mercredi 18 novembre 2020

Le fait déjà d’en parler est un progrès, mais en France nos politiciens bienpensant sont coincés par des idéologies de donneurs de leçons bornés et leur politiquement correct hypocrite !

 

Najwa El Haïté : « Le véritable problème, c'est l'islam politique »

ENTRETIEN. À la veille de la prise de parole d'Emmanuel Macron sur le séparatisme aux Mureaux, l'adjointe au maire d'Évry en appelle au pragmatisme.

Ancienne adjointe à la culture au maire d'Évry-Courcouronnes, Najwa El Haïté est une figure politique qui monte. Cette républicaine de gauche qui a fait ses armes auprès de Manuel Valls défend l'égalité des chances tout en tenant un discours de fermeté contre l'islam politique. Aujourd'hui déléguée générale adjointe du mouvement Territoires de progrès, Najwa El Haïté est aussi adhérente à La République en marche. Avant que ne soient connues les grandes lignes du projet de loi visant à lutter contre le séparatisme présenté par Emmanuel Macron vendredi 2 octobre, elle défend la nécessité d'un texte qui réaffirme les valeurs républicaines pour assurer une meilleure égalité des droits et des chances. Son discours, à rebours de la gauche différentialiste, insiste sur la nécessité pour la gauche de défendre les valeurs universalistes.

Le Point : Vous êtes une élue engagée contre l'islam politique. Qu'attendez-vous du discours d'Emmanuel Macron sur le séparatisme ?

Najwa El Haïté : On parle de séparatisme, mais on sait bien que ce qui est ciblé, c'est d'abord l'islam politique, qui est le véritable problème. Ce discours devrait marquer pour moi le signe d'une prise de conscience réelle et salutaire. Les faits ont, hélas, donné raison à Manuel Valls qui passait pour un illuminé dans son propre camp dès lors qu'il essayait d'alerter sur ce sujet. Aujourd'hui, le président va pouvoir démontrer que la République sait être ferme. J'espère que cela sera accompagné de propositions concrètes dont nous avons tous besoin.

Quel besoin n'est pas encore couvert par la loi ?

Il y a encore beaucoup de sujets sur lesquels il faut aller plus loin. Je pense à la formation des imams qui dépendent encore beaucoup trop des pays étrangers. Autre point important, l'égalité femmes-hommes doit être réaffirmée comme principe essentiel. Il y a, dans certains territoires, des mariages religieux qui se font sans passage en mairie. Cela permet de contourner la loi et de pratiquer notamment la polygamie. Mais on oublie que dans ces histoires, en général, les premières victimes, ce sont les femmes. J'ai vu des femmes désemparées venir frapper à la porte de mon cabinet parce qu'elles n'avaient été mariées que sous la loi religieuse et se retrouvaient jetées de chez elles, sans aucun droit. Cette pratique des mariages exclusivement religieux, pourtant proscrite par la loi, ne peut pas perdurer. Il n'est pas normal qu'une mosquée accepte de célébrer un mariage religieux en l'absence d'attestation. Les mosquées qui ne jouent pas le jeu des lois républicaines sont généralement les plus radicales. Des femmes désemparées et placées dans des situations de grande vulnérabilité juridique, j'en croise tout le temps. J'ai vu une femme atteinte d'un cancer, mise à la porte par son mari, qui ne pouvait rien entreprendre pour faire valoir ses droits, car le couple ne s'était pas marié à la mairie… C'est, hélas, un phénomène courant, même s'il est difficile à quantifier.

On voit arriver le débat sur les certificats de virginité qui devraient vraisemblablement être interdits. Les médecins qui admettent en délivrer avancent souvent l'intérêt des femmes qui le demandent pour justifier un tel document…

J'entends l'argument des gynécologues qui prétendent sauver des vies en délivrant de tels certificats, mais, au-delà du fait qu'il s'agit d'une atteinte à l'égalité entre femmes et hommes – personne ne demande aux hommes d'être vierges pour se marier –, il faut avoir conscience que, même au Maroc, de nombreux médecins se soulèvent pour lutter contre ce phénomène inacceptable. Comment accepter de telles pratiques dans un pays laïque alors même que des pays musulmans y renoncent ? Il ne faut pas accepter cette marche arrière. Je vois, en tant qu'élue, beaucoup de Françaises de confession musulmane qui sont profondément attachées aux valeurs républicaines. Si on accepte ce genre de pratique, cela revient à céder à la pression de la communauté qui peut parfois être très forte dans certains quartiers. J'ai été adjointe au maire d'Évry, chargée de la culture. Nous avions organisé une visite de Notre-Dame de Paris pour que les habitants de la ville puissent connaître le patrimoine français. J'ai le souvenir d'une femme, ravie à la perspective de cette visite, que la communauté radicale a tenté de dissuader au prétexte qu'elle trahirait ou deviendrait une mécréante par le simple fait de visiter cette cathédrale… Bref, il ne faut rien laisser passer, car les premières victimes de ce radicalisme sont les Français de confession musulmane. Il faut aussi garder à l'esprit que certaines villes ou certains quartiers affrontent des situations sociales très difficiles avec parfois 40 % de chômage. Il appartient aux élus républicains de ne pas abandonner ces populations précarisées aux mains des radicaux.

