sur le territoire
français. Pour la petite histoire, nous nous souvenons du jour où des jeunes
étudiants frérosalafistes avaient fui leurs pays d'origine, après avoir déclaré
la guerre aux régimes politiques en place. Des régimes jugés
« mécréants » par ces jeunes barbus fuyards. Parmi ces étudiants
islamistes, il y avait des Syriens qui avaient pris part à de nombreux actes
criminels et attentats contre le régime de Hafez el-Assad. Il y avait des
Égyptiens Frères musulmans qui avaient fui l'Égypte et sa justice après
l'assassinat d'Anouar el-Sadate. Il y avait des Tunisiens takfiristes qui
avaient provoqué la riposte du régime laïque de Bourguiba. Il y avait des
Marocains qui avaient quitté le royaume après l'assassinat du socialiste Omar
Benjelloun par un islamiste. Il y avait des Algériens, des Irakiens, des
Libyens, des Jordaniens, des Soudanais. Ils sont venus en France, terre
d'asile, sans rien dans la poche, un sac de vieux vêtements à la main. Nous les
avons accueillis, nourris, logés et adoptés mais, de grâce, pas
d'amalgame !
Nous les avons aidés à terminer leurs études. Nous leur avons proposé nos filles pour qu'ils fondent leurs foyers, pour trouver une stabilité et un équilibre familial. Ils sont devenus nos beaux-fils, pères de nos petits-enfants : ces NTF, comme aiment les appeler des frérosalafistes. NTF veut dire : Natifs sur le Territoire Français. Nous parlions un français très moyen, voire médiocre. Eux, instruits et relativement cultivés, ils nous ont aidés à redresser la tête. Nous pratiquions sans artifices ni ostentation un islam spirituel pacifique, ils nous ont armés d'un autre islam identitaire revendicatif et conquérant. Nous étions sur la voie de l'intégration, ils nous ont sauvés de l'assimilation grâce à Dieu en nous reliant à notre communauté de foi et de loi, à notre oumma islamique transnationale. Peut-être devons-nous assumer à vie ce « péché originel » qui n'en est pas un. Peut-être pas. Nous le savons, ces jeunes étudiants islamistes que nous avons pris hier sous nos ailes bienveillantes sont devenus nos porte-voix aujourd'hui. Dieu soit loué. Certains parmi eux s'appellent désormais « Musulmans de France ». Hier, ils s'appelaient UOIF. D'autres s'activent sous d'autres noms, sous d'autres bannières, en multipliant les passerelles. Nous nous en réjouissons, mais, de grâce, pas d'amalgame !
Sans nos dons, parfois déductibles de nos impôts, sans notre
générosité, les frérosalafistes, Frères musulmans comme wahhabites, ne
pouvaient et ne peuvent construire leurs QG politiques, c'est-à-dire nos chères
mosquées, à proximité de nos demeures, au milieu de nos quartiers, sur des
terrains jadis municipaux que nous avons conquis, grâce au soutien d'élus de
gauche comme de droite qui aiment notre folklore oriental et nos gâteaux au
miel. Nos collectes d'argent durant les nuits de Ramadan et les prêches de
vendredi ont permis aux islamistes de les construire et, au passage, de
blanchir une bonne partie de l'argent pétrodollars provenant de certains pays
du Golfe via des circuits et des montages financiers très sophistiqués :
hier depuis l'Arabie saoudite et le Koweït et aujourd'hui depuis le Qatar. Même
si nous en sommes conscients, il n'en demeure pas moins qu'eux c'est eux, et
que nous c'est nous. De grâce, pas d'amalgame !
