Najwa El
Haïté : « Le véritable problème, c'est l'islam politique »
ENTRETIEN.
À la veille de la prise de parole d'Emmanuel Macron sur le séparatisme aux
Mureaux, l'adjointe au maire d'Évry en appelle au pragmatisme.
Ancienne adjointe à la culture au maire d'Évry-Courcouronnes,
Najwa El Haïté est une figure politique qui monte. Cette républicaine de gauche
qui a fait ses armes auprès de Manuel Valls défend l'égalité des chances tout
en tenant un discours de fermeté contre l'islam politique. Aujourd'hui déléguée
générale adjointe du mouvement Territoires de progrès, Najwa El Haïté est aussi
adhérente à La République en marche. Avant que ne soient connues les grandes
lignes du projet de loi visant à lutter contre le séparatisme présenté par Emmanuel
Macron vendredi 2 octobre, elle défend la nécessité d'un texte qui
réaffirme les valeurs républicaines pour assurer une meilleure égalité des
droits et des chances. Son discours, à rebours de la gauche différentialiste,
insiste sur la nécessité pour la gauche de défendre les valeurs universalistes.
Le Point : Vous êtes une élue engagée
contre l'islam politique. Qu'attendez-vous du discours d'Emmanuel Macron sur le
séparatisme ?
Najwa El Haïté : On
parle de séparatisme, mais on sait bien que ce qui est ciblé, c'est d'abord
l'islam politique, qui est le véritable problème. Ce discours devrait marquer
pour moi le signe d'une prise de conscience réelle et salutaire. Les faits ont,
hélas, donné raison à Manuel Valls qui passait pour un illuminé dans son propre
camp dès lors qu'il essayait d'alerter sur ce sujet. Aujourd'hui, le président
va pouvoir démontrer que la République sait être ferme. J'espère que cela sera
accompagné de propositions concrètes dont nous avons tous besoin.
Quel besoin n'est pas encore couvert par la loi ?
Il y a encore beaucoup de sujets sur lesquels il faut aller plus
loin. Je pense à la formation des imams qui dépendent encore beaucoup trop des
pays étrangers. Autre point important, l'égalité femmes-hommes doit être
réaffirmée comme principe essentiel. Il y a, dans certains territoires, des
mariages religieux qui se font sans passage en mairie. Cela permet de
contourner la loi et de pratiquer notamment la polygamie. Mais on oublie que
dans ces histoires, en général, les premières victimes, ce sont les femmes.
J'ai vu des femmes désemparées venir frapper à la porte de mon cabinet parce
qu'elles n'avaient été mariées que sous la loi religieuse et se retrouvaient
jetées de chez elles, sans aucun droit. Cette pratique des mariages exclusivement
religieux, pourtant proscrite par la loi, ne peut pas perdurer. Il n'est pas
normal qu'une mosquée accepte de célébrer un mariage religieux en l'absence
d'attestation. Les mosquées qui ne jouent pas le jeu des lois républicaines
sont généralement les plus radicales. Des femmes désemparées et placées dans
des situations de grande vulnérabilité juridique, j'en croise tout le temps.
J'ai vu une femme atteinte d'un cancer, mise à la porte par son mari, qui ne
pouvait rien entreprendre pour faire valoir ses droits, car le couple ne
s'était pas marié à la mairie… C'est, hélas, un phénomène courant, même s'il
est difficile à quantifier.
On voit arriver le débat sur les certificats de virginité qui
devraient vraisemblablement être interdits. Les médecins qui admettent en
délivrer avancent souvent l'intérêt des femmes qui le demandent pour justifier
un tel document…
J'entends l'argument des gynécologues qui prétendent sauver des
vies en délivrant de tels certificats, mais, au-delà du fait qu'il s'agit d'une
atteinte à l'égalité entre femmes et hommes – personne ne demande aux hommes
d'être vierges pour se marier –, il faut avoir conscience que, même au Maroc,
de nombreux médecins se soulèvent pour lutter contre ce phénomène inacceptable.
Comment accepter de telles pratiques dans un pays laïque alors même que des
pays musulmans y renoncent ? Il ne faut pas accepter cette marche arrière.
Je vois, en tant qu'élue, beaucoup de Françaises de confession musulmane qui
sont profondément attachées aux valeurs républicaines. Si on accepte ce genre
de pratique, cela revient à céder à la pression de la communauté qui peut
parfois être très forte dans certains quartiers. J'ai été adjointe au maire
d'Évry, chargée de la culture. Nous avions organisé une visite de Notre-Dame de
Paris pour que les habitants de la ville puissent connaître le patrimoine
français. J'ai le souvenir d'une femme, ravie à la perspective de cette visite,
que la communauté radicale a tenté de dissuader au prétexte qu'elle trahirait
ou deviendrait une mécréante par le simple fait de visiter cette cathédrale…
Bref, il ne faut rien laisser passer, car les premières victimes de ce
radicalisme sont les Français de confession musulmane. Il faut aussi garder à
l'esprit que certaines villes ou certains quartiers affrontent des situations
sociales très difficiles avec parfois 40 % de chômage. Il appartient aux
élus républicains de ne pas abandonner ces populations précarisées aux mains
des radicaux.