L'égalité femmes-hommes fait déjà partie des principes républicains encadrés par la loi. A-t-on vraiment besoin d'une loi pour réaffirmer des principes qui existent déjà ?

Oui, car il y a des failles dans le droit, notamment sur l'origine des financements des associations cultuelles ou la formation des imams. Parfois, c'est vrai, la loi existe déjà, mais n'est pas appliquée. Voilà pourquoi cela ne peut pas faire de mal de rappeler certains principes républicains.

On sent que, sur ce sujet, le président de la République hésite. Il a changé le vocabulaire, bouleversé plusieurs fois son agenda, car il n'était pas prêt…

Je ne sais pas ce que va dire le président de la République, mais il a raison de prendre le temps de trouver les mots. On ne peut pas braquer les gens. Bien sûr, il est important de lutter contre de séparatisme, le communautarisme, ou l'obscurantisme… mais il faut aussi parler d'éducation, d'égalité des chances, de culture, de récit national ! S'il ne délivre qu'un discours de fermeté, il prend le risque de braquer les Français de confession musulmane qui, pour certains, se sentent rejetés, plongés dans une crise identitaire mêlée de crise sociale. Des jeunes en échec scolaire, confrontés à des discriminations dues à leur adresse, leur nom ou leur religion supposée, ça existe indiscutablement. Pour que ces jeunes ne basculent pas dans la délinquance ou dans l'idéologie mortifère de l'islamisme, il faut renouer le dialogue et leur faire entrevoir un avenir meilleur. Je crois qu'il ne faut pas perdre de temps à débattre avec des idéologues, il faut simplement redonner de l'espoir à une jeunesse en crise.

Vous avez quitté le Parti socialiste. La gauche est-elle à la hauteur de ces enjeux ?

Tout dépend de quelle gauche on parle ! Chez Territoires de progrès, on a un discours fort, notamment avec mes collègues Francis Chouat, Yves Durand ou Gilles Savary qui n'hésitent pas à tenir des discours républicains très forts, ce qui englobe aussi l'égalité des chances… Le reste de la gauche a, pour moi, renoncé. La France insoumise a basculé du côté des indigénistes racialistes et a renoncé à tenir un discours républicain sincère. Le Jean-Luc Mélenchon sincèrement républicain que j'ai connu ne se serait jamais abaissé à manifester aux côtés de la famille Traoré ou du CCIF, des mouvements encadrés par des gens qui défendent un islam politique… Chez les Verts, à l'exception de quelques personnes comme Yannick Jadot, l'idéologie est la même qu'à La France insoumise : le Français de confession musulmane est devenu le nouveau prolétaire à défendre malgré lui. Je rappelle à toutes fins utiles que cette gauche ne s'est pas gênée pour tenir des colloques avec Tariq Ramadan. Cette gauche ne pèche pas par naïveté, mais par pur clientélisme.

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Car le monde n'est pas composé d'hommes ou tout le monde est beau et gentil !

Mais il faut parler aussi de l’histoire ancienne moyen orientale et de l’occident !

Bien au contraire certains par la religion veulent prendre le dessus sur d'autres pour mieux les asservir par mysticisme en leur faisant croire à des chimères pernicieuses !

C'est ce qu'à fait l'Islam 700 ans après le christianisme et le judaïsme religion des hébreu 1ere religion monothéiste en l'an mille avant notre ère !

Les Hébreux s’installent à Canaan, au Proche Orient. Ils fondent un royaume qui a Jérusalem pour capitale et dont les rois les plus célèbres sont David et son fils Salomon.

D’où l'expression pour ces croyant de judéo-chretien par la suite !

La Bible est un ensemble de textes fondateurs de la première religion monothéiste de l’Histoire : le judaïsme. Cette religion va servir de fondements aux autres religions du Livre, christianisme et islam.

Pourtant les extrémistes musulmans d'un certain islam rigoriste appliquant le Coran de leur prophète Mahomet, autre livre saint ne supporte pas les 2 religions monothéistes nées avant celui-ci, et en sont venus pour certains à détester les judéo-chrétiens ou athée qui ne respectent pas leurs dogmes selon la façon dont ils lisent et interprètent leur Coran !

Et sont entrés à nouveaux dans une forme de guerre de religion d'un âge moyenâgeux datant de plus d'un millénaire qui en fait n'a jamais cessé !

C'est inconcevable et archaïque au XXI eme siècle et montre les dégâts que peuvent faire les religions dans l'esprit des hommes !

Cela ne fait que diviser les hommes depuis des siècles qui s'entretuent au nom de leur dieu, c'est la grande faiblesse des humains qui se disent les plus haut dans l'échelle des espèces par soi-disant leur intelligence nettement surestimée semble-t-il ?!

Jdeclef 18/112020 17h00


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