Ce sont nos mamans, nos femmes, nos filles qui ne sont pas membres
des Frères musulmans, bien qu'on les surnomme « sœurs musulmanes »,
qui, lors des nuits ramadanesques dans des mosquées transformées en l'espace de
quelques heures en cavernes d'Ali Baba, offrent aux Frères musulmans des
parures d'or et d'argent, des bracelets valeureux, des
colliers 18 carats, des boucles d'oreilles en diamant scintillant,
des ceintures en or massif, pour financer la construction de ces QG politiques
et de ses annexes. Quant à nous, les hommes, nous faisons des dons en espèces
par dizaines de milliers d'euros issus de nos activités non déclarées au fisc.
Nous signons des chèques à plusieurs zéros significatifs issus de nos
économies. Nous mettons en place des autorisations de prélèvement automatique.
Nous leur payons une cotisation mensuelle pour l'entretien du mobilier et de
l'immobilier. Nous payons aussi les factures d'eau, d'électricité, du gaz et de
l'abonnement de télécommunication. Nous donnons à leurs organisations caritatives
et humanitaires nos aumônes et nos legs. Pour cinq euros, nous achetons leur
calendrier qui, sous le couvert d'afficher les horaires des prières
quotidiennes, diffuse leurs idées et mobilise autour des causes qu'ils
défendent. Nous affichons ce calendrier dans nos cuisines, dans nos salons.
Nous les aidons à payer les salaires et les charges de leurs imams formés dans
leurs instituts à Château-Chinon ou dans le 9-3. Nous en sommes conscients,
mais, de grâce, pas d'amalgame !
Quand l'un parmi nos fils décide de se marier dans le « halal », disons-nous, il se rapproche de ces mosquées – ces viviers matrimoniaux sûrs – pour trouver l'âme-sœur voilée. Souvent, il demande à l'imam de l'aider à choisir celle qui incarnerait la vraie religion, l'islam authentique, ce critère très important à nos yeux, puisqu'il renforce notre communauté de foi et de loi et assure son ancrage, sa visibilité et son expansion. L'amour est dans les mosquées. Nous le savons et nous le faisons savoir à nos jeunes. Parfois l'imam trouve parmi ses nombreuses connaissances, parmi toutes ces filles qu'il a pu endoctriner (et plus si affinités sous l'emprise), des années durant, à l'école arabe et coranique ou lors des conférences et des rassemblements, une fille qui serait désormais mûre et apte à prêter le serment de la soumission à vie, au nom d'Allah, à notre fils prodige. Parfois, le maigre cru du millésime matrimonial voilé ne le permet pas. Il lui recommande donc le plan B – B comme Bled – pour y trouver une fille voilée : de préférence une « sœur » travaillée par d'autres Frères musulmans, restés de l'autre côté de la Méditerranée. Une perle porteuse de la matrice idéologique des Frères musulmans. L'islamisme nous a appris que c'est bien la démographie qui fait l'histoire et garantit un avenir certain à notre communauté de foi et de loi. Le prophète n'avait-il pas dit : « Mariez-vous et reproduisez-vous. Je me glorifierai de vous le Jour de la Résurrection » ? Nous le savons, la natalité encouragée par notre religion changera lentement mais sûrement la donne sociologique, culturelle et civilisationnelle de la France. Nous y tenons autant que nous tenons à la politique avantageuse du regroupement familial et aux allocations que Dieu maintient. Tout cela est vrai, mais, de grâce, pas d'amalgame !
Plus généralement, quel qu'en soit l'événement, heureux ou triste,
un mariage ou une cérémonie funéraire, nous nous tournons souvent vers les
imams Frères musulmans pour qu'ils viennent bénir l'événement. Aussi, quand une
question banale du quotidien nous taraude l'esprit, nous nous tournons vers
leurs centres de fatwas en France ou à l'étranger, comme par réflexe pavlovien,
comme par nécessité vitale, pour solliciter depuis nos smartphones des avis
juridiques issus de la charia frériste du « juste milieu », qui
comptent beaucoup pour nous. Nous tenons à nous y conformer comme nous tenons à
nous conformer matin, midi et soir, sept jours sur sept, à leur vision
idéologique de l'islam même si elle n'est pas compatible avec la France et les
lois de la République. Tout cela, voyez-vous, s'opère à l'insu de notre plein
gré et nous l'assumons, mais, de grâce, pas d'amalgame !