L'égalité femmes-hommes fait déjà partie des principes
républicains encadrés par la loi. A-t-on vraiment besoin d'une loi pour
réaffirmer des principes qui existent déjà ?
Oui, car il y a des failles dans le droit, notamment sur l'origine
des financements des associations cultuelles ou la formation des imams.
Parfois, c'est vrai, la loi existe déjà, mais n'est pas appliquée. Voilà
pourquoi cela ne peut pas faire de mal de rappeler certains principes
républicains.
On sent que, sur ce sujet, le président de la République hésite.
Il a changé le vocabulaire, bouleversé plusieurs fois son agenda, car il
n'était pas prêt…
Je ne sais pas ce que va dire le président de la République, mais
il a raison de prendre le temps de trouver les mots. On ne peut pas braquer les
gens. Bien sûr, il est important de lutter contre de séparatisme, le
communautarisme, ou l'obscurantisme… mais il faut aussi parler d'éducation,
d'égalité des chances, de culture, de récit national ! S'il ne délivre
qu'un discours de fermeté, il prend le risque de braquer les Français de
confession musulmane qui, pour certains, se sentent rejetés, plongés dans une
crise identitaire mêlée de crise sociale. Des jeunes en échec scolaire,
confrontés à des discriminations dues à leur adresse, leur nom ou leur
religion supposée, ça existe indiscutablement. Pour que ces jeunes ne basculent
pas dans la délinquance ou dans l'idéologie mortifère de l'islamisme, il faut
renouer le dialogue et leur faire entrevoir un avenir meilleur. Je crois qu'il
ne faut pas perdre de temps à débattre avec des idéologues, il faut simplement
redonner de l'espoir à une jeunesse en crise.
Vous avez quitté le Parti socialiste. La gauche est-elle à la
hauteur de ces enjeux ?
Tout dépend de quelle gauche on parle ! Chez Territoires de
progrès, on a un discours fort, notamment avec mes collègues Francis Chouat,
Yves Durand ou Gilles Savary qui n'hésitent pas à tenir des discours
républicains très forts, ce qui englobe aussi l'égalité des chances… Le reste
de la gauche a, pour moi, renoncé. La France insoumise a basculé du côté des
indigénistes racialistes et a renoncé à tenir un discours républicain sincère.
Le Jean-Luc Mélenchon sincèrement républicain que j'ai connu ne se serait
jamais abaissé à manifester aux côtés de la famille Traoré ou du CCIF, des
mouvements encadrés par des gens qui défendent un islam politique… Chez les
Verts, à l'exception de quelques personnes comme Yannick Jadot, l'idéologie est
la même qu'à La France insoumise : le Français de confession musulmane est
devenu le nouveau prolétaire à défendre malgré lui. Je rappelle à toutes fins
utiles que cette gauche ne s'est pas gênée pour tenir des colloques avec Tariq
Ramadan. Cette gauche ne pèche pas par naïveté, mais par pur clientélisme.
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Car le monde n'est pas
composé d'hommes ou tout le monde est beau et gentil !
Mais il faut parler aussi de
l’histoire ancienne moyen orientale et de l’occident !
Bien au contraire certains
par la religion veulent prendre le dessus sur d'autres pour mieux les asservir
par mysticisme en leur faisant croire à des chimères pernicieuses !
C'est ce qu'à fait l'Islam
700 ans après le christianisme et le judaïsme religion des hébreu 1ere religion
monothéiste en l'an mille avant notre ère !
Les Hébreux s’installent à
Canaan, au Proche Orient. Ils fondent un royaume qui a Jérusalem pour capitale
et dont les rois les plus célèbres sont David et son fils Salomon.
D’où l'expression pour ces
croyant de judéo-chretien par la suite !
La Bible est un ensemble de
textes fondateurs de la première religion monothéiste de l’Histoire : le
judaïsme. Cette religion va servir de fondements aux autres religions du Livre,
christianisme et islam.
Pourtant les extrémistes
musulmans d'un certain islam rigoriste appliquant le Coran de leur prophète Mahomet,
autre livre saint ne supporte pas les 2 religions monothéistes nées avant
celui-ci, et en sont venus pour certains à détester les judéo-chrétiens ou
athée qui ne respectent pas leurs dogmes selon la façon dont ils lisent et
interprètent leur Coran !
Et sont entrés à nouveaux
dans une forme de guerre de religion d'un âge moyenâgeux datant de plus d'un
millénaire qui en fait n'a jamais cessé !
C'est inconcevable et
archaïque au XXI eme siècle et montre les dégâts que peuvent faire les
religions dans l'esprit des hommes !
Cela ne fait que diviser les
hommes depuis des siècles qui s'entretuent au nom de leur dieu, c'est la grande
faiblesse des humains qui se disent les plus haut dans l'échelle des espèces
par soi-disant leur intelligence nettement surestimée semble-t-il ?!
Jdeclef 18/112020 17h00
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