Nous observons au quotidien et à tout moment de la journée et de
la nuit les préceptes dogmatiques et les rudiments juridiques de leur
orthodoxie comme de leur orthopraxie. Nous sommes, à des degrés différents,
sous l'emprise (mais consentante) de leurs diktats. À tel point que nous ne
pouvons composer par exemple le menu de notre repas sans leurs avis. La viande « halal »
que nous mangeons, elle porte le tampon de leur certification. Le prix que nous
payons pour acheter un kilogramme de collier de veau, pour agrémenter notre
couscous dominical, intègre de fait une contribution halal qui tombe dans leurs
poches. Nous le savons, mais, de grâce, pas d'amalgame !
Pour l'accès à la propriété immobilière, certains parmi nous, une masse de fidèles très significative, n'a pu emprunter le chemin de la banque, pour y contracter un prêt bancaire, qu'après avoir consulté notre cheikh Youssef al-Qaradawi, le pape des Frères musulmans, et avoir acquis son autorisation formelle. C'est pareil pour l'achat de la voiture et pour l'acquisition d'autres biens de consommation. Sans les fatwas des oulémas frérosalafistes que nous glorifions, nous ne pouvons vivre notre religiosité, notre islamité, sur le sol français, même si leurs avis entrent souvent en conflit avec les principes de la démocratie et les dispositions juridiques de la laïcité française. Entre la République et les Frères musulmans, notre choix est clair : nous choisissons les Frères musulmans. Les trois quarts de nos jeunes font de même. Nous le revendiquons, mais, de grâce, pas d'amalgame !
Les Frères musulmans ouvrent des écoles coraniques et d'autres
établissements d'enseignement privés grâce, en partie, à notre générosité
et à nos dons déductibles de nos impôts comme à l'accoutumée. Dès qu'une école
est ouverte, nous lui confions l'éducation et l'instruction de nos enfants en
bas âge. Nous leur permettons ainsi d'investir le terrain de l'innocence et
d'endoctriner leur relève, ces NTF. Nous offrons à l'islamisme une
assurance-vie : nos enfants.
Nous pensons comme Nicolas Sarkozy que l'instituteur de l'école de
la République ne pourra jamais remplacer l'imam frérosalafiste « dans la
transmission des valeurs et dans la différence entre le bien et le mal ».
On le voit désormais dans les salles de cours : les instituteurs sont
débordés devant nos enfants, qui, armés idéologiquement par nos imams
frérosalafistes, ne peuvent plus enseigner tranquillement la laïcité, la
liberté de conscience, la liberté d'expression, l'égalité homme-femme, la
théorie de Darwin, la sexualité, la Shoah, l'histoire de la
colonisation, etc. Et si un enseignant veut jouer les gros bras ou faire son
« héros tranquille », nous nous organisons en meute sur les réseaux
sociaux pour le faire taire et pour donner l'exemple. La République n'aura
jamais raison de nos enfants. Nos enfants auront raison, si Dieu le veut, de la
République. Les Frères musulmans nous l'ont déjà promis. Nous y travaillons
ensemble d'arrache-pied, mais, de grâce, pas d'amalgame !
Les Frères musulmans mettent à notre disposition des plateformes
associatives et des collectifs institutionnalisant la victimisation et
consacrant la pleurniche communautaire. Nous leur sommes redevables pour cette
trouvaille ô combien bénéfique et prometteuse. Ils mettent à notre disposition
l’aide juridictionnelle, au cas où, ainsi que leur bataillon d’avocats et de
juristes à la solde des ennemis de la République. Ils avancent, et nous
derrière eux, sur deux jambes : l’entrisme par la Taqiyya, la
dissimulation, et la galvanisation des troupes par la Madhlomiyya, la
victimisation. Un œil de loup rivé sur le Tamkine, la domination, et un œil de
crocodile versant de fausses larmes pour culpabiliser la République et lui
arracher de nouveaux renoncements. Nos enfants geek savent bien mettre en scène
des événements sur des plages, dans des restaurants, des magasins et même sur
des carrefours routiers. Cela pour provoquer l’émotion et l’indignation et
alimenter la thèse de l’islamophobie de l’État par des statistiques bidouillées
pour prouver la culpabilité de la France et traîner son honneur devant l’ONU et
l’UE. Nous jouons sans état d’âme le jeu du CCIF, de sa redoutable plateforme
« L.E.S Musulmans », de Barakacity & Co, mais, de
grâce, pas d’amalgame !
Quand ces officines islamistes désignent une cible, mènent un
djihad judiciaire contre une personnalité publique, un journaliste, un
enseignant, et lancent une fatwa mortifère en islamophobie, nous nous acharnons
sur cette cible telle une meute et nous la lynchons sur les réseaux sociaux
jusqu'à ce qu'elle rende gorge. Nous créons l'écosystème de haine qui, in fine,
favorisera tôt ou tard le passage à l'acte par de petites mains manipulables à
distance. Quand cette cible est présentée par les leaders de l'islam politique
comme étant « l'ennemi de l'intérieur », l'apostat à tuer au moins
socialement, nous savons exclure le paria, hanter son existence, l'accabler de
rumeurs, tenter d'exploser sa famille et de le séparer de ses enfants. Nous lui
refusons tout. Il n'est plus invité à nos fêtes. Nous savons le pousser à raser
les murs, à déménager et s'effacer pour toujours. Nous le faisons pour rendre
service à notre religion qui condamne l'apostat à la mort, mais, de grâce, pas
d'amalgame !
Nous sommes indéniablement de mèche avec les frérosalafistes
depuis presque quarante ans. On peut le constater facilement si l'on regarde,
par exemple, le nombre croissant des inscrits dans les établissements de
l'enseignement privé dit « musulman », avec ou sans contrat
d'association avec l'État, et le rythme effréné de l'implantation de ces
établissements dans toute la France depuis 2003. Lycée Averroès à Lille. Lycée
Ibn Khaldoun à Marseille. Lycée al-Kindi à Décines. Collège Avicenne à Nice.
Cela veut dire que nous, familles musulmanes, par dizaines, par centaines, par
milliers, nous faisons confiance aux agents de l'islamisme international et
nous adhérons explicitement ou tacitement à leur projet éducatif, mais, de
grâce, pas d'amalgame !
Quand les frérosalafistes organisent des rassemblements régionaux
et nationaux en y invitant des islamistes sulfureux, quand ils appellent à
manifester pour soutenir le Hamas ou le Hezbollah ou pour contester la laïcité,
ils ne sont jamais seuls dans la rue, dans les salles et dans les
amphithéâtres. Nous sommes avec eux, parmi eux, derrière eux, à scander leurs
slogans. Nos réseaux sociaux amplifient et partagent leurs discours. Nous
likons leurs posts. Nous relayons leur propagande, mais, de grâce, pas
d'amalgame !
Quand un imam frérosalafiste déroule un prêche politique de
vendredi aux relents antisémites, homophobes, misogynes, anti-Occident,
anti-France, anti-République, anti-laïcité, liberticides, nous restons quand
même assis dans les rangs et inactifs. Nous ne manifestons à son égard aucun
désaccord, ni en privé ni en public. Nous n'avons jamais interrompu un
prêche radical de cette nature que l'on soit un vendredi ou un jour du week-end.
Nous n'avons presque jamais expulsé un imam de nos mosquées car frérosalafiste.
Nous ne quittons jamais l'assemblée des fidèles et nous ne demandons à personne
de se joindre à nous. Nous ne disons mot. Nous consentons. Notre conscience
serait inhibée, paraît-il, par notre adhésion passive à leurs discours de haine
et de rupture. Ils sont nos imams, nos guides, mais, de grâce, pas
d'amalgame !
Quand l'un parmi nous est souffrant, malade, nous sollicitons
leurs toubibs, experts de la « médecine prophétique » qui serait plus
efficace que la médecine conventionnelle. Quand nous décidons de marquer sur la
chair de nos garçonnets l'appartenance à notre communauté de foi et de loi,
nous sollicitons leurs médecins-circonciseurs qui savent couper les prépuces.
Ils savent aussi nous délivrer des attestations pour faire rembourser l'acte de
la circoncision par la Caisse primaire d'assurance maladie. Ils font passer
l'acte de la circoncision pour une correction de phimosis pathologique et ça
passe. Quand l'un de nos proches décède, nous courons vers eux pour qu'ils
prennent en charge le corps du défunt. Nous sollicitons leur aide pour trouver
une place dans un « carré musulman » qu'ils ont obtenu sous la
pression communautaire exercée sur des élus peu enclins à respecter la loi du
14 novembre 1881 qui avait mis fin au régime des cimetières
confessionnels. Si aucune place n'est disponible, il n'est pas question
d'enterrer le corps au milieu des mécréants. Nous payons leurs agences pour
rapatrier le corps en terre d'islam. Ce faisant, nous sommes fidèles à leur
idéologie moyenâgeuse de ségrégation de l'espace mortuaire, des cimetières,
entre musulmans et mécréants. Nous considérons nos défunts meilleurs que les
défunts des autres religions et que les défunts sans religion. Nous travaillons
la partition islamiste silencieuse de la France du berceau jusqu'à la tombe.
Nous les aidons à transformer et « halaliser » le paysage urbain et
pousser, directement ou indirectement, certaines populations indésirables,
notamment de confession juive, à quitter des quartiers définitivement, à
l'exode, mais, de grâce, pas d'amalgame !
En somme, si les islamistes sont le sujet, si leur idéologie est
le verbe du sujet, nous sommes le complément d'objet direct. Ils sont le
cerveau de notre communauté de foi et de loi et nous en sommes les mains et les
pieds. Ils sont le microprocesseur de notre programme global et nous en sommes
les écrans d'affichage et les imprimantes. Ils sont le moteur de notre engin de
chantier communautaire et nous en sommes la carrosserie et les roues. Ils sont
les noyaux des cellules islamistes actives ou en veille et nous en sommes le
cytoplasme. Ils conçoivent les murs et nous les construisons. Nous adoptons
leur vision, leurs idées, leur mode de vie. Nous portons leurs étendards
vestimentaires. Nous finançons leurs structures. Nous défendons leurs causes.
Nous crions à la face du monde : « de grâce, pas
d'amalgame ! », mais l'amalgame, à vrai dire, c'est nous-mêmes qui le
créons, qui l'entretenons au quotidien. Les frérosalafistes rythment notre vie,
notre existence, depuis bien avant notre naissance jusqu'à bien après notre
mort. Sans nous, ils ne sont rien. L'inverse est vrai aussi. Ils rêvent d'un
califat islamique mondial. Nous incarnons individuellement et collectivement plus
que son esprit. À force d'adhérer, par petites doses, à leur vision politique
de l'islam, nous avons développé une aptitude psychologique à l'admettre comme
seule vision possible et à nous y résoudre dans la soumission totale… Ainsi
parla ce « nous » communautariste, séparatiste.
Après la décapitation du professeur Samuel Paty, paix à son âme,
parce qu'il a refusé d'inscrire son acte éducatif libre dans la
« logique » des renoncements de la République à son idéal, et dans la
suite des abdications répétées de l'État face à l'islam politique, la frange la
plus engagée sur le terrain religieux, la plus revendicative aussi parmi les Français
de confession musulmane, qui se dit « victime » d'amalgames, a encore
frappé et fait parler d'elle avec l'aide de médias habitués à lui rendre
service après de tels drames. Le présent parti pris met le « pas
d'amalgame » à nu, face à ses responsabilités historiques. L'islamisme
n'est debout que parce que cette frange lui sert, depuis quarante ans, les
vitamines et les protéines nécessaires à sa croissance et lui assure le besoin
calorique journalier pour sa vitalité et son énergie.
La France n'attend plus de cette
frange irresponsable un quelconque discours victimaire après chaque attentat.
On en a marre de cette inversion accusatoire. La France doit exiger d'elle, par
la force de la loi si besoin est, une adhésion pleine et une loyauté entière et
authentique aux principes de la République, à sa Constitution, à ses lois, à sa
laïcité, à sa modernité, à son modèle de civilisation et à son héritage des
Lumières. Il appartient librement à cette frange musulmane de rejoindre, ou
pas, et sans condition aucune, la communauté nationale, une et indivisible, en
se désolidarisant définitivement de l'islam politique, de son projet et de ses
acteurs, sans ambiguïté, sans double-discours dans les paroles comme dans les
actes. Autrement, cette frange musulmane se condamne elle-même et s'exclut de
fait du corps de la nation. Peut-être préférerait-elle le statut honteux de
cinquième colonne, d'ennemis de l'intérieur, qui minent la République et
ruinent son âme ? Il est minuit moins deux. L'heure du choix a sonné.
C'est un choix à assumer pleinement, juridiquement, le moment venu et ce moment
viendra. Puisse la sagesse guider cette frange musulmane pour rentrer,
individuellement, au bercail de la laïcité, de la citoyenneté, de la liberté.
Car nés en FRANCE depuis des
générations et judéo-chrétiens qui supportent de plus en plus mal et surtout
depuis la décolonisation dans les années 60 :
L'afflux et l'importation de
la religion musulmane, malgré que dans toutes les villes ou villages de France,
il y a une église chrétienne catholique partout et sans compter, des temples
chrétiens protestants, voire des synagogues juives qui cohabitent parfaitement
dans notre pays laïque ou la religion est séparée de l'état par une loi de 1905
!
Et surtout où on a vu sans s'en
apercevoir s'implanter 3000 mosquées, ce qui serait pas anormal, si la religion
qu'elle représente n’avait pas importé depuis 2001 des courants dangereux extrémistes
salafistes intolérant avec leurs dogmes moyenâgeux obscurantistes, qui ont
poussés les plus radicaux à pratiquer un terrorisme islamique meurtrier et
barbare depuis 20 ans contre la France et l’occident et partout dans le monde jusqu’à
ce jour que l’on croyait avoir vaincu par une gestion divisé donc, laxiste des européens
et occidentaux bienpensants!
Alors que cette partie de
cet islam extrémiste terroriste ne veut que supplanter notre culture judéo-chrétienne
par revanche en prenant le pouvoir avec leur lois islamiques et n’ayant aucun
respect de la vie humaine, comme ils l’ont prouvé par leurs attentats lâches et
barbares !
Il est trop facile de parler
d’amalgame ou d’islamophobie en fustigeant les français ou européens qui dénoncent
ces problèmes nombreux voire récents !?
Alors qu’ils ne font qu’essayer
de se défendre contre une situation que nos bienpensants qui nous gouvernent
ont repoussés trop longtemps sous le tapis en pratiquant le politiquement
correct hypocrite !?
Jdeclef 06/11/2021 12h07
Bien sur ces pitoyables modérateurs du point on censurer mon commentaire car la liberté d'expression ils l'ont oubliée et ils n'acceptent pas d'entendre les opinions qui diffèrent des leurs bornées et hypocrites ou l'on refuse d'appeler un chat un chat
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